Qu'est-ce qu'un Réunionnais ? Quels sont les critères qui permettent de définir un(e) Indopakistanais(e) d'un(e) "Malbar(aise)" ou un(e) "Zarabe" réunionnai(e) ? Un(e) Zarabe d'un(e) Karane ? Un(e) créole blanc(he) de La Réunion d'un(e) métropolitain(e) de l'Hexagone ? Un(e) Malgache réunionnais(e) d'un(e) Malgache de Madagascar ? Un Zoreil réunionnais d'un(e) métropolitain(e) de "passage"…
Quand Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul, répond à un Zoreil réunionnais : "Je connais mon pays". Pourquoi faut-il qu'elle s'en excuse ? C'est vrai, elle connaît son pays. Elle est en fière. Et alors ? L'interlocuteur, outré et blessé, ne pouvait-il juste répliquer : "Moi aussi, je connais mon pays". Et il aurait eu raison. Parce que La Réunion, c'est aussi son pays.
La Réunion appartient à ceux qui ont décidé un jour de venir y vivre, d'y investir sa sueur et son argent, d'y fonder un famille, d'y élever leurs enfants selon la culture, le culte et les traditions qu'ils ont choisis. De participer aussi à son développement, d'avoir la volonté de l'enrichir, d'y apporter des couleurs, de respecter ceux qui l'y ont précédé, de respecter l'identité et la dignité de chacun(e)…
Le manque de respect et le non-respect de la dignité de chaque Réunionnais(e) d'une part, entre les différentes communautés, et d'autre part, le plus souvent au sein même de chaque communauté. Ce n'est pas la couleur, la race ou notre identité culturelle qui sème le trouble, crée l'amalgame et provoque l'indignation facile et souvent hypocrite. C'est notre pouvoir social.
C'est ce rang social que le salaire, l'habitat, la voiture, l'héritage des parents et parfois, les abus sur les plus modestes, ont souvent élevé au-dessus des autres Réunionnais. Le racisme de couleur n'est qu'un leurre, un système de défense auquel s'accrochent certains pour culpabiliser l'autre, et éviter ainsi de se battre. C'est une erreur. Une énorme erreur. Car rien n'est acquis. Rien n'est figé ou définitif.
A l'issue de la dernière attaque mortelle de requin, nombreux sont ceux qui s'en sont pris à Huguette Bello et à la mairie de Saint-Paul. N'a-t-on pas traité la députée-maire d'assassin ? La Région Réunion, la préfecture et la municipalité saint-pauloise ont bien pris des mesures. Alors pourquoi ces nouvelles protestations ? "Ils sont en train de tuer l'économie réunionnaise", parce que le drapeau rouge fait fuir la clientèle, et baisse les recettes.
Quand Emmanuel Séraphin déclare : "Nous, on habite ici". Ce sont vraiment des propos racistes qu'il a prononcés ? Essayer d'avoir cette posture en Corse ou aux Antilles pour voir, et ce quelle soit votre nationalité ou votre origine ? L'élu saint-paulois a des prérogatives. Sa municipalité est responsable de la vie des amateurs d'activités nautiques. A sa place qu'elle décision auriez-vous pris ?
C'est ce contexte qui définit si Huguette Bello ou Emmanuel Séraphin, élus de Saint-Paul, est plus Réunionnais(e) qu'un Zoreil qu'il soit à La Réunion depuis quelques mois ou depuis plus d'un demi-siècle. Vraiment ? Ce n'est pas juste un rapport de force transformé en conflit racial, pour prendre ainsi un avantage ou un ascendant psychologique (culpabilisation consciente ou inconsciente) sur le concurrent ?
Le débat sur "qui est Réunionnais(e) et qui ne l'est pas", est dérisoire, car d'une insolente simplicité. C'est une certitude : aucun(e) Réunionnais(e) n'a besoin d'un autre (e) Réunionnais(e) pour savoir s'il (elle) est Réunionnais(e) ou pas. S'il (elle) est Réunionnais(e), il ou elle le sent et le vit au plus profond de son être et de son âme. Il le sait. C'est tout...
Quand Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul, répond à un Zoreil réunionnais : "Je connais mon pays". Pourquoi faut-il qu'elle s'en excuse ? C'est vrai, elle connaît son pays. Elle est en fière. Et alors ? L'interlocuteur, outré et blessé, ne pouvait-il juste répliquer : "Moi aussi, je connais mon pays". Et il aurait eu raison. Parce que La Réunion, c'est aussi son pays.
La Réunion appartient à ceux qui ont décidé un jour de venir y vivre, d'y investir sa sueur et son argent, d'y fonder un famille, d'y élever leurs enfants selon la culture, le culte et les traditions qu'ils ont choisis. De participer aussi à son développement, d'avoir la volonté de l'enrichir, d'y apporter des couleurs, de respecter ceux qui l'y ont précédé, de respecter l'identité et la dignité de chacun(e)…
Le manque de respect et le non-respect de la dignité de chaque Réunionnais(e) d'une part, entre les différentes communautés, et d'autre part, le plus souvent au sein même de chaque communauté. Ce n'est pas la couleur, la race ou notre identité culturelle qui sème le trouble, crée l'amalgame et provoque l'indignation facile et souvent hypocrite. C'est notre pouvoir social.
C'est ce rang social que le salaire, l'habitat, la voiture, l'héritage des parents et parfois, les abus sur les plus modestes, ont souvent élevé au-dessus des autres Réunionnais. Le racisme de couleur n'est qu'un leurre, un système de défense auquel s'accrochent certains pour culpabiliser l'autre, et éviter ainsi de se battre. C'est une erreur. Une énorme erreur. Car rien n'est acquis. Rien n'est figé ou définitif.
A l'issue de la dernière attaque mortelle de requin, nombreux sont ceux qui s'en sont pris à Huguette Bello et à la mairie de Saint-Paul. N'a-t-on pas traité la députée-maire d'assassin ? La Région Réunion, la préfecture et la municipalité saint-pauloise ont bien pris des mesures. Alors pourquoi ces nouvelles protestations ? "Ils sont en train de tuer l'économie réunionnaise", parce que le drapeau rouge fait fuir la clientèle, et baisse les recettes.
Quand Emmanuel Séraphin déclare : "Nous, on habite ici". Ce sont vraiment des propos racistes qu'il a prononcés ? Essayer d'avoir cette posture en Corse ou aux Antilles pour voir, et ce quelle soit votre nationalité ou votre origine ? L'élu saint-paulois a des prérogatives. Sa municipalité est responsable de la vie des amateurs d'activités nautiques. A sa place qu'elle décision auriez-vous pris ?
C'est ce contexte qui définit si Huguette Bello ou Emmanuel Séraphin, élus de Saint-Paul, est plus Réunionnais(e) qu'un Zoreil qu'il soit à La Réunion depuis quelques mois ou depuis plus d'un demi-siècle. Vraiment ? Ce n'est pas juste un rapport de force transformé en conflit racial, pour prendre ainsi un avantage ou un ascendant psychologique (culpabilisation consciente ou inconsciente) sur le concurrent ?
Le débat sur "qui est Réunionnais(e) et qui ne l'est pas", est dérisoire, car d'une insolente simplicité. C'est une certitude : aucun(e) Réunionnais(e) n'a besoin d'un autre (e) Réunionnais(e) pour savoir s'il (elle) est Réunionnais(e) ou pas. S'il (elle) est Réunionnais(e), il ou elle le sent et le vit au plus profond de son être et de son âme. Il le sait. C'est tout...