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"Il y a quatre obstacles à l'égalité homme/femme à Madagascar"


Politique
Jeudi 24 Novembre 2011

Joana Andriamboahangy Ramandasoa représentait le gouvernement malgache lors de la rencontre régionale de lutte contre les violences faites aux femmes dans l'océan Indien. Pour lui aussi la tradition est un obstacle essentiel à résorber pour gagner la guerre dans la violence faite aux femmes.


Comment se définit la violence à Madagascar ?
Que ce soit à Madagascar, au Sénégal, à Maurice ou aux Seychelles, la violence est la même. Toutefois, chaque pays a sa tradition et ses spécificités. Cette violence à Madagascar se décline en quatre points.

Quel est le premier point ?
Le premier point, c'est le niveau d'instructions des femmes, il y a par exemple assez élevé de femmes analphabètes. Le deuxième, c'est le faible pouvoir économique des femmes. Le troisième, c'est le poids des traditions, elles sont néfastes à l'approbation du Genre.

Et le dernier point ?
Le quatrième et dernier, c'est la faible pouvoir de prise de décision des femmes, aussi bien au niveau familial qu'au niveau de la communauté. Ces quatre obstacles à l'établissement de l'égalité homme/femme, sont les mêmes un peu partout en Afrique. La dimension de chaque obstacle est d'abord lié à l'environnement à l'évolution du contexte socio-économique.

Quelles sont les actions menées pour lutter cette violence ?
Pour réduire, ce phénomène de violence à Madagascar, nous travaillons sur plusieurs pistes, toutefois, la sensibilisation et la prévention sont les deux thèmes les plus développés. Car pour moi, la lutte contre la violence faite aux femmes, n'est pas curative, c'est plus dans la prévention.

Quels sont les autres outils utilisés ?
La mobilisation et la conscientisation de la population que des autorités locales et aussi traditionnelles, permettent aussi d'éviter la marginalisation de ce fléau. Nous avons aussi des actions curatives. Nous mettons en place des centres d'écoute, des centres d'accueil, des relais familiaux comme à La Réunion.

Et sur le plan économique ?
Il s'agit d'aider ces femmes à subvenir à leurs besoins, pour ce faire, nous développons des activités génératrices de revenus, afin de les rendre peu à peu autonomes, et qu'elles ne dépendent plus du bon vouloir d'un homme d'un point de vue économique.

Comment lutter contre la tradition ?
Cela n"est pas simple car il y a la tradition. Il faut le courage de dire lorsqu'une tradition est néfaste à l'évolution de notre société. C'est aussi pour cela, nous sensibilisons les chefs traditionnels car ce sont les détenteurs du pouvoir dans les différentes localités…

Jismy Ramoudou - Images : OF



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