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L'Autonomie, on doit y réfléchir…


Politique
Samedi 9 Février 2013

Dire que le Peuple est mort c’est un peu une provocation, il faut entendre par là que le Peuple c’était une assemblée de citoyens misérables et craintifs, usés et abrutis par le travail, peu instruits et peu informés, hanté par les épidémies la faim et les guerres continuelles.


LE PEUPLE EST MORT

Ce Peuple fonctionnait à l’unisson, sur le mode du troupeau, c’était un magma solidaire et uniforme, dans l’attente d’un prêt à penser qui lui était fourni par les grandes idéologies politiques.
 
Ce Peuple avait besoin d’une avant-garde, d’une élite éclairée, d’un guide pour le conduire, raisonner et agir en son nom.
Le Peuple, cette masse qui ne demande qu’à être conduite, c’est fini.
 
Le citoyen d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier.
 
Les décisions prises par les élus sont souvent perçues comme illégitimes, et plus on s’éloigne du local et plus l’élu prend la figure de l’usurpateur.
 
Cette séparation, électeur/élu, a créé au niveau national, une bulle politique hors de la vie, qui parle son propre langage, qui a sa propre logique : celle des partis et du pouvoir.
 
Ainsi s’est fabriqué un État retranché dans ses frontières. La démocratie est en panne.
 
L’élu considère toujours qu’entre deux élections il est le roi qui guide son peuple.
 
Le problème c’est qu’il n’y a plus de peuple mais la multitude et la foule intelligente qui ne supporte plus d’être invisible et transparente.


Alain Bénard



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Les commentaires

1.Posté par PIKPIK'''' le 09/02/2013 22:49
Oui,le raisonnement est bon..surtout,quand on a occupé des fonctions d’élu avec des gros pouvoir de décision...
Il noussavoir faut nous retourner de temps en temps ,et nous regarder dans le miroir et dire..."il me faudra écouter..beaucoup..beaucoup.."
ça aussi c'est du courage..il faut continuer..
Tu commences a redevenir sympa..ne t’arrêtes surtout pas..

2.Posté par Alain BLED le 12/02/2013 19:25
C'est vrai que le peuple change, mais les hommes politiques aussi : j'ai eu l'occasion d'interviewer Alain Bénard, sur Radio sud plus , à l'occasion des régionales 2004 où il représentait...l'UMP ! Comme je lui posais des questions peut-être un peu trop lourdement, il m'a dit "j'ai l'impression que vous n'aimez pas mon programme". j'avoue Mr Benard que je n'ai jamais aimé l'UMP, et si vous l'avez senti c'est que j'ai mal fait mon boulot ce jour-là. Mais celà dit, je suis tout aussi méfiant envers les autonomistes. Pour la simple raison que nous avons déjà, à gauche comme à droite, des élus qui préfèrent généralement leur famille et leurs petits copains (voire petites amies) au reste de la population.
Qu'en sera-t-il si vous et les autres avez encore plus de pouvoir par rapport au pouvoir central de Paris ?
Plus de pouvoir local aboutira-t-il à plus de liberté d'expression pour le peuple ? à plus de fraternité pour le peuple ? à plus d'égalité dans l'obtention d'emplois, sans avoir à jouer les nervis et coller des affiches electorales ?
A moins d'obtenir de Paris le beurre, l'argent du beurre et...le reste, les trônes des roitelets locaux et leur pression sur les travailleurs ne sera-t-elle pas encore plus dangereuse qu'un pouvoir décentralisé ?
Le débat ne fait que commencer !

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