
Pleure ô mon pays bien aimé. L'esclavage a survécu à ses chaînes. Et à ses victimes. certaines victimes sont devenues bourreaux. Des commandeurs "avek chabouk" et contrats aidés mais précaires. Et il y a les victimes devenues les nègres de la vie.
"… Le mot nègre
tout plein de brigands qui rôdent
de mères qui crient
d'enfants qui pleurent…"
Aimé Césaire écrit encore : "… le mot nègre
comme le dernier rire vêlé de l'innocence
entre les crocs du tigre
et comme le soleil est un claquement de balles
et comme le mot nuit comme un taffetas qu'on déchire…"
Ces nègres-là - arc-en-ciel - s'enchaînent un peu plus à chaque élection. Sous les coups de la vie, contre leur bulletin de vote ou leur procuration, ils cèdent à chaque fois un peu de leur dignité. Juste pour un contrat de trois ou six mois. Leur chantre de la servitude. C'est mieux que le chantre de l'incertitude. Ou de la solitude.
La certitude. Tous les contrats ont servis à enchaîner les nègres aux urnes. Et élire les défenseurs de la liberté, de l'égalité. En toute illégalité. Et immoralité. L'esclavage n'est-il pas un crime contre l'humanité. Si c'est vrai, il n'y aura jamais assez de prison à La Réunion pour enfermer tous les criminels. Ces bourreaux. Ces commandeurs "avek chabouk" et contrats aidés mais précaires. Ces faiseurs de nègres.
"… Le mot nègre
dru
savez-vous
du tonnerre d'un été
que s'arrogent
les libertés incrédules".
Source : Cadastre, livre écrit par Aimé Césaire. Première publication en 1961.
"… Le mot nègre
tout plein de brigands qui rôdent
de mères qui crient
d'enfants qui pleurent…"
Aimé Césaire écrit encore : "… le mot nègre
comme le dernier rire vêlé de l'innocence
entre les crocs du tigre
et comme le soleil est un claquement de balles
et comme le mot nuit comme un taffetas qu'on déchire…"
Ces nègres-là - arc-en-ciel - s'enchaînent un peu plus à chaque élection. Sous les coups de la vie, contre leur bulletin de vote ou leur procuration, ils cèdent à chaque fois un peu de leur dignité. Juste pour un contrat de trois ou six mois. Leur chantre de la servitude. C'est mieux que le chantre de l'incertitude. Ou de la solitude.
La certitude. Tous les contrats ont servis à enchaîner les nègres aux urnes. Et élire les défenseurs de la liberté, de l'égalité. En toute illégalité. Et immoralité. L'esclavage n'est-il pas un crime contre l'humanité. Si c'est vrai, il n'y aura jamais assez de prison à La Réunion pour enfermer tous les criminels. Ces bourreaux. Ces commandeurs "avek chabouk" et contrats aidés mais précaires. Ces faiseurs de nègres.
"… Le mot nègre
dru
savez-vous
du tonnerre d'un été
que s'arrogent
les libertés incrédules".
Source : Cadastre, livre écrit par Aimé Césaire. Première publication en 1961.