"Bien au delà de l'officialisation des sentiments partagés, le "mariage pour tous" ambitionne également de faire changer les mentalités. Trop de jeunes aujourd'hui subissent leur orientation sexuelle au lieu de la vivre. La jeunesse de notre île, bien plus que celle de la France hexagonale, ne peut vivre et assumer sa sexualité librement du fait des nombreux préjugés qui conditionnent une société de moins en moins en phase avec la réalité.
Dans le département, la sexualité reste un grand tabou des familles réunionnaises et cela conduit à de nombreuses difficultés pour les jeunes, souvent rejetés, jamais renseignés. Nous savons bien que le changement des mentalités ne se décrète pas mais nous estimons que l'ouverture du mariage civil aux couples du même sexe est un pas supplémentaire vers la tolérance et l'acceptation des différences légitimes.
Nous estimons qu'il est désormais nécessaire de mettre fin à la peur du regard de l'autre, la peur du jugement de la famille et de l'entourage. Il est temps de mettre fin à cette peur qui culpabilise, qui emprisonne, cette peur qui tue de nombreux jeunes. Nous souhaitons rappeler que selon une étude de l'Institut national de veille sanitaire parue en juin 2007, 32% des hommes homosexuels de moins de 20 ans ont déjà tenté de se suicider et 23% chez les 20-25 ans.
Ce changement des mentalités auquel nous aspirons doit également faire tomber le masque de l'hypocrisie qui tend à nier le fait que cette loi ne fera, à beaucoup d'égard, que légitimer une situation existante. La famille homoparentale existe déjà, mais elle est minée par les interrogations et l'angoisse quant aux problèmes légaux : si le parent légitime meurt, l'autre parent ne pourra plus élever son enfant, si un des conjoints meurt, l'autre ne pourra pas bénéficier des avantages qu'auraient eu des individus mariés. Autant d'interrogations qui font sentir à ces citoyens qu'ils ne le sont qu'à moitié, et qui menacent réellement l'institution de la famille.
Nous souhaitons interpeller les juristes autoproclamés "défenseurs du code civil" en leur rappelant qu'il conviendrait davantage de défendre le principe d'égalité consacré par la constitution qui dispose que les Hommes et les Femmes naissent libres et égaux en droit. C'est au nom de cette égalité que nous revendiquons cette liberté d'union et des droits qui en découlent, comme par exemple l'adoption.
Les institutions et les politiques qui parlent de la création d'un régime spécifique autre que le mariage entretiennent - volontairement ou non - une rupture d'égalité qui permet de maintenir l'idée d'une normalité de l'union maritale et de la cellule familiale.
Le bonheur d'un enfant ne se mesure pas à la présence d'un homme ou d'une femme, il s'évalue en fonction de l'amour qui lui est porté et il est inutile d'opposer les modèles familiaux entre eux, la famille homoparentale ne menace en rien les modèles familiaux traditionnels, l'amour des uns ne prendra pas le pas sur celui des autres.
Nous refusons les demandes de négociation des organisations opposées au projet de loi et estimons que les discriminations durent depuis trop longtemps pour qu'on ne les entretienne pas davantage. L'égalité des droits n'a pas à être négociée, nous nous devons de la respecter sans conditions.
Nous sommes par ailleurs scandalisés par les propos tenus par certains opposants au projet de mariage pour tous lors de la manifestation du dimanche 09 Décembre dernier à Saint Denis et souhaitons rappeler a tous que la haine n'est pas, selon nous, une valeur familiale.
Nous souhaitons rappeler que la notion de mariage a beaucoup évolué dans son essence au fil des siècles. N'oublions pas que celui-ci a été laïcisé, et que depuis, les années l'ont transformé en profondeur. Le mariage tel que nous le connaissons a longtemps consacré une union, aujourd'hui nous attendons de lui qu'il en vienne à consacré l'égalité".
Dans le département, la sexualité reste un grand tabou des familles réunionnaises et cela conduit à de nombreuses difficultés pour les jeunes, souvent rejetés, jamais renseignés. Nous savons bien que le changement des mentalités ne se décrète pas mais nous estimons que l'ouverture du mariage civil aux couples du même sexe est un pas supplémentaire vers la tolérance et l'acceptation des différences légitimes.
Nous estimons qu'il est désormais nécessaire de mettre fin à la peur du regard de l'autre, la peur du jugement de la famille et de l'entourage. Il est temps de mettre fin à cette peur qui culpabilise, qui emprisonne, cette peur qui tue de nombreux jeunes. Nous souhaitons rappeler que selon une étude de l'Institut national de veille sanitaire parue en juin 2007, 32% des hommes homosexuels de moins de 20 ans ont déjà tenté de se suicider et 23% chez les 20-25 ans.
Ce changement des mentalités auquel nous aspirons doit également faire tomber le masque de l'hypocrisie qui tend à nier le fait que cette loi ne fera, à beaucoup d'égard, que légitimer une situation existante. La famille homoparentale existe déjà, mais elle est minée par les interrogations et l'angoisse quant aux problèmes légaux : si le parent légitime meurt, l'autre parent ne pourra plus élever son enfant, si un des conjoints meurt, l'autre ne pourra pas bénéficier des avantages qu'auraient eu des individus mariés. Autant d'interrogations qui font sentir à ces citoyens qu'ils ne le sont qu'à moitié, et qui menacent réellement l'institution de la famille.
Nous souhaitons interpeller les juristes autoproclamés "défenseurs du code civil" en leur rappelant qu'il conviendrait davantage de défendre le principe d'égalité consacré par la constitution qui dispose que les Hommes et les Femmes naissent libres et égaux en droit. C'est au nom de cette égalité que nous revendiquons cette liberté d'union et des droits qui en découlent, comme par exemple l'adoption.
Les institutions et les politiques qui parlent de la création d'un régime spécifique autre que le mariage entretiennent - volontairement ou non - une rupture d'égalité qui permet de maintenir l'idée d'une normalité de l'union maritale et de la cellule familiale.
Le bonheur d'un enfant ne se mesure pas à la présence d'un homme ou d'une femme, il s'évalue en fonction de l'amour qui lui est porté et il est inutile d'opposer les modèles familiaux entre eux, la famille homoparentale ne menace en rien les modèles familiaux traditionnels, l'amour des uns ne prendra pas le pas sur celui des autres.
Nous refusons les demandes de négociation des organisations opposées au projet de loi et estimons que les discriminations durent depuis trop longtemps pour qu'on ne les entretienne pas davantage. L'égalité des droits n'a pas à être négociée, nous nous devons de la respecter sans conditions.
Nous sommes par ailleurs scandalisés par les propos tenus par certains opposants au projet de mariage pour tous lors de la manifestation du dimanche 09 Décembre dernier à Saint Denis et souhaitons rappeler a tous que la haine n'est pas, selon nous, une valeur familiale.
Nous souhaitons rappeler que la notion de mariage a beaucoup évolué dans son essence au fil des siècles. N'oublions pas que celui-ci a été laïcisé, et que depuis, les années l'ont transformé en profondeur. Le mariage tel que nous le connaissons a longtemps consacré une union, aujourd'hui nous attendons de lui qu'il en vienne à consacré l'égalité".