Ne nous voilons pas la face. La femme n'a toujours pas pris sa place en politique à La Réunion. Et, le premier prétentieux qui se lève pour dire le contraire, est un hypocrite et un menteur. Regardons les faits : une seule femme maire élue, la deuxième femme maire, a obtenu le poste, suite à la démission pour inéligibilité de son prédécesseur.
Deux femmes seulement élues, toutes deux communistes, au suffrage direct lors des dernières Cantonales. Aucune femme à une vice-présidence du Conseil général. La première fois, Nassimah Dindar est devenue présidente du Département pour calmer le taux de testostérone des chefs de file de la Droite.
Margie Sudre a été portée à la présidence du Conseil régional, lorsque Camille Sudre, son ex-compagnon, a perdu son éligibilité devant la justice. Une seule intercommunalité a eu une femme à sa présidence. C'est la Cinor, Ericka Bareigts l'a déjà présidée. Yolande Pausé succèdera ensuite à Jean-Louis Lagourgue. La plupart des SEM est dirigée par des hommes.
La première sénatrice élue de La Réunion, c'est Anne-Marie Payet, elle l'a été sur la liste de Jean-Paul Virapoullé. La deuxième sénatrice, c'est Gélita Hoarau, elle est devenue parlementaire suite à la démission de Paul Vergès. La troisième femme parlementaire nationale, c'est Jacqueline Farreyrol, suite à la démission de Didier Robert.
Margie Sudre a occupé un siège de députée européen par la seule volonté des sphères parisiens. Aujourd'hui pas ou peu de choses ont changé pour la femme en politique. Elles font souvent de l'écologie politique : "plante verte". Si Jacqueline Farreyrol a été désignée sénatrice par les grands électeurs, encore une fois Gélita Hoarau entre au palais du Luxembourg parce que Paul Vergès a choisi de lui laisser la place.
Et combien s'attendaient vraiment à l'élection de Jacqueline Farreyrol, deuxième sur la liste conduite par Michel Fontaine. Peu d'observateurs donnaient deux sièges à "L'Union pour La Réunion". Le constat est là. Il est cinglant. La femme n'a pas encore sa place en politique. Cessons de nous leurrer.
Mais consolons-nous quand même un peu, vous imaginez Paul Vergès, Michel Fontaine, Michel Vergoz, Didier Robert, Patrick Lebreton, Jean-Claude Fruteau, ou René-Paul Victoria, avec du blush, du fond de teint, du fard à paupières, du rouge à lèvres, du vernis à ongles, dans un fourreau moulant et à paillettes ouvert au niveau du dos, un petit tatouage sur la cheville, sur des talons aiguilles et avec l'écharpe de Miss Réunion ?
Fermez les yeux. Essayez vraiment de l'imaginer. Ça fait froid dans le dos…
Deux femmes seulement élues, toutes deux communistes, au suffrage direct lors des dernières Cantonales. Aucune femme à une vice-présidence du Conseil général. La première fois, Nassimah Dindar est devenue présidente du Département pour calmer le taux de testostérone des chefs de file de la Droite.
Margie Sudre a été portée à la présidence du Conseil régional, lorsque Camille Sudre, son ex-compagnon, a perdu son éligibilité devant la justice. Une seule intercommunalité a eu une femme à sa présidence. C'est la Cinor, Ericka Bareigts l'a déjà présidée. Yolande Pausé succèdera ensuite à Jean-Louis Lagourgue. La plupart des SEM est dirigée par des hommes.
La première sénatrice élue de La Réunion, c'est Anne-Marie Payet, elle l'a été sur la liste de Jean-Paul Virapoullé. La deuxième sénatrice, c'est Gélita Hoarau, elle est devenue parlementaire suite à la démission de Paul Vergès. La troisième femme parlementaire nationale, c'est Jacqueline Farreyrol, suite à la démission de Didier Robert.
Margie Sudre a occupé un siège de députée européen par la seule volonté des sphères parisiens. Aujourd'hui pas ou peu de choses ont changé pour la femme en politique. Elles font souvent de l'écologie politique : "plante verte". Si Jacqueline Farreyrol a été désignée sénatrice par les grands électeurs, encore une fois Gélita Hoarau entre au palais du Luxembourg parce que Paul Vergès a choisi de lui laisser la place.
Et combien s'attendaient vraiment à l'élection de Jacqueline Farreyrol, deuxième sur la liste conduite par Michel Fontaine. Peu d'observateurs donnaient deux sièges à "L'Union pour La Réunion". Le constat est là. Il est cinglant. La femme n'a pas encore sa place en politique. Cessons de nous leurrer.
Mais consolons-nous quand même un peu, vous imaginez Paul Vergès, Michel Fontaine, Michel Vergoz, Didier Robert, Patrick Lebreton, Jean-Claude Fruteau, ou René-Paul Victoria, avec du blush, du fond de teint, du fard à paupières, du rouge à lèvres, du vernis à ongles, dans un fourreau moulant et à paillettes ouvert au niveau du dos, un petit tatouage sur la cheville, sur des talons aiguilles et avec l'écharpe de Miss Réunion ?
Fermez les yeux. Essayez vraiment de l'imaginer. Ça fait froid dans le dos…
Partager
