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Jean-Pierre Marchau (EELVR) : "Les deux messages du Chaudron"


Politique
Vendredi 24 Février 2012

"Les "Indignés" qui se focalisent sur le prix du gazole ou du caddie à La Réunion ont visiblement oublié de s’indigner des inégalités profondes qui structurent la société réunionnaise".


Jean-Pierre Marchau (EELVR) : "Les deux messages du Chaudron"
"Aujourd’hui comme il y a vingt ans, une large fraction de la population reste spectatrice et  extérieure au développement rapide de la société de consommation, aucun des problèmes de fond, chômage, logements, éducation, reconnaissance sociale, qui étaient à l’origine des émeutes de 1991, n’a été réglé.

Les jeunes émeutiers du Chaudron et d’ailleurs adressent donc un premier message très clair aux transporteurs, aux élus manipulateurs ou à ceux qui s’auto proclament représentants des "pauvres" : "votre carburant, vos 25 cts,  on s’en fout !". Le mouvement corporatiste et consumériste qui depuis deux semaines revendique la baisse du prix des carburants est dépassé.

Le second message est tout aussi clair et il s’adresse aux élus de Saint-Denis, eux aussi dépassés. Le Maire qui est, faut-il le rappeler, le conseiller général du Chaudron, est absent comme il l’était déjà en 1991. Aujourd’hui, surtout préoccupé de tactique électorale, il envoie sur ce canton,  désormais intégré à la 6e circonscription, une de ses adjointes qui, apparemment en manque de mandats, y est candidate pour les  législatives de juin 2012.

En dépit de ses appels au calme et une mini et peu spontanée manifestation contre la violence hier, le Chaudron s’est à nouveau embrasé pour une seconde nuit consécutive, preuve si besoin en était, que les élus de la ville ne sont plus écoutés. Il faut dire que le bilan de l’action de la mairie au Chaudron n’est pas très glorieux puisque que c’est cette majorité  municipale qui a laissé mourir, il y a deux ans,  le Case du Chaudron, une structure qui pendant plus de trente ans avait rempli une dynamique mission de service social auprès des habitants.

Les pillages et les violences qui s’exercent sur les biens des habitants les plus modestes sont  les produits d’une faillite politique qui refuse de dire son nom".

Jean-Pierre Marchau



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