Paul Vergès quand il sait qu'il ne va pas gagner, il s'évertue à faire perdre les autres. Quitte à ce que les "autres" soient de son camp ou de sa famille politique. Le leader charismatique du PCR travaille depuis plusieurs mois sur quatre fronts : Didier Robert et la Droite, le PS, Huguette Bello, et le Conseil général. Et paradoxe, son objectif principal c'est la députée sortante de la deuxième circonscription. Et pour cause.
Prenons d'abord le PS. Le PCR peut-il faire croire qu'il a autant sinon plus de légitimité que le PS au sein de la majorité présidentielle ? En tout cas, ce n'est pas faute d'essayer surtout depuis le 6 mai. La raison en est simple : le PCR veut que le gouvernement privilégie ses propositions : instaurer une assemblée unique, autonomie énergétique et alimentaire, tram-train, service à la personne et à l'environnement, MCUR… Ce projet, ce n'est pas celui du PS.
Entre propositions, menaces déguisées ou chantage travesti, au désistement républicain sur les sept circonscriptions pour le second tour des Législatives, le PCR, pardon Paul Vergès ne veut en fait qu'une chose : la tête d'Huguette Bello (au sens politique du terme). Et ça le PS n'est pas prêt à la lui donner. Une partie du PCR (ou ex-PCR) non plus d'ailleurs. C'est la seule raison du retard dans la finalisation d'un accord pour le second tour. De toute façon, même s'il y a un accord, il ne sera pas respecté dans les sept circonscriptions.
L'autre casse-tête de Paul Vergès, c'est Nassimah Dindar (Modem). En ce qui concerne la présidente du Conseil général, la question a été réglée la semaine dernière. "Le Modem ne fait pas partie de la majorité présidentielle", a dit le patron du PCR. Il a raison. Seulement au second tour, la candidate socialiste Ericka Bareigts, si elle est devant la patronne du palais de La Source, elle aura plus besoin des voix de Nassimah Dindar que celles de Pierre Vergès.
Du coup, l'opération de déstabilisation menée au Conseil général est difficile à mettre en place. D'autant que dans le groupe PCR au Département, les trois conseillers généraux d'Huguette Bello, les trois d'Eric Fruteau et Daniel Alamélou, se sont déjà démarqués de la ligne voulue par le PCR. Aussi, quel que soit le résultat de ces Législatives, la majorité départementale ne devrait pas bouger. A votre avis, pourquoi Nassimah Dindar est aujourd'hui Modem et le patron du Modem local, Thierry Robert, a appelé à voter François Hollande au second tour de la Présidentielle.
A Droite, Paul Vergès n'a pas non plus dit son dernier mot. Lundi dans le Sud, le fondateur du PCR a ressorti un argument fourni il y a quelque temps déjà par Paulet Payet, (maire du Tampon, conseiller régional de La Réunion en confiance, et candidat dans la troisième circonscription) : l'axe Didier Robert/Patrick Lebreton. Cette fois-ci, c'est un courrier de lecteurs d'unex-sénateur de Droite, Edmond Lauret, qui a été la raison de la nouvelle prise de position de lundi.
"Le PCR exige une véritable clarification sur l'accord qui existerait entre Didier Robert et des dirigeants socialistes du Sud", titrait mardi Témoignages. Une fois encore Paul Vergès fait d'une pierre deux coups. Il jette le trouble à Gauche et à Droite. Le chef PCR sait que Patrick Lebreton a besoin des voix communistes pour gagner la quatrième circonscription.
Hier soir dans l'émission politique, Actu 1ère d'Emmanuelle Haggai sur Réunion 1ère, lorsque le député sortant socialiste a dit : "Elie Hoarau et moi, nous sommes dans la majorité présidentielle", le communiste n'a pas même levé la tête pour le regarder. Cela a fait des heureux à Droite. Et, ils sont nombreux à Droite à être d'accord sur la position de Paul Vergès et le PCR, concernant l'axe Robert/Lebreton. C'est sans aucun un des éléments qui va amener l'implosion de la Droite.
