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Le rapport de la CRC et le Conseil général ont occulté l'aspect électoral et politique de l'Arast


Politique
Samedi 30 Juin 2012

Nassimah Dindar n'a pas accepté le rapport de la CRC sur le dossier de l'Arast. La Chambre régionale des comptes a émis des observations à charge contre le Conseil général. La présidente de l'institution a donné son analyse des chiffres, et a annoncé que ses services étudient la possibilité de porter plainte contre les ex-dirigeants de l'Arast. Mais quand est-ce qu'un responsable dira que l'Arast était devenue une "arme électorale et politique".


Le rapport de la CRC et le Conseil général ont occulté l'aspect électoral et politique de l'Arast
Question d'interprétation. Pour la CRC, le Conseil général, unique argentier de l'Arast, aurait dû exercer un droit de regard et de contrôle sur l'Association régionale d'accompagnement social territorialisé. Pour le Conseil général, l'institution départementale ne pouvait émettre que des préconisations à l'issue des audits, cela pour éviter d'être accusé de gestion de fait.

Selon le CRC, la tarification horaire de l'aide à domicile était inférieure à celle du CNAV (Caisse nationale d'assurance vieillesse). La réplique du Département est tout aussi crédible : "La question est de savoir pourquoi les tarifs pratiqués par l'Arast ont progressé de 38 % en moins de quatre ans. Dans sa réponse à la Chambre régionale des comptes, Nassimah Dindar met aussi en exergue le doublement de l'effectif des cadres, les salaires importants…

La présidente du Conseil général a rendu coup pour coup. Nassimah Dindar n'accepte pas les observations de la CRC. Dans l'absolu, c'est un tort. Car, la CRC est dans son rôle et s'appuie sur ses critères comptables et financiers pour motiver son analyse. A contrario, "la réponse politique" de la patronne du palais de La Source, est cinglante. Mais fondée, car le Conseil général a aussi une mission sociale. "La CRC me reproche d'embaucher des contractuels ou des emplois verts. La CRC ne fait de politique, moi si, donc je continuerai à le faire". C'est clair, là la CRC peut aller se "gratter".

Nassimah Dindar a également raison lorsqu'elle pointe du doigt la responsabilités des ex-dirigeants de l'Arast dans la gestion et la faillite de l'Association régionale d'accompagnement social territorialisé. Les ex-dirigeants répondent du tac-au-tac. "Nous ne sommes pas responsables de ce gâchis. Nous avons embauché parce que le Conseil général nous a assuré que les moyens financés suivraient. Mais cela n'a pas été le cas". C'est une nouvelle fois la parole de l'un contre l'autre.

Mais pourquoi personne n'aborde, ne serait-ce de manière éphémère, le vrai problème qu'est devenu l'Arast comme cela a été le cas avant de Saint-Jean de Dieu ou de l'Arfuts. Ces structures arrivent très rapidement au millier de travailleurs sociaux, car elles doivent aussi absorber une partie du clientélisme électoral des élus. Et régulièrement il faut tuer le "monstre", seule façon de licencier au vu et au su de tout le monde, un millier de mères et pères de famille. Et d'effacer des millions d'euros de dettes.

Et une autre structure peut ensuite voir le jour. Et c'est comme depuis une quinzaine d'années. C'est sans doute l'une des raisons pour laquelle l'opinion et la presse ont eu de faire porter à Nassimah Dindar, seule, la responsabilité de la liquidation de l'Arast. "Cette décision a été prise par quatre personnes". Etaient également présents ce jour-là à la réunion, un communiste et un socialiste...




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