Quel est le parti qui est dans une forme ascendante et ce depuis plus d'une décennie. C'est sans aucun doute le parti de l'abstention. Le pourcentage de ses adhérents augmente à chaque échéance électorale. A contrario, les autres partis politiques observent l'effet inverse. Plusieurs raisons expliquent cette déliquescence de la politique.
La première est sans conteste, l'image même d'un certains nombres de nos politiques les plus en vue, populaires ou médiatiques. Il y a d'une part la multiplication des affaires judiciaires : détournement de fonds, abus de biens sociaux, favoritisme, corruption…
A ce jour, la liste d'élus ou de réélus condamnés à une de ces effractions, est impressionnante. Et combien sont toujours en fonction… avec le vote et la bénédiction des électeurs. A cela s'ajoute deux des maux de ce siècle : l'héritage familial et la "familiocratie". A La Réunion, la plupart des partis politiques traditionnels, est concernée.
Cette gestion "patrimoniale" de collectivité, provoque des conflits au sein des familles politiques. L'ambiance au sein même des groupes, s'en ressent entre les "héritiers" et les "bannis". Les militants et les partisans, souvent corvéables à souhait, finissent par se lasser, se décourager et être dégoûtés.
“C'est quand il y a des élections qu'ils viennent nous chercher, pour le porte à porte ou coller des affiches, mais quand ils ont gagné, ils font la fête entre eux, en famille et se partagent le gâteau. Maintenant, s'ils veulent nos services, il faut qu'ils nous payent", expliquent plusieurs militants. "Même, les militants qui sont employés à la mairie, nous demandent des contreparties financières ou en nature, pour leur participation aux campagnes électorales", corrobore un maire de l'Est.
La deuxième raison au rejet de la politique, c'est le tiraillement permanent entre les représentants d'une même famille. La quasi-totalité des partis politiques, est secouée par des tensions internes. En 2008, la Droite a explosé aux Municipales et aux Cantonales. En 2010, la Gauche divisée a perdu la Région. En 2011, les Verts - pas si nombreux que ça pourtant - sont tombés dans la prétention. Et parfois, le ridicule.
La troisième démotivation est les fameux "zembrocal" pays. Il a été servi aux Réunionnais à toutes les sauces. Certains ont même inventé des ingrédients nouveaux pour y parvenir. Reste que le maître-queux, indiscutablement le meilleur dans cette cuisine indigeste, c'est Paul Vergès. Et, il a (ou avait) la manière de présenter son "chef d'œuvre".
Quand, c'est lui qui le faisait, ça s'appelait "l'Alliance pour La Réunion", quand c'est les autres, c'était une "union contre nature". Sa dernière trouvaille (liste Alliance/"Modéré", Paul Vergès l'a présentée aux Sénatoriales de septembre. Même des élus communistes n'ont n'en pas voulu. Remarquer à force de réchauffer…
La quatrième, c'est le travail effectif des élus et les résultats que peuvent en voir les électeurs. La seule route du Littoral suffit à expliquer ce constat. Aucun parti politique n'a mené à terme le projet d'une nouvelle route du Littoral sécurisée. Et cela fait plus de trente ans que les Réunionnais subissent les embouteillages, perdent du temps et de l'argent, certains leur vie, sur cet axe devenu depuis une quinzaine d'années, un véritable enjeu politique…
Le cumul des mandats, le cumul des indemnités et avantages en nature, le train de vie de certains élu(e)s… expliquent également la mauvaise image des politiques et par ricochet des partis politiques. Et puis, c'est une certitude aujourd'hui, l'appareil municipal, départemental ou régional, est bien plus efficace que celui d'un parti politique.
Au PCR et/ou à l'Alliance, Paul Vergès qui a souvent dénoncé le système des partis, s'en rend compte un peu plus chaque jour, surtout depuis les Sénatoriales…
La première est sans conteste, l'image même d'un certains nombres de nos politiques les plus en vue, populaires ou médiatiques. Il y a d'une part la multiplication des affaires judiciaires : détournement de fonds, abus de biens sociaux, favoritisme, corruption…
A ce jour, la liste d'élus ou de réélus condamnés à une de ces effractions, est impressionnante. Et combien sont toujours en fonction… avec le vote et la bénédiction des électeurs. A cela s'ajoute deux des maux de ce siècle : l'héritage familial et la "familiocratie". A La Réunion, la plupart des partis politiques traditionnels, est concernée.
Cette gestion "patrimoniale" de collectivité, provoque des conflits au sein des familles politiques. L'ambiance au sein même des groupes, s'en ressent entre les "héritiers" et les "bannis". Les militants et les partisans, souvent corvéables à souhait, finissent par se lasser, se décourager et être dégoûtés.
“C'est quand il y a des élections qu'ils viennent nous chercher, pour le porte à porte ou coller des affiches, mais quand ils ont gagné, ils font la fête entre eux, en famille et se partagent le gâteau. Maintenant, s'ils veulent nos services, il faut qu'ils nous payent", expliquent plusieurs militants. "Même, les militants qui sont employés à la mairie, nous demandent des contreparties financières ou en nature, pour leur participation aux campagnes électorales", corrobore un maire de l'Est.
La deuxième raison au rejet de la politique, c'est le tiraillement permanent entre les représentants d'une même famille. La quasi-totalité des partis politiques, est secouée par des tensions internes. En 2008, la Droite a explosé aux Municipales et aux Cantonales. En 2010, la Gauche divisée a perdu la Région. En 2011, les Verts - pas si nombreux que ça pourtant - sont tombés dans la prétention. Et parfois, le ridicule.
La troisième démotivation est les fameux "zembrocal" pays. Il a été servi aux Réunionnais à toutes les sauces. Certains ont même inventé des ingrédients nouveaux pour y parvenir. Reste que le maître-queux, indiscutablement le meilleur dans cette cuisine indigeste, c'est Paul Vergès. Et, il a (ou avait) la manière de présenter son "chef d'œuvre".
Quand, c'est lui qui le faisait, ça s'appelait "l'Alliance pour La Réunion", quand c'est les autres, c'était une "union contre nature". Sa dernière trouvaille (liste Alliance/"Modéré", Paul Vergès l'a présentée aux Sénatoriales de septembre. Même des élus communistes n'ont n'en pas voulu. Remarquer à force de réchauffer…
La quatrième, c'est le travail effectif des élus et les résultats que peuvent en voir les électeurs. La seule route du Littoral suffit à expliquer ce constat. Aucun parti politique n'a mené à terme le projet d'une nouvelle route du Littoral sécurisée. Et cela fait plus de trente ans que les Réunionnais subissent les embouteillages, perdent du temps et de l'argent, certains leur vie, sur cet axe devenu depuis une quinzaine d'années, un véritable enjeu politique…
Le cumul des mandats, le cumul des indemnités et avantages en nature, le train de vie de certains élu(e)s… expliquent également la mauvaise image des politiques et par ricochet des partis politiques. Et puis, c'est une certitude aujourd'hui, l'appareil municipal, départemental ou régional, est bien plus efficace que celui d'un parti politique.
Au PCR et/ou à l'Alliance, Paul Vergès qui a souvent dénoncé le système des partis, s'en rend compte un peu plus chaque jour, surtout depuis les Sénatoriales…