"Et si de braves citoyens n'étaient pas intervenus, n'écoutant que leur courage, que serait-il advenu ? Faudra t-il encore une fois compter sur la bravoure d'un M. Fruteau, héros anonyme, pour suppléer nos obligations ?
Je dis bien encore une fois, car M. Fruteau n'en est pas là à son premier sauvetage. Il y a 5 ans, il s'était déjà jeté à l'eau pour venir en secours à un homme tombé à la mer, emporté lui aussi par les courants.
Nos brigades d'intervention manquaient déjà de moyens d'actions.
En ma qualité de Député et de Maire j'ai déjà entamé plusieurs démarches afin que des équipements, des moyens suffisants et adaptés soient déployés pour la population du sud.
Je vous citerai trois exemples concrets, chacun nous renvoyant au même constat d'échec :
– le projet de Port de Vincendo. Conscient du manque crucial d'infrastructure portuaire sur la côte du Grand sud, nous nous sommes engagés sur un projet de port à Vincendo. Celui-ci était initialement inscrit au SAR 95 (Schéma d'aménagement régional), ce qui nous aurait permis l'installation d'un port de pêche et de plaisance, mais aussi d'y avoir un point d'ancrage pour l'organisation rapide et efficace des secours en mer.
Dans le même temps, ce même SAR 95 ne nous autorisait pas à faire des aménagements sur le site de Langevin. Toutefois, à l'écoute des gens de la mer, nous sommes bien conscients que la création d'abri- côtiers ou de cale de mise à l'eau protégées serait d'une aide majeure pour nos pêcheurs.
Ce manque d'infrastructures à pénalisé sur le long terme nos familles Saint-Joséphoises, car il y a encore quelques années une centaine d'entre-elles vivaient exclusivement du fruit de leur pêche. Et que dire de tous nos jeunes qui ont souhaité en faire leur métier et qui doivent se tourner vers des communes mieux équipées ?
Vous allez me demander ce qu'est devenu ce port de Vincendo. Et bien là encore, nous devons faire face à des incohérences, à des revirements de l'administration. Ce qui était valable et pertinent en 95 ne l'est plus en 2011, car le projet d'aménagement du port de Vincendo a été tout bonnement enlevé du SMVM (schéma de mise en valeur de la mer).
On nous dit que la zone choisie est désormais un ''espace remarquable du littoral''. Certes, nous aussi sommes conscients de la beauté de notre côte sauvage et sommes les premiers a souhaiter un aménagement concerté.
Mais, bien que conscient de l'intérêt environnemental du site, je ne ferai pas l'impasse sur la sécurité des Saint-Joséphois, et des sudistes.
Nos "décideurs" du nord, se rendraient-ils compte qu'ils ont été les premiers à détruire la beauté de leur littoral, course effrénée au bétonnage à tout va, dans l'ouest comme dans le nord ?
Est-ce cette soudaine prise de conscience qui les conduit aujourd'hui à une préservation, je dirais même plus, à une sanctuarisation, de ce qui reste de la côte sauvage et préservée de l'île, c'est-à-dire la nôtre ?
Je vous le disais, à Saint-Joseph nous sommes conscients de nos atouts.
Mais au nom de l'égalité des chances, du droit de nos administrés du sud à être secourus dignement et rapidement, est-il si inconcevable de permettre le développement d'une infrastructure portuaire raisonnée ?
Aujourd'hui totalement inexistante, cette carence d'infrastructure creuse encore un peu plus l'écart, s'il en était besoin, entre le nord et le sud. Doit-on attendre de nouveaux drames pour obtenir un juste rééquilibrage structurel ?
Nous avons fait part de nos interrogations en interpellant le Préfet dans un courrier en date du 20 octobre 2010. Autre exemple, grave, de l'inégalité de traitement, d'équipements dont nos populations sont victimes. Le 1er juillet 2010, j'interpellais par courrier le Ministre de l'Intérieur afin que le la sécurité Civile soit doté d'un hélicoptère basé à Pierrefonds.
Dimanche, je vous le rappelle, 45 minutes ont été nécessaires à l'hélicoptère de la Gendarmerie pour rallier Langevin au départ de St-Denis. Si comme je l'avais demandé, au nom de mes concitoyens, nous avions eu une dotation pour un hélicoptère basé dans le sud, celui-ci aurait mis 2 fois moins de temps pour arriver sur la zone de secours.
Vous l'avez compris, il vaut mieux tomber à l'eau à Sainte-Marie, qu'à Saint-Joseph. Je le dénonce en tant que maire. Je le dénonce en tant que député. C'est d'ailleurs ce mandat qui m'a permis de libérer des fonds sur les "Crédits de la Réserve Parlementaire" afin d'aider la SNSM dans la réparation de leur vedette.
Alors permettez-moi de reposer la même question qu'en 2010 ?
La vie d'un Réunionnais du Sud, a t-elle moins de valeur que celle d'un Réunionnais du Nord ? Pour finir, je tiens une nouvelle fois à remercier nos héros du jour Johan Fruteau de Laclos Johan, Armand Pitou , Nicol David et Michel Lebon pour leur courage et leur abnégation. Ils seront faits citoyens d'honneur de la ville de Saint-Joseph".
