inforeunion : Un regard Réunionnais - Ile de La Réunion - Océan Indien
sak ifé nout jordu ék nout demin

JY Morel et F. Sadon dressent un bilan sévère de la gestion de Roland Robert


Politique
Lundi 10 Décembre 2012


JY Morel et F. Sadon dressent un bilan sévère de la gestion de Roland Robert
"Nous arrivons au terme de l’année municipale 2012.

Cette année a été une année particulière à plusieurs niveaux.

Nous vous présenterons, Françoise Sadon et moi même, le bilan de l’action municipale en 2012 à partir de sujets  à forts enjeux pour  notre commune
Il se sera tenu :
- 7 conseils municipaux, les OB ont été présentés le 8 février, le BP voté en mars 2012
- 2 conseillères municipales ont démissionnées
- 3/7 conseils municipaux (22 août – 21 septembre et 13 octobre) ont été en grande partie consacrée à des retraits de délégations entre élus de la majorité et redistribution d’indemnités…

Un conseil municipal a été reporté par faute de quorum

Aujourd’hui, le conseil municipal de la Possession est formé par une majorité fragile, fonctionnant sur des stratégies de règlement de compte, de recherche de "deal" entre conseillers de différents groupes pour aménager une majorité fortuite en charge des destinés de notre ville.

Nous subissons depuis la rupture, Vergès-Bellot, au sein des conseils municipaux, des propos stériles d’appartenance à des partis qui donnent un non sens à des projets de territoire et les problèmes quotidiens de nos concitoyens.

Nous déplorons et condamnons cette situation.

Nous ne faillirons pas à notre rôle de conseillers n’appartenant pas à la majorité, de défenseurs des intérêts de La Possession avant tout, nous ne ferons aucune concession avec cette équipe.

Ce qui nous anime, c’est de défendre et plaider pour un projet de territoire possessionnais où  tout ce qui peut faire que la ville trouve sa place dans le Grand Ouest, au niveau départemental et régional, à travers son projet de territoire, au lieu de s’embrigader dans les logiques de partis où chacun d’entre nous perçoit les limites actuellement…

Posez-vous un instant la question de savoir ce que notre ville possède en terme d’infrastructure ou de manifestation d’impact à intérêt communautaire du Grand Ouest ou à intérêt départemental ou régional et vous constaterez comme nous que :
- Le Port possède le port économique de La Réunion
- St-Paul l’hôpital
Saint Leu, le musée Stella Matutina.

Cette année municipale a été caractérisée par :
- une hausse d’impôts non justifiés injustes et inadaptés
- une gouvernance fragile engendrant l’instabilité chez les employés communaux sans feuille de route,
- une augmentation des agressions et de la délinquance,
- une absence totale de pilotage politique du Centre Communale d’Action Sociale alors que la précarité s’installe,
- une mise en difficulté du mouvement associatif par la baisse des subventions,
- un empressement à procéder à la révision d’un PLU à forts enjeux environnementaux et de contentieux lourds de conséquence financières,
tout cela sur la base d’une reconfiguration de la majorité municipale basée sur la répartition d’indemnités à la place de responsabilité.


Absence de pilotage politique du CCAS
Nous déplorons que ce principal outil de la cohésion sociale de la commune, a un moment où tout le monde connaît, la difficulté des famille à joindre les deux bouts du fait de la situation économique n’ai plus d’orientation politique affichée.

Par exemple, la question de la gestion privée de 2 crèches (Câlin Malin et l’Îles aux enfants) est resté lettre morte alors que la majorité avait annoncé en début d’année la nécessité du transfert pour des raisons financières. A ce sujet, la PMI (Protection Maternelle Infantile) vient au mois de juillet retirer l’agrément à la crèche "Câlin Malin". C’est 40 places d’accueil en moins.

La commission restreinte « d’aide sociale facultative » chargée d’étudier les demandes exprès ne sait plus réuni depuis le clash. L’année dernière elle a ainsi répondu à des urgences sociales pour une enveloppe d’aide de + 15 000€.


Hausse des impôts et finances communales :
Le taux d’augmentation voté par la majorité était 4,48%, mais en définitif c’est plus 22%  d’augmentation que les contribuables ont eu à payer. Nous sommes rétrogradés de 7 places sur le classement des communes où la pression fiscale sur la TF est moins élevé. Nous sommes passés du deuxième rang au neuvième rang. (22,42% à 26,90%).

Nous sommes la commune qui a connu la plus forte augmentation cette année.

Nos 3 taxes sont maintenant au dessus de la moyenne des communes de l’Ouest et nous sommes maintenant la seule des 5 communes de l’Ouest dans ce cas.


La variation de l’augmentation sur ces 4 premières années de cette mandature est 2 fois plus élevée pour la TH et 3 fois plus élevée pour la TF que pendant  de la mandature précédente.

