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Entre éthique, morale, censure et liberté d'expression, Didier Robert a pris la décision qui s'impose


Édito
Mercredi 28 Mars 2012

Le président de la Région Réunion a sans doute pris un décision à "contre-cœur". Chacun apportera son qualificatif à ce vote de rejet de la subvention de 150.000 euros à l'organisation du Sakifo : politique ou politicienne, électorale ou électoraliste, lâche ou courageux voire téméraire, censeur de la liberté d'expression ou défenseur des valeurs…


Entre éthique, morale, censure et liberté d'expression, Didier Robert a pris la décision qui s'impose
Chacun dans son éducation, ses préjugés, ses valeurs et sa vision de l'avenir et celui des enfants, aura raison dans certains contextes. Et tort dans d'autres. C'est vrai, les paroles de la chanson d'Orelsan "Sale pute", sont tout simplement abjectes. Il n'a aucune excuse. Surtout pas celui de la jeunesse. Surtout lorsqu'on est aussi un exemple pour cette jeunesse à laquelle appartient cet adolescent en devenir.

La célébrité aussi a un prix. Les producteurs d'Orelsan le savent. Les organisateurs du Sakifo aussi. Jérôme Galabert a voulu imposer sa liberté d'esprit et d'expression. C'est tout à son honneur. Didier Robert et la Commission permanente du Conseil régional ont pris la décision qui s'impose : veiller à la bonne utilisation de l'argent public et ne pas promouvoir ceux qui "font l'apologie de la violence et de la haine". C'est tout à leur honneur.

Pourtant, ce rejet de la subvention de 150.000 euros au Sakifo, laisse un réel sentiment de malaise. Les inconditionnels d'Orelsan n'ont pas fini de déplorer le vote du Conseil régional. Les ennemis de la censure et les défenseurs de la liberté d'expression, ont ici matière à discussion et à critique. Cette position de la Région Réunion n'est pas sans conséquence. "Orelsan aura-t-il l'opportunité de se produire dans une salle subventionnée par la Région Réunion ?"

Le débat est désormais ouvert. Chacun a droit de s'exprimer. Sans injure. Ni dénigrement. Dans le respect de chacun. Et avec lucidité et vigilance. Et responsabilité. En ce qui me concerne, ma position est la suivante : entre éthique, morale, censure et liberté d'expression, Didier Robert a pris la décision qui s'impose…




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Les commentaires

1.Posté par Pourquoi oublier ? le 28/03/2012 08:23
Deux ans et il faudrait oublier ?
Et alors pourquoi pas faire publier de nouveau "Mein Kampf" d'un certain Adolf ?
Cela fait plus de 60 ans que cet ouvrage a été interdit !
On pourrait oublier, non?
Armand Gunet

2.Posté par Estelle.D le 23/09/2012 00:30
Yeah! Mon Orelsan

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