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Mercredi 20 Décembre 2017

Il est important chaque année, de se souvenir, de se recueillir, d’avoir une pensée forte pour celles et ceux qui ont été déracinés de leur terre natale et qui malgré eux, ont formé notre Peuple.


BON FETKAF.
La Réunion, c’est l’histoire d’un peuple engendré au prix de lourds sacrifices humains.
Des sacrifices générés par les différentes politiques économiques qui ont connu son apogée de l’horreur avec la mise en place d’un système esclavagiste.
Oui, sur cette terre, là, ici même, l’homme pouvait posséder un autre homme qu’il pouvait faire travailler comme bon lui semblait !
 
En 1848, ce système est à bout de souffle, un autre système se met en place.
Pour ceux qui étaient esclaves, ils se retrouvent citoyens…

C’est la fin de l’esclavage avec son lot de cris, de pleurs, de souffrances, de ceux qui à un moment de leur vécu, en rupture avec l’ordre social, ont connu l’enfermement.
Commémorer ce 169e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, qu'on appelle aussi la FÉT KAF, c 'est assumer ensemble notre responsabilité collective pour préserver la Mémoire et ne plus avoir peur de notre sang qui est en partie constitué du sang de ceux qui sont venus ici contre leur gré.

Parler de FÉTKAF, de liberté, d’abolition de l'esclavage, du 20 décembre, c'est faire avancer le Réunionnais dans l'acception de son histoire, son émancipation.
Assumons aussi ce passé pour voir dans le miroir que nous sommes ces zanfan batar, - aujourd’hui on préfère le mot « métissés » plus politiquement correct- issus du Blanc, du bourreau, du Noir, des frères traitres… que nous sommes et formons une identité plurielle et si singulière.

L’heure n’est plus à la culpabilisation, à la division à l’instrumentalisation de notre histoire. 
A notre génération de démêler le vrai du faux, pour faire jaillir la vérité, cette vérité qui propose la paix des mémoires et nous permet d’avancer toujours un peu plus dans l’émancipation humaine. 

 

A notre génération aussi de rassembler le Séga et le Maloya, comme nous l'avons fait.

Ces deux musiques opposées dans un passé récent, ces deux musiques qui ont écrit nos Fonnkér et bon nombre de pages du livre de nos 353 ans d'histoire se retrouvent main dans la main.

Il est temps d'avancer vers cette réconciliation d’avec nous mêmes.



Aline Murin Hoarau


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