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Petite-Ile : Serge Hoareau fustige la gestion municipale de Guito Ramoune


Politique
Samedi 3 Novembre 2012

Depuis 2008 nous qualifions l’équipe en place d’amateurs, aujourd’hui nous savons non seulement que ce sont des amateurs, mais qu’en plus il ne s’agit pas d’une équipe, mais d’une somme d’individualités qui a plongé le conseil municipal dans une « guerre civile », une lutte fratricide, qui fait passer les querelles de personnes, les querelles d’individus, avant l’intérêt de la population et de la commune.


Petite-Ile : Serge Hoareau fustige la gestion municipale de Guito Ramoune
Comment en est-on arrivé là ?

très vite les premières fissures sont apparues : dès mai 2008, soit à peine 2 mois après les élections municipales !,  F Rouxel se met en retrait de l’équipe municipale, il se disait ne pas être en phase avec les orientations de l’équipe en place puis ce fut Christian Antou qui prenait définitivement du recul (dès 2009) en disparaissant purement et simplement du Conseil Municipal !

S’en est suivi une période agitée pour le personnel communal :  nombreux déplacements, chasse aux sorcières. Deux employés communaux ont même porté plaintes pour harcèlement moral. Ces dossiers sont toujours entre les mains de la justice. D’ailleurs dans cette affaire le maire a été entendu sous le régime de la garde à vue. L’un d’entre eux avait également intenté une procédure devant le TA qui a abouti à une condamnation de la mairie.

Sur un autre dossier, les prud’hommes ont donné raison à un employé en contrat aidé et là également la commune a été condamnée. 25.000 euros les dissensions au sein d’une équipe municipale en lente désagrégation ont connu un regain de tension et de crispation en 2010 avec une mise en retrait de Christine Soupramanien, ex-première adjointe.  Le Conseil municipal s’est même prononcé en mars 2011 sur la destitution de Rouxel et de Christine Soupramanien.  

Ces règlements de comptes ont eu pour effet, en interne de désorganiser les services et  de ralentir les projets, et en externe, d’affaiblir la position de notre commune dans les instances exterieures auxquelles elle participe : Syndicat mixte du scott, civis…., avec un alignement de la position de cette majorité sans âme, sans projet et en décomposition sur la position de la commune de Saint-Pierre, au détriment des intérêts de Petite-île. C’est d’ailleurs a cette époque que l’on voit poindre les premiers signes de tensions avec le député-maire de Saint-Joseph.

De nombreux cadres sont partis, n’adhérant pas aux orientations des élus sans projets et sans ambitions pour la ville ; Du coup les employés communaux sont livrés à eux-mêmes, les dysfonctionnements apparaissent au grand jour.

Les élus se servent, négocient pour leurs intérêts personnels (affaire du Tractopelle et nombreux recrutements familiaux à la CIVIS par exemple).

Mais le meilleur est à venir dès septembre 2011 des signes de tiraillement naissent entre le maire et Yanis Vélia. L’élection sénatoriale sera le tournant de cette mésentente et de cette mésalliance ou plusieurs élus de cette majorité composite soutien la Liste UMP conduite par Michel Fontaine, contre la liste socialiste de Michel Vergoz.

L’ambiance va alors se crisper lors des élections présidentielles et législatives. Sur cette dernière Yanis Vélia fait entendre sa voix en publiant un appel à voter et ceci à l’insu du maire. La majorité en déperdition implose et est au bord de l’explosion.

Juin 2012, Guito Ramoune annonce sa rupture rocambolesque, et pour tout dire assez pitoyable sur la forme (c’est l’épisode de la fameuse lettre de rupture) avec Patrick Lebreton.

C’est le début d’une guerre intestine qui va se transformer en véritable guerre civile au sein de cette majorité déboussolée et minée par ses nombreuses rivalités de personnes, qui connaîtra un premier épisode  le 12 octobre dernier ou les élus municipaux se rangent dernière Yanis Vélia et mettent le Maire en Minorité : ce jour là, après avoir implosée, cet attelage bancale qu’était l’équipe municipale explose en morceau.

Comment passer sous silence, l’affaire du Maire et de sa voyante qui a ridiculisé Petite-île et sa population devant la Réunion toute entière.

Le retrait des délégations à trois élus (Bien rappeler et énumérer toutes les délégations retirées une à une pour montrer que la commune qui n’avançait déjà pas auparavant, avancera encore moins avec un maire minoritaire qui concentre tous les pouvoirs), la situation devient ubuesque avec un maire minoritaire dans son propre conseil municipal, c’est une première dans l’historique de Petite-île.

Cette situation qui rejoint ainsi et dépasse même des communes en mauvaise posture, en faillite financière et politique, comme celle du Tampon  ou le Maire également mis en minorité et isolé, n’est pas allé jusqu’au retrait de délégations.

Dérapage avec la sérieuse altercation entre le maire et Eric Séverin, la violence n’a pas sa place à Petite-île. Dénoncer le fait que des élus qui se livrent à ce type de comportement, ils ne sont pas dignes de représenter la population et de siéger au Conseil Municipal.