Je dis bien encore une fois, car M. Fruteau n'en est pas là à son premier sauvetage. Il y a 5 ans, il s'était déjà jeté à l'eau pour venir en secours à un homme tombé à la mer, emporté lui aussi par les courants.
Nos brigades d'intervention manquaient déjà de moyens d'actions.
En ma qualité de Député et de Maire j'ai déjà entamé plusieurs démarches afin que des équipements, des moyens suffisants et adaptés soient déployés pour la population du sud.
Je vous citerai trois exemples concrets, chacun nous renvoyant au même constat d'échec :
– le projet de Port de Vincendo. Conscient du manque crucial d'infrastructure portuaire sur la côte du Grand sud, nous nous sommes engagés sur un projet de port à Vincendo. Celui-ci était initialement inscrit au SAR 95 (Schéma d'aménagement régional), ce qui nous aurait permis l'installation d'un port de pêche et de plaisance, mais aussi d'y avoir un point d'ancrage pour l'organisation rapide et efficace des secours en mer.
Dans le même temps, ce même SAR 95 ne nous autorisait pas à faire des aménagements sur le site de Langevin. Toutefois, à l'écoute des gens de la mer, nous sommes bien conscients que la création d'abri- côtiers ou de cale de mise à l'eau protégées serait d'une aide majeure pour nos pêcheurs.
Ce manque d'infrastructures à pénalisé sur le long terme nos familles Saint-Joséphoises, car il y a encore quelques années une centaine d'entre-elles vivaient exclusivement du fruit de leur pêche. Et que dire de tous nos jeunes qui ont souhaité en faire leur métier et qui doivent se tourner vers des communes mieux équipées ?
Vous allez me demander ce qu'est devenu ce port de Vincendo. Et bien là encore, nous devons faire face à des incohérences, à des revirements de l'administration. Ce qui était valable et pertinent en 95 ne l'est plus en 2011, car le projet d'aménagement du port de Vincendo a été tout bonnement enlevé du SMVM (schéma de mise en valeur de la mer).
On nous dit que la zone choisie est désormais un ''espace remarquable du littoral''. Certes, nous aussi sommes conscients de la beauté de notre côte sauvage et sommes les premiers a souhaiter un aménagement concerté.
Mais, bien que conscient de l'intérêt environnemental du site, je ne ferai pas l'impasse sur la sécurité des Saint-Joséphois, et des sudistes.
Nos "décideurs" du nord, se rendraient-ils compte qu'ils ont été les premiers à détruire la beauté de leur littoral, course effrénée au bétonnage à tout va, dans l'ouest comme dans le nord ?
Est-ce cette soudaine prise de conscience qui les conduit aujourd'hui à une préservation, je dirais même plus, à une sanctuarisation, de ce qui reste de la côte sauvage et préservée de l'île, c'est-à-dire la nôtre ?
Je vous le disais, à Saint-Joseph nous sommes conscients de nos atouts.
Mais au nom de l'égalité des chances, du droit de nos administrés du sud à être secourus dignement et rapidement, est-il si inconcevable de permettre le développement d'une infrastructure portuaire raisonnée ?
Aujourd'hui totalement inexistante, cette carence d'infrastructure creuse encore un peu plus l'écart, s'il en était besoin, entre le nord et le sud. Doit-on attendre de nouveaux drames pour obtenir un juste rééquilibrage structurel ?
Nous avons fait part de nos interrogations en interpellant le Préfet dans un courrier en date du 20 octobre 2010. Autre exemple, grave, de l'inégalité de traitement, d'équipements dont nos populations sont victimes. Le 1er juillet 2010, j'interpellais par courrier le Ministre de l'Intérieur afin que le la sécurité Civile soit doté d'un hélicoptère basé à Pierrefonds.
Dimanche, je vous le rappelle, 45 minutes ont été nécessaires à l'hélicoptère de la Gendarmerie pour rallier Langevin au départ de St-Denis. Si comme je l'avais demandé, au nom de mes concitoyens, nous avions eu une dotation pour un hélicoptère basé dans le sud, celui-ci aurait mis 2 fois moins de temps pour arriver sur la zone de secours.
Vous l'avez compris, il vaut mieux tomber à l'eau à Sainte-Marie, qu'à Saint-Joseph. Je le dénonce en tant que maire. Je le dénonce en tant que député. C'est d'ailleurs ce mandat qui m'a permis de libérer des fonds sur les "Crédits de la Réserve Parlementaire" afin d'aider la SNSM dans la réparation de leur vedette.
Alors permettez-moi de reposer la même question qu'en 2010 ?
La vie d'un Réunionnais du Sud, a t-elle moins de valeur que celle d'un Réunionnais du Nord ? Pour finir, je tiens une nouvelle fois à remercier nos héros du jour Johan Fruteau de Laclos Johan, Armand Pitou , Nicol David et Michel Lebon pour leur courage et leur abnégation. Ils seront faits citoyens d'honneur de la ville de Saint-Joseph".
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