Et si Paul Vergès peut aider à accélérer le processus, et à nuire à Didier Robert, il est prêt à le faire gratuitement. Vraiment bon cœur. C'est un vrai saint, Paul...
Prenons d'abord le PS. Le PCR peut-il faire croire qu'il a autant sinon plus de légitimité que le PS au sein de la majorité présidentielle ? En tout cas, ce n'est pas faute d'essayer surtout depuis le 6 mai. La raison en est simple : le PCR veut que le gouvernement privilégie ses propositions : instaurer une assemblée unique, autonomie énergétique et alimentaire, tram-train, service à la personne et à l'environnement, MCUR… Ce projet, ce n'est pas celui du PS.
Entre propositions, menaces déguisées ou chantage travesti, au désistement républicain sur les sept circonscriptions pour le second tour des Législatives, le PCR, pardon Paul Vergès ne veut en fait qu'une chose : la tête d'Huguette Bello (au sens politique du terme). Et ça le PS n'est pas prêt à la lui donner. Une partie du PCR (ou ex-PCR) non plus d'ailleurs. C'est la seule raison du retard dans la finalisation d'un accord pour le second tour. De toute façon, même s'il y a un accord, il ne sera pas respecté dans les sept circonscriptions.
L'autre casse-tête de Paul Vergès, c'est Nassimah Dindar (Modem). En ce qui concerne la présidente du Conseil général, la question a été réglée la semaine dernière. "Le Modem ne fait pas partie de la majorité présidentielle", a dit le patron du PCR. Il a raison. Seulement au second tour, la candidate socialiste Ericka Bareigts, si elle est devant la patronne du palais de La Source, elle aura plus besoin des voix de Nassimah Dindar que celles de Pierre Vergès.
Du coup, l'opération de déstabilisation menée au Conseil général est difficile à mettre en place. D'autant que dans le groupe PCR au Département, les trois conseillers généraux d'Huguette Bello, les trois d'Eric Fruteau et Daniel Alamélou, se sont déjà démarqués de la ligne voulue par le PCR. Aussi, quel que soit le résultat de ces Législatives, la majorité départementale ne devrait pas bouger. A votre avis, pourquoi Nassimah Dindar est aujourd'hui Modem et le patron du Modem local, Thierry Robert, a appelé à voter François Hollande au second tour de la Présidentielle.
A Droite, Paul Vergès n'a pas non plus dit son dernier mot. Lundi dans le Sud, le fondateur du PCR a ressorti un argument fourni il y a quelque temps déjà par Paulet Payet, (maire du Tampon, conseiller régional de La Réunion en confiance, et candidat dans la troisième circonscription) : l'axe Didier Robert/Patrick Lebreton. Cette fois-ci, c'est un courrier de lecteurs d'unex-sénateur de Droite, Edmond Lauret, qui a été la raison de la nouvelle prise de position de lundi.
"Le PCR exige une véritable clarification sur l'accord qui existerait entre Didier Robert et des dirigeants socialistes du Sud", titrait mardi Témoignages. Une fois encore Paul Vergès fait d'une pierre deux coups. Il jette le trouble à Gauche et à Droite. Le chef PCR sait que Patrick Lebreton a besoin des voix communistes pour gagner la quatrième circonscription.
Hier soir dans l'émission politique, Actu 1ère d'Emmanuelle Haggai sur Réunion 1ère, lorsque le député sortant socialiste a dit : "Elie Hoarau et moi, nous sommes dans la majorité présidentielle", le communiste n'a pas même levé la tête pour le regarder. Cela a fait des heureux à Droite. Et, ils sont nombreux à Droite à être d'accord sur la position de Paul Vergès et le PCR, concernant l'axe Robert/Lebreton. C'est sans aucun un des éléments qui va amener l'implosion de la Droite.
Et si Paul Vergès peut aider à accélérer le processus, et à nuire à Didier Robert, il est prêt à le faire gratuitement. Vraiment bon cœur. C'est un vrai saint, Paul...