Comportement pas digne d’élus responsables

manque de respect, ligne jaune franchie, inacceptable de la part d’élus qui étalent leurs dissensions sur la place publique sans se soucier de la population qui connait de vraies difficultés d’emplois, de logements, etc… Ces "guegueres" d’adolescents en mal de vivre sont indécentes et prêteraient à sourire si il ne s’agissait pas de personnes qui ont le présent et l’avenir de Petite-île, en tout cas jusqu’en 2014, entre leurs mains.

Nous nous interrogeons sur la suite des événements, sur la situation de paralysie de la commune et sur la cacophonie ambiante avec :
- un maire minoritaire ;
- un maire soumis au pouvoir d’une voyante, et qui gère les affaires communales sur les Conseils d’une voyante !
- un maire perdu, déboussolé, groggy, KO debout, affaibli, usé ;
- un maire écrasé par le poids des délégations qu’il ne peut plus partager car trop isolé et parce qu’il n’a plus suffisamment d’élus de confiance à qui les confier, et par conséquent  ;
- un maire devenu paranoïaque qui se méfie de tout le monde ;
- Un maire fâché avec son mentor politique, (Lebreton) ;
- un Maire allié de ses adversaires politiques (Saint-Pierre) qui fait passer les intérêts de Saint-pierre avant ceux de Petite-île ;
- des élus démissionnaires (Soupramanien…) ;
- des élus privés de délégations, (Velia ; Severin, Boyer) ;
- des élus qui représentent les intérêts de la commune dans les organismes extérieurs mais qui sont en guerre avec le Maire (CIVIS), et qui par conséquent ne représentent plus personne, ne représentent qu’eux mêmes, et défendent avant tout leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt collectif.


Aujourd’hui, face à cette mauvaise pièce de théâtre, face à ce vaudeville de second rang, les Petits-îlois sont envahis par un sentiment de gêne, d’embarras, de confusion et certains, mêmes par la honte. Il y a un vrai sentiment de malaise au sein de la commune et de la population.

Retour en arrière de 30 ans ce qui tranche avec la période 1983 à 2008,  l’époque ou Petite île a été transformée et ou la sérénité politique régnait.

 Lance un appel à la raison et au calme, que ces élus se ressaisissent, au moins jusqu’en 2014 date des prochaines élections, dans l’intérêt de Petite-île, au risque sinon de nourrir une guerre des nerfs entre les clans qui composent "la majorité" jusqu’à la fin du mandat.

S’ils n’en sont pas capables, qu’ils en tirent toutes les conséquences, ce qui suppose qu’ils soient en mesure de placer l’intérêt de la population avant leurs petits intérêts partisans. Malheureusement, tout indique aujourd’hui dans leurs comportements qu’ils en sont incapables

Triste pour Petite-Île pour la commune et la population, image ternie. Les élus sont là pour travailler pour la population, nous avons montré par notre positionnement sur les dossiers que notre intérêt c’est la population. On ne peut pas en dire autant de ceux qui dirigent la commune. La tension ambiante et le climat malsain n’augurent rien de bon pour la campagne de 2014. La commune est en faillite.

Nous assistons, pour l’instant, à cette tragicomédie avec beaucoup d’inquiétudes et de désarrois, mais elle nous donne aussi davantage de détermination et de responsabilités pour remettre Petite-île dans le droit chemin dès 2014.

compte-rendu



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Les commentaires

1.Posté par Lanspek le 03/11/2012 11:35
Le positionnement de Serge Hoareau se dessine sans ambiguïté. Dans l'ensemble de ses propos, il se rapproche de Patrick Lebreton qu'il a soutenu lors des dernières législatives alors que ce dernier n'a eu des qualificatifs assez durs à son encontre pendant la campagne des municipales de 2008. L'adage est connu:en politique: "souvent Homme varie, bien fol qui s'y fie". En 2008, Lebreton a fait campagne sans compter pour battre le poulain de Christophe Payet et régler ainsi ses comptes avec celui-ci.
Le député aurait voulu faire de Petite-Île une Mairie-annexe de celle de Saint-Joseph d'où son équipe déciderait de tout. D'ailleurs, c'est ce qui se passa les deux premières années. Rien ne se décidait sans l'accord de Lebreton via sa suppléante de l'époque et première adjointe Soupramanyen secondée par Béatrice Vélia (encore 1), fidèle collaboratrice du député, qui veillait sur tout, s'occupait de tout, se mêlait de tout ... à Petite-Île. Il est pour le moins surprenant que Serge H. vole au secours de Christine Soupramanyen!!! Il n'a toujours pas digéré sa défaite de 2008 et se prépare à convoler avec son adversaire d'hier dans le seul et unique but de prendre sa revanche. L'intérêt de la population de Petite-Île est loin d'être sa préoccupation. Comment peut-il affirmer que la majorité n'a pas de projets? Tellement aveuglé par sa soif de vengeance qu'il ne voit pas sortir de terre des projets envisagés par l'équipe dont il faisait partie, mais réalisés par l'actuel Maire. Que personne ne se laisse abuser par ses écrits et ses interventions.

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