La presse était dithyrambique au lendemain du passage de Danielle Mitterrand, première dame de France, dans un quartier qui a transformé sa révolte en émeutes. Il est vrai qu'hormis Paul Vergès, rares sont les élus qui sont allés à la rencontre de la population du Chaudron.
Le Journal de l'Ile titrait : "Chapeau Madame !". Le rédacteur en Chef de l'époque, Jacques Tillier, a fait les éloges de cette "grande dame" encore plus à gauche que François Mitterrand. Danielle Mitterrand avait pointé du doigt le vrai problème : faire l'effort pour aller vers les populations des cités et des banlieues, avoir le courage et la patience de les écouter et de les entendre…"
Avec Radio Freedom, Camille Sudre a vite compris cette subtilité. "Radio doléances" est sans doute l'une des meilleures trouvailles. Le peuple s'exprime, dénonce des attitudes, dit son mal être, libère la pression, et évite de nouvelles émeutes. Mais jusqu'à quand ? Car si le geste de Danielle Mitterrand a été courageux, Camille Sudre, un habile opportuniste, seule une porte a été ouverte par laquelle des politiques, des éducateurs et des associations sont entrés pour faire leur marché au Chaudron.
S'il est vrai qu'en vingt ans, l'image du Chaudron a évolué dans le regards des Chaudronnais, des Dionysiens et des Réunionnais, ni Danielle Mitterrand, ni Camille Sudre, ni Paul Vergès ne pouvait proposer de solutions durables pour améliorer la vie de cette cité. Depuis les émeutes de 1991, les différentes municipalités ont beaucoup tenté, mais c'était souvent quelques projets limités et ponctuels.
Il est toujours plus facile et moins onéreux d'embaucher quelques têtes fortes d'un quartier, souvent rémunérés par le trésor de guerre d'un parti politique, cela permet de mettre les autres sous l'éteignoir, plutôt que de lancer des projets de plusieurs millions dont on n'est pas sûr des retombées sur la population.
Lors de sa visite dans des bidonvilles de Saint-Denis et Saint-Pierre, au cours de ce même voyage, Danielle Mitterrand avait dit : "Je ne savais qu'il y avait encore des bidonvilles sur le territoire français". Toute sa vie, la résistante de la première heure a mené un combat impitoyable contre la misère. Son passage à La Réunion, a été une leçon de courage et d'engagement.
Ne jamais baissé la tête. Le Chaudron n'a plus du tout baisser la tête. Mais, cela ne suffit pas. Se faire respecter est une chose, revendiquer et se battre pour le Chaudron et La Réunion en est un autre. Car au delà du respect, il y avant tout la dignité humaine. La dignité humaine, c'était le combat de Danielle Mitterand. Et, l'ex-première dame de France a toujours su rester digne.
Que ce soit à l'Elysée ou lors de sa traversée du Chaudron...
Le Journal de l'Ile titrait : "Chapeau Madame !". Le rédacteur en Chef de l'époque, Jacques Tillier, a fait les éloges de cette "grande dame" encore plus à gauche que François Mitterrand. Danielle Mitterrand avait pointé du doigt le vrai problème : faire l'effort pour aller vers les populations des cités et des banlieues, avoir le courage et la patience de les écouter et de les entendre…"
Avec Radio Freedom, Camille Sudre a vite compris cette subtilité. "Radio doléances" est sans doute l'une des meilleures trouvailles. Le peuple s'exprime, dénonce des attitudes, dit son mal être, libère la pression, et évite de nouvelles émeutes. Mais jusqu'à quand ? Car si le geste de Danielle Mitterrand a été courageux, Camille Sudre, un habile opportuniste, seule une porte a été ouverte par laquelle des politiques, des éducateurs et des associations sont entrés pour faire leur marché au Chaudron.
S'il est vrai qu'en vingt ans, l'image du Chaudron a évolué dans le regards des Chaudronnais, des Dionysiens et des Réunionnais, ni Danielle Mitterrand, ni Camille Sudre, ni Paul Vergès ne pouvait proposer de solutions durables pour améliorer la vie de cette cité. Depuis les émeutes de 1991, les différentes municipalités ont beaucoup tenté, mais c'était souvent quelques projets limités et ponctuels.
Il est toujours plus facile et moins onéreux d'embaucher quelques têtes fortes d'un quartier, souvent rémunérés par le trésor de guerre d'un parti politique, cela permet de mettre les autres sous l'éteignoir, plutôt que de lancer des projets de plusieurs millions dont on n'est pas sûr des retombées sur la population.
Lors de sa visite dans des bidonvilles de Saint-Denis et Saint-Pierre, au cours de ce même voyage, Danielle Mitterrand avait dit : "Je ne savais qu'il y avait encore des bidonvilles sur le territoire français". Toute sa vie, la résistante de la première heure a mené un combat impitoyable contre la misère. Son passage à La Réunion, a été une leçon de courage et d'engagement.
Ne jamais baissé la tête. Le Chaudron n'a plus du tout baisser la tête. Mais, cela ne suffit pas. Se faire respecter est une chose, revendiquer et se battre pour le Chaudron et La Réunion en est un autre. Car au delà du respect, il y avant tout la dignité humaine. La dignité humaine, c'était le combat de Danielle Mitterand. Et, l'ex-première dame de France a toujours su rester digne.
Que ce soit à l'Elysée ou lors de sa traversée du Chaudron...
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