"C'est un petit et bien fade Grenelle. Il ne faut pas être dans le clivage bête et méchant mais on pouvait espérer plus. Bien sûr, certes on reparle d'écologie, parce que la méthode Grenelle de concertation a été validée.
Le plan de rénovation du bâtiment est évidemment une bonne chose, c'est d'ailleurs une reprise du Grenelle. Nous soutenons d'autant plus le projet de création d'une agence de la biodiversité que celle-ci doit se décliner sur le plan régional. Il est tout prêt, reste à convaincre les différents présidents des organismes existants (parcs nationaux et régionaux, conservatoire du littoral...) d' accepter ce regroupement sous une seule bannière, ce n'est pas le plus simple.
Mais il y a beaucoup de feux rouges. Le premier ministre n'a rien proposé sur la question essentielle du lien entre santé et environnement. Son soutien à la proposition de loi de Gérard Bapt pour l'interdiction du bisphénol A avait été annoncé par le précédent gouvernement. Il n'y a par ailleurs aucune mesure forte pour lutter contre les émissions de particules fines. Il aurait fallu au moins autoriser l'expérimentation des péages urbains. Enfin, en matière d'écofiscalité, le gouvernement se prive de l'outil central en la matière en fermant définitivement la porte à la taxe carbone.
Concernant, la lutte contre "l'artificialisation" des sols, attendons de voir comment cela va se traduire dans la réalité. C'est un combat de titan. Je ne suis pas sûr que Jean-Marc Ayrault fasse là un cadeau à Cécile Duflot, la ministre du logement, qui va devoir se battre contre les lobbies en tous genres.
Enfin, la conférence environnementale manque sans aucun doute de visibilité en matière de modèle économique qui doit accompagner les promesses du chef de l'État lors de la conférence environnementale".
Le plan de rénovation du bâtiment est évidemment une bonne chose, c'est d'ailleurs une reprise du Grenelle. Nous soutenons d'autant plus le projet de création d'une agence de la biodiversité que celle-ci doit se décliner sur le plan régional. Il est tout prêt, reste à convaincre les différents présidents des organismes existants (parcs nationaux et régionaux, conservatoire du littoral...) d' accepter ce regroupement sous une seule bannière, ce n'est pas le plus simple.
Mais il y a beaucoup de feux rouges. Le premier ministre n'a rien proposé sur la question essentielle du lien entre santé et environnement. Son soutien à la proposition de loi de Gérard Bapt pour l'interdiction du bisphénol A avait été annoncé par le précédent gouvernement. Il n'y a par ailleurs aucune mesure forte pour lutter contre les émissions de particules fines. Il aurait fallu au moins autoriser l'expérimentation des péages urbains. Enfin, en matière d'écofiscalité, le gouvernement se prive de l'outil central en la matière en fermant définitivement la porte à la taxe carbone.
Concernant, la lutte contre "l'artificialisation" des sols, attendons de voir comment cela va se traduire dans la réalité. C'est un combat de titan. Je ne suis pas sûr que Jean-Marc Ayrault fasse là un cadeau à Cécile Duflot, la ministre du logement, qui va devoir se battre contre les lobbies en tous genres.
Enfin, la conférence environnementale manque sans aucun doute de visibilité en matière de modèle économique qui doit accompagner les promesses du chef de l'État lors de la conférence environnementale".
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