Jean-Claude Fruteau a conclu son intervention par cette question : "Compte tenu de la situation et des difficultés scolaires récurrentes rencontrées par les élèves de La Réunion, je voudrais savoir si le Gouvernement entend suspendre dès à présent les fermetures de classes et appliquer ainsi, avec quelques mois dʼanticipation, lʼannonce du président de la République".
Dans sa réponse au parlementaire réunionnais, Jeannette Bougrab, a mis en avant "la volonté de bien gérer les deniers publics. "Si nous poursuivions sur la pente dans laquelle notre pays sʼest engagé depuis des années, nous risquerions de compromettre durablement lʼavenir de nos enfants".
La secrétaire dʼÉtat chargée de la jeunesse et de la vie associative, a ensuite expliqué la démarche du gouvernement. "Le véritable enjeu pour notre école, ce ne sont pas les moyens, cʼest une adaptation plus efficace de ces moyens aux besoins éducatifs. Cʼest dans la perspective de cette évolution moderne que se prépare la rentrée 2011 dans votre académie".
"Les priorités retenues sʼinscrivent autour dʼun axe majeur, lʼégalité des chances, décliné en quatre objectifs : pour le premier degré, faire évoluer les pratiques pédagogiques pour une plus grande réussite des élèves et mieux prendre en charge les élèves en difficulté dʼapprentissage ; pour le second degré, consolider lʼacquisition des compétences au collège et accompagner les élèves pour un parcours de réussite en lycée".
"Concernant le nombre de postes, votre académie a bénéficié, en 2010, de 85 créations. Cette année, 162 emplois ne sont effectivement pas renouvelés, soit 0,81 % des 20 000 agents de lʼacadémie. Dans le premier degré, cette évolution est à rapprocher de la baisse des effectifs – 450 élèves en moins. Elle sʼexplique aussi par une évolution pédagogique".
"Désormais, la plupart des enseignants du premier degré sont habilités à enseigner des langues étrangères. Il nʼest donc plus nécessaire de conserver les intervenants spécialisés. Ce non renouvellement nʼa en rien affecté le nombre dʼélèves par classe dans le premier degré, qui demeure inchangé".
"Dans le second degré, des postes nʼont pas été renouvelés, en raison notamment de la réduction des décharges de service non statutaires, de la rationalisation de structures et de la fin de la période transitoire de la rénovation de la voie professionnelle".
"Enfin, les seuils dʼouverture et de fermeture de classe nʼont pas été modifiés : au total, il y aura 92 fermetures et 34 ouvertures de classes. Ces mesures, fruit dʼun travail de concertation, ont été validées par le comité technique paritaire académique, le 30 mars dernier. Il est bien entendu, monsieur le député, que, si des ajustements sʼavèrent nécessaires après comptage physique des élèves à la rentrée, ils seront réalisés".
Ces explications n'ont pas satisfait Jean-Claude Fruteau. "Sur le principe, tout dʼabord, car le premier argument que vous mettez en avant, cʼest le contexte budgétaire et la nécessité de gérer scrupuleusement les dépenses publiques. Tout le monde sʼaccorde sur ce point, encore faut-il le faire avec discernement et ne pas opérer de coupes sombres dans les secteurs où les difficultés sont déjà considérables".
"Je passerai sur lʼargument souvent avancé par M. Chatel et selon lequel lʼécole nʼest pas seulement une question de moyens. Certes, ce nʼest pas seulement une question de moyens, mais cʼest aussi une question de moyens".
"Enfin, votre arithmétique ne me convainc pas. Vous parlez en effet de 450 élèves en moins pour justifier la fermeture de classes. Mais 450 élèves représentent approximativement 18 suppressions de classes, or vous venez vous-même de dire quʼil y en aura 58. En dʼautres termes, le taux dʼencadrement va baisser, le nombre dʼélèves par classe augmenter et la situation, qui ne tient pas compte des besoins de la population réunionnaise, va encore se dégrader".
Dans sa réponse au parlementaire réunionnais, Jeannette Bougrab, a mis en avant "la volonté de bien gérer les deniers publics. "Si nous poursuivions sur la pente dans laquelle notre pays sʼest engagé depuis des années, nous risquerions de compromettre durablement lʼavenir de nos enfants".
La secrétaire dʼÉtat chargée de la jeunesse et de la vie associative, a ensuite expliqué la démarche du gouvernement. "Le véritable enjeu pour notre école, ce ne sont pas les moyens, cʼest une adaptation plus efficace de ces moyens aux besoins éducatifs. Cʼest dans la perspective de cette évolution moderne que se prépare la rentrée 2011 dans votre académie".
"Les priorités retenues sʼinscrivent autour dʼun axe majeur, lʼégalité des chances, décliné en quatre objectifs : pour le premier degré, faire évoluer les pratiques pédagogiques pour une plus grande réussite des élèves et mieux prendre en charge les élèves en difficulté dʼapprentissage ; pour le second degré, consolider lʼacquisition des compétences au collège et accompagner les élèves pour un parcours de réussite en lycée".
"Concernant le nombre de postes, votre académie a bénéficié, en 2010, de 85 créations. Cette année, 162 emplois ne sont effectivement pas renouvelés, soit 0,81 % des 20 000 agents de lʼacadémie. Dans le premier degré, cette évolution est à rapprocher de la baisse des effectifs – 450 élèves en moins. Elle sʼexplique aussi par une évolution pédagogique".
"Désormais, la plupart des enseignants du premier degré sont habilités à enseigner des langues étrangères. Il nʼest donc plus nécessaire de conserver les intervenants spécialisés. Ce non renouvellement nʼa en rien affecté le nombre dʼélèves par classe dans le premier degré, qui demeure inchangé".
"Dans le second degré, des postes nʼont pas été renouvelés, en raison notamment de la réduction des décharges de service non statutaires, de la rationalisation de structures et de la fin de la période transitoire de la rénovation de la voie professionnelle".
"Enfin, les seuils dʼouverture et de fermeture de classe nʼont pas été modifiés : au total, il y aura 92 fermetures et 34 ouvertures de classes. Ces mesures, fruit dʼun travail de concertation, ont été validées par le comité technique paritaire académique, le 30 mars dernier. Il est bien entendu, monsieur le député, que, si des ajustements sʼavèrent nécessaires après comptage physique des élèves à la rentrée, ils seront réalisés".
Ces explications n'ont pas satisfait Jean-Claude Fruteau. "Sur le principe, tout dʼabord, car le premier argument que vous mettez en avant, cʼest le contexte budgétaire et la nécessité de gérer scrupuleusement les dépenses publiques. Tout le monde sʼaccorde sur ce point, encore faut-il le faire avec discernement et ne pas opérer de coupes sombres dans les secteurs où les difficultés sont déjà considérables".
"Je passerai sur lʼargument souvent avancé par M. Chatel et selon lequel lʼécole nʼest pas seulement une question de moyens. Certes, ce nʼest pas seulement une question de moyens, mais cʼest aussi une question de moyens".
"Enfin, votre arithmétique ne me convainc pas. Vous parlez en effet de 450 élèves en moins pour justifier la fermeture de classes. Mais 450 élèves représentent approximativement 18 suppressions de classes, or vous venez vous-même de dire quʼil y en aura 58. En dʼautres termes, le taux dʼencadrement va baisser, le nombre dʼélèves par classe augmenter et la situation, qui ne tient pas compte des besoins de la population réunionnaise, va encore se dégrader".
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