…La population a de plus en plus de mal a faire confiance « aux politiques »…


Jeudi 18 Octobre 2012


Sur mon blog, j’avais souligné : « …qu’ il n’est pas aisé de mobiliser les énergies sur un projet. Pourquoi ?…Parce qu’il me semble que c’est une des expressions de la crise qui traverse les partis politiques dans leur ensemble… ».
Cette phrase a interpellé quelques uns de mes amis qui ont souhaité que je précise ma pensée. C’est avec plaisir que je réponds, ici, à leur demande fraternelle.



Je serais très bref : notre modèle démocratique prévoit que par leur vote les Citoyens désignent leurs représentants(es). Le but poursuivi par les votants est simple : qu’une fois elus(es)  les édiles plaident leurs causes et se battent pour apporter une réponse crédible à leurs difficultés. D’ailleurs c’est ce que promettent celles et ceux qui sollicitent le suffrage de l’ensemble des concitoyens.
 
Or, les électeurs arrivent, bien trop souvent, à une double conclusion. D’un côté leurs représentants (es) ne peuvent pas grand-chose et même lorsque cela parait possible les premiers servis ne sont pas toujours celles et ceux qui, de leur point de vue, sont prioritaires. D’un autre côté au lieu de lutter: leurs représentants (es) élus(es) s’engouffrent dans le système et préfèrent s’en accommoder.
 
Résultats : Pour les uns, à quoi bon voter ? Et c’est l’abstention qui gagne du terrain. Pour d’autres, c’est une sorte de vote refuge en faveur des partis politiques extrémistes.
 
Pour d’autres encore, qui sont tout aussi nombreux, c’est le sentiment que les politiques ne sont finalement que des marionnettes  d’un système injuste qui détruit la planète, abuse et exploite les Hommes dans le seul objectif de « l’ultra profit » d’une infime minorité.
 
Ce sont pour toutes ses raisons que je vois tous les jours… « qu’il n’est pas aisé de mobiliser les énergies sur un projet ». En clair : La volonté de faire partager un idéal est fort compromis parce qu’il est évident que la population éprouve de plus en plus de mal à faire confiance aux « politiques ». Et qui oserait un seul instant leur reprocher ? Pas moi en tout cas !
 
Cependant, avec beaucoup d’autres, nous gardons l’espoir, sans être naïf ni faire preuve de jeunisme, qu’en usant nos souliers dans tous les recoins du pays, il reste encore possible de se rassembler pour La Réunion et se battre pour les réunionnaises et pour les réunionnais.
 
J’espère très humblement avoir pu répondre à mes amis.
 
 
 
 
 

Yvan Dejean