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sak ifé nout jordu ék nout demin

​ABOMINATION


Citoyen
Mercredi 27 Juillet 2016

Que les mots sont difficiles à trouver pour exprimer le ressenti après un acte aussi abominable que le meurtre d’un ministre de Dieu, là, dans son église où il a toujours eu des paroles de paix et d’amour. Et de fraternité entre les peuples. Une vie arrêtée là où se célèbre la miséricorde divine, là où se chante la vie. Un acte qui n’a sans doute pas de sens puisque gratuit et d’une rare lâcheté. Au nom de qui ? Et pourquoi ?


Chaque fois, on entend la citation « Allahou akbar », « Dieu est (le) plus grand », donc empreint d’amour et de paix,  par essence. Mais quelle est sa signification dans la bouche des islamistes intégristes et assassins qui n’arrêtent pas ici et là, aveuglément, de tuer, de massacrer de manière sanguinaire et aveugle tous les peuples de la terre ?
Cri de guerre ?
Expression de désir de création d’une nation par la terreur ?
De la domination spirituelle ?

Une vie n’a pas de prix et ne devrait être reprise par celui qui l’a donnée. Une vie est une présence d’amour et de paix qui unit toutes les religions ou philosophies spirituelles du monde et qui organise la communauté et l’inter-communauté. Où se situe, dans ce contexte, la part extrêmement violente qui nous est imposée, et sur le sol français pour ce qui nous concerne ?

S’attaquer à un religieux (prêtre ou imam ou encore rabbin..), c’est s’attaquer à une valeur symbolique de notre humanité, et dans ce cas précis, à la chrétienté entière. C’est une nouvelle déclaration de guerre religieuse. Voilà, me semble-t-il, la signification de cette abomination. Et, il faut le souligner avec force, il « faut savoir raison garder » dans cette circonstance et continuer, toutes les religions ensemble, à prôner l’amour, la paix et le pardon.

D’autre part, même s’il est difficile de prévoir ce qui va se passer aujourd’hui ou demain, quelle est la responsabilité de notre gouvernement et du chef de l’Etat dans les drames qui se produisent, qui n’arrêtent pas de se produire ? L e contrat social, sur la base d’une élection démocratique, implique que le président de la République et le gouvernement qu’il nomme, sont « responsables de la sécurité des citoyens ».

Jusqu’à présent, les mesures qui ont été prises ont-elles été suffisantes et permis de contrôler les situations et d’éradiquer le terrorisme dans notre pays ?
Non.

Il faudra bien un jour laisser cet humanisme socialiste qui tolère, ne condamne pas et permet aux criminels de faire ce qu’ils veulent, où ils veulent. Comment ?
A eux, élus, de trouver les véritables solutions, d’engager les vraies actions au lieu de se contenter de mots qui nous étourdissent, nous montrent leur incapacité à véritablement organiser la sécurité civile. 

Je partage cette pensée qui dit que les terroristes, et ceux qui sont identifiés de surcroît, doivent être arrêtés, incarcérés et traduits en justice. Et, pour ceux qui sont étrangers expulsés de notre sol.

Combien de morts devront nous encore dénombrer, combien de pleurs, combien de familles brisées,  avant d’avoir une attitude ferme de l’Etat et un meilleur discernement de notre magistrature?

Je ne terminerai pas mon propos sans une prière à Dieu d’accueillir son serviteur dans sa maison et d’aider sa famille.

Emilien BOYER



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Les commentaires

1.Posté par Bayoune le 28/07/2016 08:02
" Mais quelle est sa signification dans la bouche des islamistes intégristes et assassins qui n’arrêtent pas ici et là, aveuglément, de tuer, de massacrer de manière sanguinaire et aveugle tous les peuples de la terre ? " C'est un peu comme on dit souvent baton la sanze de boute. Des crimes horribles ont toujours pavé l'histoire de la France, de la France conquérante. Un ragard sur l'histoire de la conquête de l'Algérie par des barbares "civilisés" venus du froid. Lisons attentivement, et nous verrons que les terroristes d'aujourd'hui n'ont rien inventé comme barbarie .

"Charles Bourseul, un « ancien officier de l’armée d’Afrique » ayant participé à l’assaut, témoigne : « Les maisons, les terrasses sont partout envahies. Des feux de peloton couchent sur le sol tous les groupes d’Arabes que l’on rencontre. Tout ce qui reste debout dans ces groupes tombe immédiatement sous la baïonnette." -" Les « indigènes » qui n’étaient pas ensevelis furent passés au fil de la baïonnette." - le journaliste Louis de Baudicour racontera en 1853 avoir vu les zouaves « se précipiter avec fureur sur les malheureuses créatures qui n’avaient pu fuir », puis s’acharner : « Ici un soldat amputait, en plaisantant, le sein d’une pauvre femme qui demandait comme une grâce d’être achevée, et expirait quelques instants après dans les souffrances ; là, un autre soldat prenait par les jambes un petit enfant et lui brisait la cervelle contre une muraille ; ailleurs, c’étaient d’autres scènes qu’un être dégradé peut seul comprendre et qu’une bouche honnête ne peut raconter. " - le chef de la résistance, le cheikh Bouziane, au terme des combats, il fut fait prisonnier, Le général Herbillon ordonna qu’ils soient fusillés sur place, puis décapités. La tête, au bout de piques, furent emmenées jusqu’à Biskra et exposées sur la place du marché, avant d'être expédié en France et exposé au musé de l'homme, tête qui n'a jamais été rendu au peuple Algérien. Un peu comme la tête de Ataï, grand chef Kanak rendu, 138 ans après...Ces terroristes d'aujourd'hui ont malheureusement revisité l'histoire qu'on leur cachait.


https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2016/07/11/les-cranes-de-resistants-algeriens-nont-rien-a-faire-au-musee-de-lhomme/

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