Est-ce que l'élection présidentielle est pliée ? Oui. Car, une fois de plus, sans doute la fois de trop, Nicolas Sarkozy a cru faire illusion. L'écran de fumée qu'a pu être un moment donné le sujet sécuritaire pour un peuple bouleversé par la mort innommable de trois enfants et quatre adultes, ne peut faire oublier à une grande majorité de la population moyenne, modeste et précaire, les cinq années qu'ils viennent de vivre.
Didier Robert a raison lorsqu'il affirme que Nicolas Sarkozy a su affronter la crise. Le président de La Réunion en confiance a raison lorsqu'il explique comment le président de la République a réduit la dette, sauver les retraites et éviter la faillite à la France. Le président de la Région Réunion a encore raison lorsqu'il indique que Nicolas Sarkozy a un projet ambitieux, pour renforcer la place de la France sur la scène européenne et mondiale.
Ce que ne dit pas Didier Robert, c'est qui va devoir encore payer pendant cinq ans pour cette politique portée par Nicolas Sarkozy. Ce sont toujours la classe moyenne, les plus modestes, les plus précaires et les retraités. Car durant ces cinq années, c'est bien la classe moyenne et les plus modestes qui ont financé la RGPP (Révision générale des politiques publiques) : suppression des postes dans la fonction publique, réduction ou hausse des minima sociaux pour obliger le plus grand nombre à sortir des dispositifs de protection sociale ou à prendre une mutuelle…
Et qui a profité le plus, de la politique du gouvernement Fillon : bouclier fiscal, aides récurrentes aux entreprises mais qui continuent à licencier, réduction des charges sociales et fiscales aux entreprises qui n'avaient jamais de compte à rendre de leur bonne ou mauvaise utilisation de l'argent des contribuables… Et, il ne faut pas se tromper. Le côté "bling-bling" du couple présidentiel (Nicolas et Cécilia) n'a jamais dérangé les Français. Sans doute auraient-ils eux aussi aimé faire la fête de temps en temps, et partir en vacances l'esprit tranquille.
C'est sur ces sujets que se joueront le premier et le deuxième tour de l'élection présidentielle. Si au moins une fois, ces Français avaient eu l'impression d'avoir été entendus ou écoutés, Nicolas Sarkozy ne serait pas sur cette courbe négative, à trois jours du premier tour de la Présidentielle. La Droite doit se faire une raison. A La Réunion, c'est fait car rares sont ceux qui font campagne.
Paradoxe. A Gauche, ce n'est pas non plus la joie. La communication semble coupée entre le PS et le PCR, à l'exception de Jean-Claude Fruteau. La Gauche commence déjà à se disputer la paternité et la maternité de la probable victoire de François Hollande. "Il ne faut pas vendre la peau du bœuf avant de l'avoir tué", dit la Droite. C'est vrai, la Gauche doit encore se méfier des extrêmes.
Les Communistes vont-ils maintenir leur intention de voter en masse au premier tour, pour donner une leçon à François Hollande qui a manqué de respect à Paul Vergès (présence d'Huguette Bello au meeting de Saint-Denis) ? Une grande partie de l'électorat n'est-elle pas enclin à voter Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, pour manifester un fort rejet d'un système financier qui fait fi de l'humain ? C'est vrai ça ne changera en rien le vote dans l'Hexagone, mais cela a aussi son intérête et son importance.
Car, entre la sanction annoncée d'une politique favorable aux nantis, l'adhésion à un projet socialiste qui ne déclenche pas l'enthousiasme et la liesse, et le vote pour les extrêmes qui exprime un ras-le-bol, l'essentiel ne sera pas le résultat du dimanche 6 mai, mais bien le scrutin du premier tour (22 avril). C'est ce jour-là qu'il faudra comprendre les messages.
Evitons que ces messages ne deviennent trop extrêmes pour être enfin entendus et écoutés. Parce que quand des millions de Français crient en même temps leur ras-le-bol et leur colère, c'est un président de la République qui perd un peu de son pouvoir d'achat. Et se retrouve à son tour, et au moins pour quelque temps au chômage...
Didier Robert a raison lorsqu'il affirme que Nicolas Sarkozy a su affronter la crise. Le président de La Réunion en confiance a raison lorsqu'il explique comment le président de la République a réduit la dette, sauver les retraites et éviter la faillite à la France. Le président de la Région Réunion a encore raison lorsqu'il indique que Nicolas Sarkozy a un projet ambitieux, pour renforcer la place de la France sur la scène européenne et mondiale.
Ce que ne dit pas Didier Robert, c'est qui va devoir encore payer pendant cinq ans pour cette politique portée par Nicolas Sarkozy. Ce sont toujours la classe moyenne, les plus modestes, les plus précaires et les retraités. Car durant ces cinq années, c'est bien la classe moyenne et les plus modestes qui ont financé la RGPP (Révision générale des politiques publiques) : suppression des postes dans la fonction publique, réduction ou hausse des minima sociaux pour obliger le plus grand nombre à sortir des dispositifs de protection sociale ou à prendre une mutuelle…
Et qui a profité le plus, de la politique du gouvernement Fillon : bouclier fiscal, aides récurrentes aux entreprises mais qui continuent à licencier, réduction des charges sociales et fiscales aux entreprises qui n'avaient jamais de compte à rendre de leur bonne ou mauvaise utilisation de l'argent des contribuables… Et, il ne faut pas se tromper. Le côté "bling-bling" du couple présidentiel (Nicolas et Cécilia) n'a jamais dérangé les Français. Sans doute auraient-ils eux aussi aimé faire la fête de temps en temps, et partir en vacances l'esprit tranquille.
C'est sur ces sujets que se joueront le premier et le deuxième tour de l'élection présidentielle. Si au moins une fois, ces Français avaient eu l'impression d'avoir été entendus ou écoutés, Nicolas Sarkozy ne serait pas sur cette courbe négative, à trois jours du premier tour de la Présidentielle. La Droite doit se faire une raison. A La Réunion, c'est fait car rares sont ceux qui font campagne.
Paradoxe. A Gauche, ce n'est pas non plus la joie. La communication semble coupée entre le PS et le PCR, à l'exception de Jean-Claude Fruteau. La Gauche commence déjà à se disputer la paternité et la maternité de la probable victoire de François Hollande. "Il ne faut pas vendre la peau du bœuf avant de l'avoir tué", dit la Droite. C'est vrai, la Gauche doit encore se méfier des extrêmes.
Les Communistes vont-ils maintenir leur intention de voter en masse au premier tour, pour donner une leçon à François Hollande qui a manqué de respect à Paul Vergès (présence d'Huguette Bello au meeting de Saint-Denis) ? Une grande partie de l'électorat n'est-elle pas enclin à voter Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, pour manifester un fort rejet d'un système financier qui fait fi de l'humain ? C'est vrai ça ne changera en rien le vote dans l'Hexagone, mais cela a aussi son intérête et son importance.
Car, entre la sanction annoncée d'une politique favorable aux nantis, l'adhésion à un projet socialiste qui ne déclenche pas l'enthousiasme et la liesse, et le vote pour les extrêmes qui exprime un ras-le-bol, l'essentiel ne sera pas le résultat du dimanche 6 mai, mais bien le scrutin du premier tour (22 avril). C'est ce jour-là qu'il faudra comprendre les messages.
Evitons que ces messages ne deviennent trop extrêmes pour être enfin entendus et écoutés. Parce que quand des millions de Français crient en même temps leur ras-le-bol et leur colère, c'est un président de la République qui perd un peu de son pouvoir d'achat. Et se retrouve à son tour, et au moins pour quelque temps au chômage...