Par exemple, elle est de 34,35% d’augmentation pour TF de 2008-2012, alors qu’elle était de 11,89% de 2001-2004. (TH de 5,23% d’augmentation, elle passe à 11,63%)

Le coefficient de mobilisation du potentiel fiscale est passé de – de 100% en 2010, pour être en 2012 de + 110%.

La pression fiscale à la Possession est devenu forte contrairement à ce qu’on dit. Nous nous sommes opposés à cette augmentation.

10 000/15 000 foyers fiscaux ont un plafond de revenu non imposable à La Possession. D’où notre argument de ne pas impacter les petits budgets en tension à cause de la vie chère et des licenciements que beaucoup de famille ont connu.

Le maire et sa majorité ont fait la sourde oreille à nos remarques en mars dernier lors du vote de ce budget.

Décision injuste car l’augmentation des impôts cette année génèrerait une recette de  2 000 000€ supplémentaires, dont quasiment 1 100 000€ correspond aux frais de contentieux (506 000€ soit 25% de la recette supplémentaire de nos l’impôts), fêtes et réception (176 000€), frais téléphone (392 000€ au lieu de  250 000€ programmé en début au BP, carburant (160 000€)

L’augmentation des impôts est essentiellement utilisée pour le train de vie de cette majorité et les contentieux créés par une gestion répréhensible de cette équipe.

Nous avons rencontrés beaucoup d’entre vous cette fin d’année n’ayant plus la possibilité de régler cette augmentation.

Sur la situation des finances, notre propos est de faire un comparatif de certains ratios avec la mandature précédente (2001-2008)
Nous constatons, une situation qui reste préoccupante car :
- l’endettement de la commune a augmenté de 31%,
- la capacité d’autofinancement a diminué de 50%,
- la dépense réelle de fonctionnement augmente 10 fois plus vite qu’au niveau national,
- il y a eu absence d’une politique de lutte contre la précarisation des emplois communaux puisque la part non titulaire augmente, et le nombre de titulaires diminue. Par exemple cela n’est pas sans conséquence, vous avez vécu comme nous la rentrée catastrophe dans le primaire…
Pour nous il clair que le maire est pleinement responsable de cette situation.


Situation du mouvement associatif à La Possession

Aménagement du territoire – ZAC Centre ville :
En 1982, la loi de décentralisation a donné aux maires la maitrise foncière de l’aménagement de leur territoire de référence.

Depuis, la commune de la Possession a vécu 5 annulations du POS et du PLU, en 1995, en 2002, en 2005, en 2006 et 2007 suite pour la plupart à des recours des administrés.

La commune n’a pas été capable de produire un document d’urbanisme stable et opposable sans recours à l’ensemble des administrés de La Possession.
A ce jour, certaines affaires en cours sont dans cette continuité et mettent en relief, le manque de précision de la réglementation communale à ce sujet.
Le PLU reste truffé d’incohérence de maillage de zones qui au fil du temps fait apparaître des conflits d’usage des administrés sur des fonds d’annulation de permis et de contentieux de voisinage.

A propos de la Zac « Cœur de ville », nous désapprouvons la précipitation dangereuse de la majorité, car ce projet impose à la révision lourde du PLU qui prescrivent le temps de la négociation tant avec les personnes publiques concernées (le TCO pour le SCOT la région par le SAR, la chambre d’agriculture, l’Etat) qu’avec les propriétaires des surfaces intéressées.

D’abord, les différents avis donnés sur la révision sont défavorables (commissaire enquêteur, la chambre d’agriculture,  le conseil régional, le conseil général).
Par ailleurs,
- compte tenu de la réglementation en la matière :

La base réglementaire du SAR et du SCOT notamment les articles touchant à la préservation et au développement  des espaces agricoles fait ressortir des contradictions dans votre projet "cœur de ville".

De même, votre étude d’impact du projet semble être en contradiction avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ainsi qu’avec le  Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de l’Ouest (SAGE).

"L’Autorité Environnementale recommande que soit démontrée au regard de la compatibilité du SAR de 2011, la possibilité de réviser le PLU pour déclasser la partie de la ZAC actuellement classée en zone agricole de protection forte (Apf) » et …notamment face à la contrainte supplémentaire où ces espaces agricoles sont « compris dans un périmètre du projet d’irrigation du littoral ouest bénéficiant de l’irrigation".
 
Nous sommes loin d’être dans les clous de la réglementation en vigueur.

- Deuxièmement, compte tenu des préconisations (du SAR - SCOT) :
Il est souligné la priorité à donner au développement des bourgs (Ravine à malheur, Dos D’Ane – SAR).
Il est aussi souligné la priorité d’aménagement général des zones situées à mi pente. (SAR -  SCOT).

La ZAC "Cœur de ville" est un projet à contre courant de ces préconisations…
- Troisièmement, compte tenu de la situation de la ZAC Moulin Joli laquelle n’est à ce jour n’est pas terminée. L’opération date déjà du mandat de 1995 de cette majorité, soit 17 ans.

