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Didier Robert : "Prendre nos décisions, même s'il faut marquer une certaine distance avec Paris"


Politique
Jeudi 29 Septembre 2011

Le président de la Région s'est inscrit, de manière explicite lors du congrès de la Droite du 17 septembre, dans une démarche et une stratégie politiques pour 2014 : prendre part à l'évolution institutionnelle, et obtenir la majorité dans la future collectivité territoriale. Avec beaucoup de certitudes : "Nous, not chemin, nous connais, nous trace", a dit Didier Robert.


Modification statutaire, collectivité territoriale et municipales 2014. Didier Robert a défini les objectifs à moyen terme. "A court terme, il y a 2012. L'union dès le premier tour des Présidentielles, et un candidat de l'union dans chacune des sept circonscriptions". Cette stratégie, si elle fonctionne et surtout si elle est victorieuse, pourrait placer La Réunion en confiance en bonne position pour 2014.

"Ce sera un rendez-vous historique avec le renouvellement général des collectivités locales : région, département et communes. Il faut nous y préparer". Didier Robert est déjà dans le mouv' pour 2014. Pas question de laisser quiconque pourrir son "groove" (sillon en français). Le président de La Réunion en confiance a même le slogan qui va avec : "Nous, not chemin, nous connais, nous trace".

Ce chemin que propose le président de la Région Réunion est "la restitution de notre action dans le contexte d'aujourd'hui, et adapter ce cadre aux nouveaux défis qui s'imposent à nous". Il n'y ici aucune remise en cause du statut. "La départementalisation est devenue notre histoire commune. Et personne aujourd'hui ne peut songer raisonnablement à ouvrir le débat sur cette question".

"Mais 60 ans après cette départementalisation, et 30 ans après les premières lois de décentralisation, il y a un pas supplémentaire à franchir, pour lequel nous devons réfléchir. Car à 10.000 kms de Paris, en plein océan Indien, au carrefour de l'Afrique, l'Australie, l'Inde et l'Asie, nos problèmes ne peuvent pas être les mêmes que ceux des autres régions".

"Donner à La Réunion, une dimension nouvelle à la décentralisation, c'est apporter des réponses sérieuses, sans tourner le dos à nos responsabilités". Didier Robert évoque ainsi "la préférence régionale à l'embauche, notamment dans la Fonction publique. On ne peut supprimer des postes dans l'Education nationale, et favoriser en même temps , les mutations".

Le président de la Région Réunion a aussi dénoncé les monopoles ; une application parfois trop stricte des règlements communautaires, qui met en danger certaines productions locales ; la brutale remise en question de la défiscalisation ; l'absence de souplesse aux collectivités locales en matière de coopération régionale…

Ces sujets, "Michel Fontaine et les parlementaires locaux" devront aussi les défendre à Paris, "même s'il faut pour cela marquer, quand c'est nécessaire, une certaine distance avec l'Elysée et Matignon, et ce quel que soit le gouvernement en place", a dit le président de La Réunion en confiance.

Ce discours, c'est sûr, ne va pas plaire… à Paul Vergès. Didier Robert est en train de lui pourrir son "groove". Voilà un refrain que le président de la Région Réunion risque d'entendre souvent : "Chacun sa route, chacun son chemin, passe aussi le message… à Michel Vergoz"

Jismy Ramoudou


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