"On l’avait presque oubliée. La Déclaration d’Utilité Publique que vient d’émettre la Préfecture nous rappelle qu’il y a, actuellement à La Réunion, un projet de nouvelle route du littoral.
La troisième route en cinquante ans ! C’est vrai que depuis quelques semaines, on pensait à autre chose : hausse des carburants, vie chère, émeutes urbaines, chômage, etc.
D’ailleurs, il y a un mois, le Président de Région annonçait penaud qu’il ne pouvait financer la baisse de 25 cts par litre de carburants exigée par les transporteurs. En revanche, aujourd’hui il est prêt à dépenser 2,7 milliards pour un tronçon de route de 12 kms, soit environ 227 millions d’euros par km.
Car si ce projet de nouvelle route du littoral, défendu à la fois par l’UMP et le PS local, est officiellement estimé à 1,6 milliards, on sait que le coût final sera largement supérieur, toutes les grandes infrastructures routières réunionnaises ayant toujours dépassé de + 70 % leur budget initial, aussi bien les deux premières routes du littoral que la récente route des Tamarins.
La route déclarée d’utilité publique par le préfet dépassera donc très vraisemblablement les 2,7 milliards d’euros. On peut ainsi diagnostiquer une véritable schizophrénie politique du Conseil Régional qui d’un côté reconnaît son impuissance à lutter contre une simple hausse des carburants mais de l’autre revendique la réalisation d’un projet routier au coût insensé et dont l’achèvement aurait lieu en 2020.
Qu’en sera-t-il alors du prix des carburants importés à La Réunion ? Combien de manifestations pour la baisse des prix, combien de blocages des routes, combien d’émeutes, La Réunion devra-t-elle affronter avant de s’apercevoir que cet énième projet routier n’a aucune « utilité publique » ? De s’apercevoir que cette route est tout simplement une impasse ?"
La troisième route en cinquante ans ! C’est vrai que depuis quelques semaines, on pensait à autre chose : hausse des carburants, vie chère, émeutes urbaines, chômage, etc.
D’ailleurs, il y a un mois, le Président de Région annonçait penaud qu’il ne pouvait financer la baisse de 25 cts par litre de carburants exigée par les transporteurs. En revanche, aujourd’hui il est prêt à dépenser 2,7 milliards pour un tronçon de route de 12 kms, soit environ 227 millions d’euros par km.
Car si ce projet de nouvelle route du littoral, défendu à la fois par l’UMP et le PS local, est officiellement estimé à 1,6 milliards, on sait que le coût final sera largement supérieur, toutes les grandes infrastructures routières réunionnaises ayant toujours dépassé de + 70 % leur budget initial, aussi bien les deux premières routes du littoral que la récente route des Tamarins.
La route déclarée d’utilité publique par le préfet dépassera donc très vraisemblablement les 2,7 milliards d’euros. On peut ainsi diagnostiquer une véritable schizophrénie politique du Conseil Régional qui d’un côté reconnaît son impuissance à lutter contre une simple hausse des carburants mais de l’autre revendique la réalisation d’un projet routier au coût insensé et dont l’achèvement aurait lieu en 2020.
Qu’en sera-t-il alors du prix des carburants importés à La Réunion ? Combien de manifestations pour la baisse des prix, combien de blocages des routes, combien d’émeutes, La Réunion devra-t-elle affronter avant de s’apercevoir que cet énième projet routier n’a aucune « utilité publique » ? De s’apercevoir que cette route est tout simplement une impasse ?"