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Paul Vergès, "d'une île au monde"


Politique
Jeudi 25 Août 2011

La première conférence de Paul Vergès sur le changement climatique, a captivé la centaine de personnes présentes hier à l'hôtel Le Saint-Denis. Le patron de l'Alliance a su poser avec simplicité et clarté les interrogations que suscitent la mondialisation et tous ses effets collatéraux sur l'économie, le comportement humain et le climat.


Paul Vergès, "d'une île au monde"
Paul Vergès, 86, a repris hier soir son bâton de pèlerin. A l'image du jeune berger (l'Alchimiste) de l'écrivain brésilien Paul Coehlo, il a conduit son public dans un voyage (dans l'espace et le temps). A la recherche d'un trésor : le bonheur. Le président de l'ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) s'est inscrit dans ce proverbe boutan (contrée de l'Himalaya) : "le bonheur n'est pas au bout chemin, le bonheur, c'est le chemin".

S'assumer. Choix. Responsabilisation. Que l'on parle du devenir de La Réunion ou de celle du monde, l'avenir ne tient qu'aux décisions d'une personne, d'un représentant du peuple, d'un chef d'entreprise ou d'un collectif. De la départementalisation à l'intégration, de la démographie galopante de la population indienne à la mondialisation, la politique, au sens noble du terme, répond à deux interrogations : "que voulons-nous pour nous et notre terre ? Et comment le voulons-nous".

Paul Vergès n'apporte pas de réponse. C'est voulu. Lors de ses conférences, le militant du développement durable place le Réunionnais face à des choix précis : quelle énergie choisir ? Quelle politique énergétique décidée ? N'y-a-t-il qu'une seule façon d'être Français ? De se sentir Français ? Quelle évolution institutionnelle pour La Réunion ? Paris doit-il tout décider ? Quelle forme d'intégration pour La Réunion dans la France et l'Europe ?

Paul Vergès a sorti hier soir, une centaine de personne du "pouvoir réactionnaire de l'habitude", ne plus accepter de regarder le filaos de Saint-Gilles comme un pandanus, ne plus laisser les autres "nous voler notre soleil et les vagues de la mer". A voir la posture "préoccupée" et groggy de l'assistance, Paul Vergès a touché là où ça fait mal. Il en a d'ailleurs profité pour jouer au gourou. "Allez porter l'information". Ite missa est.




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