La Zac "Moulin Joli" a programmé 25 000m2 de commerces et services non pourvus en totalité et la Zac "cœur de ville" prévoie de nouveau 6 000m2 de commerces.

Ce qui est évident  c’est que le  projet impacte le SAR, le SCOT, repose la renégociation du Schéma d’Aménagement et la Gestion des Eaux de l’Ouest, soulève une grande incertitude sur la voie de liaison aux alentours de la ZAC, sur les conséquences les espaces littoraux mal appréciées…

Par ailleurs, ce projet ZAC « cœur de ville » figurait dans le programme du maire aux municipales de 2008.

 Le SAR a été adopté le 22 novembre 201, le SCOT le 16 décembre 2011 c’est à dire environ + de 3 ans après la réélection de Robert.

C’est maintenant qu’on met en évidence les freins. Qu’a fait la majorité pendant ce temps là ?

D’évidence le 16 décembre dernier lors du vote du SCOT au TCO, que 4 conseillers communautaires de la Possession, sur 17 sont présents avec l’absence remarquée de l’adjoint en charge de cette question sur notre territoire et le départ d’un conseiller avant la fin de la séance, et tous plébiscite l’actuel SCOT sans réserve, sans discussion sur l’incompatibilité du SCOT au projet Zac « Cœur de Ville »

Il est regrettable que cette majorité s’en inquiète que maintenant.

De plus, il ne nous a pas été présenté aucun élément sur la liaison de la ZAC et la future route du littoral

En conclusion :
Autant d’approximations et de potentielles bases réglementaires instables, nous amènent à nous interroger sur la stratégie de cette majorité et d’une manière plus générale sur la vision du maire en matière d’aménagement ?

Les contentieux sur la question du foncier, restent des questions à notre avis à conséquence financière très grave pour la collectivité.

La leçon que l’on doit tirer, est qu’il est urgent d’avancer avec sureté sans précipitation sur des bases juridiques solides, et éviter de prêter le flan au recours au risque de remettre en cause la viabilité des projets, qui nous le disons encore une fois coûte aux administrés…

C’est d’ailleurs une des conclusions du SG de la Préfecture je le cite : «L’Autorité Environnementale regrette qu’un trop grande incertitude demeure sur la voie de liaison notamment sa faisabilité… il aurait été judicieux d’attendre les l’étude de faisabilité  avant de présenter comme telle le projet… ».

L’insécurité sur La Possession – diagnostic des moyens :
Force est d’admettre qu’il y a à La Possession, de plus en plus une situation d’insécurité qui touche les commerçants et les habitants

Cette 2012, a été révélatrice de ces délits, nous nous sommes à temps voulu exprimé à travers la presse à ce sujet.

Nous voudrions quand même revenir, car cela n’a pas évolué quand à la réponse de du maire.

Le maire à compétence en la matière il doit garantir la sécurité des biens et des personnes sur son territoire en partenariat avec les partenaires institutionnels, car il est le pivot de la politique de sécurité et de prévention de la délinquance.

Il pilote le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), qui est l’instance de concertation entre les institutions et organismes publics et privés de lutte contre l’insécurité.

Gouvernance fragile, mettant en péril les employés communaux sans feuille de route:
Le dernier rapport du bilan social fourni cette année nous révèle qu’à La Possession, l’effectif des agents en position d’activité est de 721 au 31 décembre 2011 répartis :
- 133 fonctionnaires titulaires
- 337 non titulaires occupant un emploi permanent
- 261 agents occupant un emploi occasionnel (emplois aidés, collaborateur de cabinet, emploi saisonnier…)

Quand on analyse au plus près on constate que l’effectif titulaire et non titulaire est en diminution de 2011 à 2012 (460 pour 431) et l’effectif des contrat aidés est quasiment le même, pour autant la masse salariale a augmenté de 600 000€, (20 122 000€) cette année.

Le poste personnel au cours de cette mandature a augmenté de 26% en 4 ans, soit
de 4 147 000€.

Pourtant Le maire s’est engagé  dans son projet de mandature, et je le cite « contenir les dépenses en personnel, maîtriser les dépenses de gestion courante (eau, téléphone, carburant, fêtes cérémonies...) on peut faire le constat du contraire…

De plus l’éclatement de cette majorité, entraine d’évidence une instabilité des équipes des employés municipaux au sein des différents service où le constat est criant de manque de pilotage politique.

On ne sait plus qui est l’adjoint, ou quelle est réellement la ligne politique des différents services ? (CCAS, le Sport, la politique du personnel, l’animation des quartiers…)

Cette situation impacte forcément la qualité du service au public dont les employés communaux sont victimes.
Pour nous c’est clair le maire est pleinement responsable de cette situation s-qui s’aggrave".

La Possession Avenir



      Partager Partager

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter


Dans la même rubrique :
< >

Vendredi 17 Juin 2022 - 11:41 Jean Jacques MOREL aime son Pays

Lundi 7 Septembre 2020 - 15:00 Alain BENARD : Candidat sur la 2e