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"Joindre l’économique au social, c’est parfois possible"


Politique
Mardi 29 Mai 2012

"Jeune diplômé BTS dans le bâtiment, je décidai de devenir mon propre patron, ayant toujours eu quelques difficultés avec l’autorité. On était en 2005, la croissance battait son plein, les besoins en logement étaient énormes (ils le sont toujours d’ailleurs) et rien ne semblait vouloir obscurcir l’avenir".


"Joindre l’économique au social, c’est parfois possible"
"Et puis, patatras : la crise arrive, elle frappe de plein fouet la métropole, puis rapidement La Réunion. Les chantiers se font rares, le secteur est plombé. Je licencie, comme tant d’autres, la quasi-totalité de mon personnel. Mais, malgré tout, je m’inquiète pour mon avenir et celui de mon entreprise.

Et puis, ma voisine a eu un accident de la vie et elle est devenue handicapée.
Quasi impossible pour elle d’entrer ou de sortir de chez elle, car les 3 marches de son palier s’avéraient des obstacles infranchissables. Elle s’est alors tournée vers la mairie, sans effet, puis vers le Conseil général qui lui a expliqué que des travaux pouvaient être pris en charge par la Collectivité.

J’ai naturellement postulé pour réaliser ces travaux, et j’ai été agréé par les services du Conseil général. J’ai construit une rampe qui permet aujourd’hui à ma voisine d’entrer et de sortir de chez elle. Elle m’a remercié comme si j’étais le Messie, alors même que je n’avais fait que mon travail et que j’avais été rétribué (et correctement) pour le faire.

Aujourd’hui, je multiplie ces interventions. Il y a quelques mois, j’ai ainsi rendu accessible une salle de bains à une personne devenue trop âgée pour entrer dans sa baignoire. Je l’ai remplacée par une douche à l’italienne, toujours payée par le Conseil général. J’ai aussi aménagé une chambre pour une enfant handicapée qui se heurtait constamment la tête contre les murs.

Avec ce dispositif, qui a été mis en place, m’a-t-on dit, par Nassimah Dindar, j’ai pu sauver mon entreprise, tout en rendant service à mon prochain. Pour un fervent catholique comme moi, c’est un plus indéniable.

Ce n’est évidemment pas suffisant pour l’ensemble du secteur du bâtiment de La Réunion. J’ai d’ailleurs vu que Nassimah Dindar compte demander au gouvernement le doublement de la LBU comme s’y était engagé le candidat Hollande et qu’elle prône aussi la création d’un établissement local de crédit destiné aux entreprises réunionnaises.

Je souhaite que cela se concrétise, car je vois bien autour de moi que les besoins sont encore immenses et que les entreprises restent très fragiles. Moi-même, je ne sais pas si je me positionnerai à nouveau sur de grands chantiers.

Mon entreprise, et les quatre emplois qui vont avec, me paraissent sauvés. J’ai même récemment embauché un apprenti. Cerise sur le gâteau, j’ai trouvé mon épanouissement personnel en joignant l’économique au social et je compte bien le conserver".

JS



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