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La cinglante défaite de Nicolas Sarkozy a révélé la rupture "identitaire" entre la Droite et ses électeurs


Politique
Mardi 24 Avril 2012

La Droite locale porte un fardeau "terrible" depuis 2008. L'étiquette UMP. Rares sont ceux qui l'ont affichée sur leur… affiche lors des Cantonales de 2011. En 2008, il y a eu "Objectif Réunion", "Emergence Réunion", le "Nouveau centre", le "Centre droit"… En 2010, il a eu "La Réunion en confiance". L'UMP Saint-Denis et Saint-Pierre, se bat énormément pour exister. A travers une lutte de pouvoirs et un conflit de générations.


La cinglante défaite de Nicolas Sarkozy a révélé la rupture "identitaire" entre la Droite et ses électeurs
Qui est responsable (ou qui sont responsables) du score si faible de Nicolas Sarkozy, président sortant, à La Réunion et ce à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle ? Le ou les responsable(s), ce sont ceux qui n'ont pas entrepris une refondation de la Droite à l'issue des Municipales et des Cantonales de 2008, et de la claque prise lors des élections anticipées de 2009 à Saint-Louis et Saint-Paul. A aucun moment, la Droite n'a émis l'hypothèse d'une remise en cause.

Pourtant, il y a un an, les Cantonales ont montré les carences des divers mouvements et partis politiques de Droite. Et, le contexte socio-économique a incité les responsables locaux à préférer d'autres étiquettes à celle de l'UMP. Seuls les candidats de Saint-Denis ont osé se dire de l'UMP. Comme pour la plupart des candidats de Droite, et quelle que soit leur étiquette, l'échec a été retentissant. Seuls les succès de Cyrille Hamilcaro et Patrick Malet (Nouveau centre) à Saint-Louis ont permis de limiter la casse.

Une fois de plus, la Droite n'a pas tiré l'enseignement tant souhaité par des militants de Saint-Denis : une remise en cause et une restructuration de la Droite à La Réunion. La cinglante défaite de Nicolas Sarkozy à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, a ramené cette question au centre du débat. Car, l'une des raisons du très faible résultat du président sortant à La Réunion, c'est aussi la rupture "identitaire" entre la Droite et son électorat.

Comment des électeurs peuvent soutenir et voter pour un président de la République UMP, quand la plupart de ses représentants locaux l'ont "renié", et ont choisi la bannière de La Réunion en confiance ? L'étiquette (ou l'identité) n'est en fait qu'un révélateur d'une lutte de pouvoir, d'un conflit de générations et d'un renouvellement de la classe politique. La Droite n'est pas en meilleure santé que la Gauche. Elle connaît la même crise de croissance.

Didier Robert, président de La Réunion en confiance donc chef de file de la Droite, est contestée. Paulet Payet a été le premier à s'élever contre le président de la Région Réunion. L'autre poche de contestation viendra de Saint-Denis. Ce sera sans doute après les Législatives. Plusieurs militants de René-Paul Victoria n'apprécient pas le traitement auquel est soumis leur député sortant, surtout lors de la désignation des candidats aux Législatives.

Le troisième homme de ce scénario, c'est Michel Fontaine, sénateur-maire de Saint-Pierre et président de l'UMP local. Le parlementaire a choisi d'agir dans la discrétion. Lui aussi essaye tant bien que mal de maintenir le fragile équilibre qu'il y a au sein de la Droite. Et de faire vivre l'union de façade qui a également prévalu lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Saint-Pierre. Cet équilibre précaire pourrait ne pas résister aux conséquences des Législatives qui ne seront pas favorables à la Droite...




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Les commentaires

1.Posté par MCB le 24/04/2012 15:41
A force de ne plus savoir où sa zot i habite, comment zot i appelle, zot l'équilibre lé comme qui dirait instable, très instable même.

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