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Mickaël Nativel : "Des propositions concrètes et justes pour une sortie de crise"


Politique
Lundi 14 Novembre 2011

"Les plans de rigueur se succèdent, le pays en déclin s’enfonce dans la crise, et la perte du triple A serait imminente d’après les pronostics les plus avisés. Les Français souffrent et ne se sentent plus protégés. Tandis que Nicolas Sarkozy est déjà en campagne électorale, et s’érige en sauveur du monde tous les quatre matins".


Mickaël Nativel : "Des propositions concrètes et justes pour une sortie de crise"
"Ce bilan calamiteux et les sombres perspectives prévisibles sont la conséquence d’une gestion incohérente, inefficace et injuste, comme l’a rappelé François Hollande récemment. 80% des efforts imposés par les deux plans d’austérité du gouvernement Fillon seront supportés par les ménages, l’essentiel par les foyers modestes et les classes moyennes : de 500 à 1 000 euros de prélèvement supplémentaire pour l’année 2012".

Les PME ne seront pas épargnées, alors que les très grandes entreprises et les plus fortunés ne seront touchés qu’à la marge. Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy plastronne dans les sommets internationaux, alors qu’il n’a atteint aucun des objectifs qu’il s’était fixés pour le dernier G20.

Sa fin de règne se résume à ce chiffre accablant : 500 milliards d’euros d’accroissement de la dette publique au cours de son mandat, sur un total record de 1.500 milliards. Sur ces 500 milliards, les recettes fiscales perdues s’élèvent au minimum à 75 milliards, ce qui correspond en grande partie au « paquet fiscal ». Soit autant d’allégements et de cadeaux accordés par Sarkozy aux plus favorisés.

Il existe cependant des marges considérables pour un gouvernement de gauche qui devra s’atteler dès mai 2012 au redressement du pays, qui passe la maîtrise des déficits et de la dette tout en favorisant une croissance indispensable.

François Hollande a tracé les grands axes de cette réforme d’ensemble, qui devra s’appuyer sur une gestion efficace des finances publiques et sur la justice fiscale : soutien aux PME, politique de ré-industrialisation du pays dans le cadre de la transition énergétique (réduction de la part du nucléaire), reforme bancaire (activités spéculatives scindées du dépôt et du crédit), politique d’épargne en faveur de l’investissement, nouvelle politique du logement, priorité à l’éducation.

L’urgence sera de résoudre la crise de l’euro, afin d’éviter une crise financière d’une plus grande ampleur encore. Il s’agira de doter suffisamment le fonds de stabilité financière (FSFE), d’autoriser la Banque centrale européenne (BCE) à racheter une partie de la dette des Etats attaqués par la spéculation, d’instituer les euro-obligations (euro- bonds), ce qui suppose un renforcement de la gouvernance de la zone Euro.

La France doit peser sur une nécessaire régulation au niveau mondial, sans quoi les crises ne feront que succéder aux crises. Des solutions concrètes existent, qui peuvent de substituer aux vœux pieux et vains énoncés par le président sortant :
- réglementer les produits financiers dérivés et les fonds spéculatifs (hedge funds) ;
- imposer la transparence des circuits financiers (déconnecter les banques françaises des paradis fiscaux) ;
- taxer réellement et le plus tôt possible les transactions financières ;
- réformer le système monétaire international et tendre à l’équilibre au niveau européen face à la Chine.

Autant de propositions concrètes et justes, ignorées par le pouvoir actuel par manque de courage politique, et que la gauche soumettra aux français lors des prochaines campagnes électorales.

Communiqué



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