Aujourd'hui, nous publions les réponses de Geoffroy Géraud-Legros (Jeunes communistes - PCR/Alliance), Adrien Fournel (Jeunes populaires - UMP) et Mike JL Sihou, responsable de la République solidaire à La Réunion, fondé par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Pour ouvrir ce dossier "Jeunes et politiques", nous avons choisi de mettre une l'interview de Mike JL Sihou. Retrouvez celle de Geoffroy Géraud-Legros et Adrien Fournel, ci-dessous.
Les politiques savent-ils parler aux jeunes ?
Non. Nos politiques, ayant un certain âge maintenant, disent aux jeunes qu'ils les comprennent et osent même parler en leur nom. Beaucoup de politiques sont déconnectés de la réalité mais surtout de celle des jeunes. Ils ne savent pas de quoi est fait le quotidien de la jeunesse. Ils ne savent pas quelles sont les nombreuses inquiétudes que nous avons.
Comment ne pas être inquiet ? Par exemple, en 2011, la jeunesse à laquelle j’appartiens s’inquiète encore d’une possible précarité ou du chômage à la fin de leurs études. La multiplication des stages non rémunérés ne fait qu’alimenter cette inquiétude. Selon un classement établi par le ministère de l’enseignement supérieur et publié dans le Figaro Magazine du 16 octobre 2010, notre faculté du Moufia a été classée pire faculté de France sur la capacité des étudiants à trouver un emploi.
Pour nous comprendre, il faut venir passer un peu de temps avec nous. Quand ils viendront à la Villa ou écouteront du Zorro Chang, on en reparlera.
Quels sont les principaux obstacles à une communication pratique, honnête, sincère et efficace, entre les politiques et les jeunes ?
La réponse se trouve dans votre question. La communication des politiques n'est ni pratique, ni efficace et encore moins honnête et sincère. Les jeunes le ressentent et voilà pourquoi ils rejettent en bloc le 'babylone système'. La communication deviendra efficace, pratique, sincère et honnête quand ils auront en face d'eux des interlocuteurs qui le comprennent et à qui ils peuvent s'identifier.
Quel(s) regard(s) porte(nt) les politiques sur la jeunesse ?
Les politiques ont compris l'intérêt de la jeunesse. La donne a changé dans les scrutins. Les pratiques longtemps utilisées n'assurent plus la victoire dans une élection car les jeunes n'y adhèrent pas forcément. La jeunesse est la clef dans une élection, les politiques le savent et tentent pour cela de les séduire. La balance penchera du côté de celui ou celle qui aura su convaincre les jeunes.
Quelles sont les attentes des jeunes aujourd'hui ?
Les jeunes attendent des réponses claires et concrètes à leurs problèmes, à leurs vrais problèmes, pas ceux attribués par les politiques.
Quand parlera-t-on des vrais problèmes de la jeunesse réunionnaise?
"Zombi, sé un messaz pou la zéness, pour tout' band' ti frèr dans la kour, ici la Rényon, lé en train pren un ta médicament, i conai mêm pa koué le zafair i serv. Et çà sé messaz parse ke fléau là la pou touch la zéness réunyonaise" [Kaf Malbar]
Pour que les jeunes s'intéressent à la politique, il faut que d'abord la politique s'intéresse à eux...
Les politiques savent-ils parler aux jeunes ?
Non. Nos politiques, ayant un certain âge maintenant, disent aux jeunes qu'ils les comprennent et osent même parler en leur nom. Beaucoup de politiques sont déconnectés de la réalité mais surtout de celle des jeunes. Ils ne savent pas de quoi est fait le quotidien de la jeunesse. Ils ne savent pas quelles sont les nombreuses inquiétudes que nous avons.
Comment ne pas être inquiet ? Par exemple, en 2011, la jeunesse à laquelle j’appartiens s’inquiète encore d’une possible précarité ou du chômage à la fin de leurs études. La multiplication des stages non rémunérés ne fait qu’alimenter cette inquiétude. Selon un classement établi par le ministère de l’enseignement supérieur et publié dans le Figaro Magazine du 16 octobre 2010, notre faculté du Moufia a été classée pire faculté de France sur la capacité des étudiants à trouver un emploi.
Pour nous comprendre, il faut venir passer un peu de temps avec nous. Quand ils viendront à la Villa ou écouteront du Zorro Chang, on en reparlera.
Quels sont les principaux obstacles à une communication pratique, honnête, sincère et efficace, entre les politiques et les jeunes ?
La réponse se trouve dans votre question. La communication des politiques n'est ni pratique, ni efficace et encore moins honnête et sincère. Les jeunes le ressentent et voilà pourquoi ils rejettent en bloc le 'babylone système'. La communication deviendra efficace, pratique, sincère et honnête quand ils auront en face d'eux des interlocuteurs qui le comprennent et à qui ils peuvent s'identifier.
Quel(s) regard(s) porte(nt) les politiques sur la jeunesse ?
Les politiques ont compris l'intérêt de la jeunesse. La donne a changé dans les scrutins. Les pratiques longtemps utilisées n'assurent plus la victoire dans une élection car les jeunes n'y adhèrent pas forcément. La jeunesse est la clef dans une élection, les politiques le savent et tentent pour cela de les séduire. La balance penchera du côté de celui ou celle qui aura su convaincre les jeunes.
Quelles sont les attentes des jeunes aujourd'hui ?
Les jeunes attendent des réponses claires et concrètes à leurs problèmes, à leurs vrais problèmes, pas ceux attribués par les politiques.
Quand parlera-t-on des vrais problèmes de la jeunesse réunionnaise?
"Zombi, sé un messaz pou la zéness, pour tout' band' ti frèr dans la kour, ici la Rényon, lé en train pren un ta médicament, i conai mêm pa koué le zafair i serv. Et çà sé messaz parse ke fléau là la pou touch la zéness réunyonaise" [Kaf Malbar]
Pour que les jeunes s'intéressent à la politique, il faut que d'abord la politique s'intéresse à eux...