Georges-Marie Aipar, Saint-Paulois, a toujours vécu au service de ses semblables. Il est employé municipal depuis l'âge de dix-neuf ans. Pendant que nous fêtons le deuxième anniversaire de l'inscription du maloya au patrimoine immatériel de l'Unesco des hommes sur cette terre réunionnaise souffrent toujours de l'abus des uns sur les autres.
C'est ainsi que cet homme, Georges-Marie Aipar est aujourd'hui au bout du rouleau. Il se sent harcelé au plus profond de son être, ne voit plus de futur…
Pendant trente ans, il donnera satisfaction, avec des états de service qui le prouvent.
Comment des gens qui se payent en tant que responsables, ses employeurs, peuvent-ils mettre une note administrative de 13 à cet agent, alors que son responsable direct, son chef de service propose la note de 18,5. En exprimant l'observation suivante :
"Responsable de quartier, qui s'investit dans sa mission. Agent sérieux et fiable, il fournit un travail de qualité".
Bien sur qu'une fois la machine du harcèlement lancée, elle ne s'arrête pas en si bon chemin. Une "promotion" lui est alors offerte : le service funéraire ! Tout le monde sait ce que veut dire d'être affecté au cimetière.
L'assujettissement existe-t-il encore de nos jours sur notre territoire ?
Qui profite de cet état de fait ?
Quelles autorités actuelles ferment les yeux sur ces pratiques d'un autre temps ?
Le maloya a souvent été l'espace de d'expression de la souffrance humaine, peut-elle, en ce jour d'anniversaire de son inscription au patrimoine mondial, jouer son rôle aujourd'hui ?
Un début de réponse nous est proposée par Danyèl Waro dans le texte "Fét Kaf"
"la di amwin konma fét vindésanm, sa pa fét kaf oté
la pér panga na mét ansanm, panga na kapoté
la di amwin konma fét vindésanm, banna va okipé
la mét sa dan la min lo mér, épi dan la min préfé…"
A suivre…