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La CGT Préfecture, critique le préfet


Politique
Mardi 15 Mai 2012


La CGT Préfecture, critique le préfet
Monsieur le Préfet. Vous avez réuni dernièrement le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de la préfecture.

Ce fut une démonstration éclatante de votre méthode qui cherche en permanence à diviser et opposer les uns aux autres : les syndicats entre eux, les représentants du personnel et les agents, les agents entre eux etc... Si chercher en permanence à « embrouiller » les uns et les autres est votre procédé, ce n’est pas le nôtre.

Il ne peut être question pour notre part de "discussions" bilatérales que vous organisez et auxquelles participent d’autres, de manière séparée qui plus est. Ainsi que nous vous l’avons indiqué précédemment, nous dénonçons votre pratique qui consiste à sélectionner vos interlocuteurs parmi les représentants syndicaux de la préfecture.

Nous contestons ces pratiques d’autant plus que vous aviez indiqué lors de votre arrivée votre intention de procéder par groupes de travail. La CGT est la seule organisation syndicale de la préfecture à avoir participé à tous les groupes de travail depuis deux ans et, avoir fait systématiquement des propositions. Celles-ci ne reçoivent pas de réponses de votre part ou ne sont pas retenues, écartées, ignorées voire récupérées.

Vous ne pouvez l’ignorer : nous agissons au quotidien POUR les agents et CONTRE vos choix qui conduisent à la détérioration des conditions de travail des agents et de la qualité du service public pour la population réunionnaise. Manifestement, nous ne défendons pas les mêmes intérêts ni les mêmes valeurs.
Vous parliez il y a quelques mois dans la presse, à l’occasion d’un mouvement social, du diktat qui serait exercé par le monde du travail en défendant ses droits. Vous aviez à cette occasion pris des arrêtés de réquisition qui ont été ensuite annulés par les Tribunaux.

En réalité, c’est votre comportement de division et de stigmatisation qui s’apparente à un véritable diktat anti-social.

Les faits et les situations que nous dénonçons, y compris sur des situations individuelles de travail, vous incitent manifestement à choisir des interlocuteurs plus  "complaisants".

Et pour cause.

C’est bien la CGT qui a dénoncé l’augmentation des effectifs du corps préfectoral et assimilés (+20 % en deux ans), dont un poste au profil qu’on ne retrouve dans aucun autre cabinet de préfecture. Dans le même temps, le nombre des agents diminue, les conditions de travail se dégradent et le service rendu au public en pâtit parce que vous appliquez la funeste révision générale des politiques publiques.

C’est bien la CGT qui a dénoncé l’augmentation de +10 à +15 % des primes du corps préfectoral pendant 3 ans alors qu’en parallèle les salaires des fonctionnaires sont gelés.

Quand on sait que chaque préfet touche 56 500 € de primes par an, soit 4 700 € de primes par mois, et un sous-préfet de première catégorie 37 500 €/an (soit 3 125 €/mois), il est évident que la question salariale et de la vie chère n’a pas la même résonance. Et cela en sus des salaires et des avantages matériels (logement, véhicule, personnel de maison etc...).

C’est de l’indécence manifeste alors que beaucoup, dans la population, "galèrent" tous les jours. Des sacrifices sont demandés à chacun, mais pas à tous de manière équitable.

C’est bien la CGT qui vous a interrogé sur les conditions d’organisation de la garden-party du 14 juillet 2011 à la préfecture, afin de défendre les agents des résidences que vous avez obligés à travailler ce jour-là. Vous ne nous avez toujours pas indiqué sur quels critères sont choisis les traiteurs et serveurs qui oeuvrent dans les jardins du Barachois.

C’est bien la CGT qui a dénoncé votre intention d’employer les personnels des résidences le 20 décembre 2011, jour de la "fait caf" à La réunion. Quel symbole et quelle éthique !

C’est bien la CGT qui dénonce la constitution de votre cabinet de plus en plus militarisé et composé de policiers, alors que ces postes étaient auparavant occupés par des agents du cadre national de préfecture (il est à noter par ailleurs que vous avez battu le record du nombre de chefs de cabinet : 4 en 2 ans). Sans compter les postes offerts en préfecture ou sous-préfecture à des personnes qu’il fallait "caser".


Sur cette question de l’emploi, chaque Réunionnais connaît bien malheureusement la difficulté qu’il y a à trouver du travail dans notre île.

Or, l’Association du corps préfectoral a obtenu il y a quelques temps du ministre de l’intérieur que les conjoint(e)s des préfets et des sous-préfets se voient désormais systématiquement offrir 3 offres d’emploi à proximité du lieu de travail de ces hauts-fonctionnaires. Nous vous demandons de nous indiquer le cas échéant si de telles offres ont été pourvues à La Réunion.

Dans l’affirmative, merci de pourvoir immédiatement aux emplois des 35 % de réunionnais et réunionnaises en demande d’emploi ne bénéficiant pas des mêmes facilités.

Le syndicat CGT Préfecture et sous préfectures de La Réunion



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