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Une délégation de trois Conseillères régionales se sont rendues à la Préfecture pour remettre une motion pour la conservation du bonus Cospar.
À La Réunion, plus de 90 000 salariés de 9 000 entreprises du secteur privé seraient concernés par cette mesure.
La poursuite de ce dispositif au delà du 31/12/2013 est une mesure sociale incontestable dans une démarche de lutte contre la vie chère et de cohésion sociale.
Il va sans dire qu’une sortie brutale du dispositif aurait des conséquences désastreuses sur le pouvoir d’achat de la population et ne ferait qu’attiser des tensions sociales.
En 2009, la population des outre-mers s’était fortement mobilisée pour dénoncer deux problèmes, celui du coût très élevé de la vie outre-mer et des profondes inégalités de traitement et de revenus.
Le gouvernement avait répondu à ces mouvements par la mise en place, pour le territoire de La Réunion, du dispositif COSPAR, du nom du Collectif des Organisations Syndicales et Politiques de La Réunion. Il s’agit d’une prime versée aux salariés assortie d’une exonération des cotisations sociales.
Pour chaque salarié, l'Etat met environ 16€ et l'entreprise mettant la différence pour arriver aux 50€.
C'est donc (90 000 X 12 X 16) 1 millions 728 mille euros par an que l'Etat ne veut plus mettre à la disposition des revenus les plus faibles de notre île.
Les raisons paraissent bien irrespectueuses de notre qualité de Français.
Les raisons invoquées par la déléguée du Ministre, restent floues et traduisent surtout une méconnaissance de la situation économique et sociale de La Réunion.
Et cette déléguée dit en substance que les contrats aidés sont là pour garantir la paix sociale et servent à un électorat bien précis.
La Conseillère régionale Aline Murin Hoarau a dit clairement son désaccord avec la tenue de tels propos indignes d'un représentant de l'Etat sur le sol du Peuple Réunionnais.