A la lecture du journal de l’Ile de ce jour, votre proposition, Monsieur Le Député, pourrait laisser un goût de démagogie, et d’opportunisme politique inacceptable, sur le dos des pauvres :
En effet, « donner les restes aux pauvres », comme vous le suggérer, nous embarrasse sérieusement …
Peut-être une conception erronée et démagogique de faire « la politique autrement !
« Donner les restes aux pauvres » … ?
Oui, pour donner : Mais pourquoi des restes ?
Et surtout, les restes des « hôpitaux, cuisines, des collectivités, établissements scolaires » ?
Pourquoi ?
Et si vous commencez par donner l’exemple avec un P.P.P dans ce domaine, à St Leu…
C’est aussi une manière de « faire de la politique autrement », nous semble-t-il !
Nous pourrions vous communiquer quelques noms de ceux qui en ont en abondance : riches en biens et en revenus …( y compris à St – Leu ) !
La Réunion en compte quelques uns, qui en donnent au quotidien sans tapage, ni publicité : Est-ce bien, le respect qu’ils méritent de votre part en votre qualité de parlementaire ?
S’agissant des pauvres, votre proposition, a le mérite de montrer votre côté généreux quand il s’agit des autres ; malheureusement pour vous, il a aussi, l’inconvénient de révéler à quel point, vous êtes en contradiction avec votre champ de compétence !
Vous, Député de La Nation, vous auriez écrit au Préfet, pour « solliciter les services de l’état afin d’étudier la possibilité de faire agréer par l’agence régionale de santé océan indien, des associations qui seraient chargées de récupérer les repas, puis les remettre aux familles » ?
Nous avons du mal à suivre !
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Donner les restes aux pauvres, est-ce bien respectueux de la dignité humaine de ces derniers, Monsieur Le Député ?
D’une part, votre trouvaille ne respecte pas la dignité humaine ; d’autre part, elle ignore le principe de précaution alimentaire…
Dans quel but ?
Depuis quand, un Préfet est-il compétent pour modifier une, ou des lois ?
N’est-ce pas de la compétence des députés ?
La mise en œuvre de votre proposition demande une ou plusieurs modifications de ou des lois en vigueur, Monsieur Le Député : Vous le savez bien !
Si non, que faites vous de la législation, sur la responsabilité dans le domaine alimentaire, Monsieur Le Député ?
Et le principe de précaution ?
Vous en faites quoi Monsieur Le Député ?
Quelles seraient donc les limites et la portée de votre proposition dans sa forme actuelle ?
Toutefois, votre proposition, a au moins, le mérite d’ouvrir le débat : Et de ce point de vue, les positions des donneurs nous intéressent ; celles des organisations de consommateurs, des organisations professionnelles et celle du Parlement Européen aussi, sur les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire que vous donnez l’impression d’ignorer ?
La sécurité alimentaire des pauvres ne compte pas pour vous, Monsieur Le Député ? : c’est assez grave !
La modification d’une Loi, relève-t-elle de la compétence d’un Préfet ?
Votre réponse nous intéresse : Celle du Préfet également !
En cette période de précampagne, votre opportunisme politique nous interroge ; notamment votre proposition sur le gaspillage alimentaire …
Nous ne reconnaissons pas là, Le Député de La Réunion, venu dormir sous une tente, au Barachois, pour défendre les travailleurs pauvres … ?
Le principe de précaution alimentaire que votre proposition met en cause, Monsieur Le Député, a aussi été réexaminé en droits national et international à la lumière de la notion de responsabilité de tous les acteurs concernés…
Enfin, nous vous rappelons, Monsieur Le Député, que « le principe de précaution a vocation à être appliqué dans tous les domaines touchant à la sécurité alimentaire des personnes » :
Peut-être que pour vous, les pauvres n’en sont pas ?
Qu’en pensent les organisations de consommateurs, et celles qui sont compétentes pour ce qui concerne la sécurité des produits, les actions de surveillance et de contrôles ?
Nous savons bien, que l’opportunisme politique s’exprime le mieux en période électorale ; notamment lorsque les pauvres sont réduits au silence, mais là ?...
Mais de grâce, respectez, la dignité humaine des pauvres s’il vous plaît !
Ils méritent bien plus que « les restes des hôpitaux, des cuisines des collectivités et des établissements scolaires » …
Ils méritent aussi, de la considération et des égards de votre part, Monsieur Le Député !
Et si quelques riches, donnaient 1% de leur abondance en biens et en revenus aux associations pour venir en aide à ceux en ont véritablement besoin ?
Notamment ces pauvres auxquels vous faites allusion, Monsieur Le Député ?
Nous comptons sur-vous pour en faire la proposition au Parlement …
Dans bien des cas, Monsieur Le Député, certaines de vos prises de positions, nous interrogent et nous embarrassent :
Changez votre fusil d’épaule, pendant qu’il en est encore temps !
A bon entendeur ?
Pour Le Collectif 974,
Samuel Mouen - Aline Lebreton - Jean Sitaya - Serge Poustis - Margaret Augier
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