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Être libre… c’est appartenir.


Édito
Samedi 19 Juillet 2014

Comme d’habitude, le colonisateur et l’indépendantiste identitaire mènent le même combat : nous faire croire qu’on ne peut pas conjuguer les appartenances. Le colonisateur veut que l’on abandonne la culture locale pour la sienne et l’indépendantiste identitaire veut qu’on rejette toutes les autres cultures. 




Dire "être libre c’est appartenir", est tout à la fois provocant et contradictoire et pourtant si on sort de l’étau mis en place par le colonisateur et l’indépendantiste l’horizon se dévoile.

On nous a fait croire que vivre c’était « avoir » que le bonheur c’était l’accumulation de richesses matérielles, que l’ivresse de la consommation constituait un refuge, mais l’Homme ne vit pas que de pain.

Il suffit de voir autour de nous ceux qui réussissent leur vie, pour constater que la vraie richesse c’est « appartenir ».

Appartenir au plus grand nombre de réseaux possibles. Nous devons apprendre à conjuguer les appartenances et ne plus les opposer comme on nous l’a appris.

Il fallait toujours choisir entre être Réunionnais ou Français, Français ou Européen…. On nous a fait croire que pour progresser il fallait renier.

Pourtant, on peut tout à fait appartenir à une famille, un village, une région… et appartenir aussi à des associations, un corps de métier, des réseaux d’entraide, une religion…

Et plus on a de réseaux et mieux ils sont fournis et plus la vie est supportable et mieux on s’intègre.

Encore faut-il s’extraire de la tentation communautaire, du repli identitaire et être adaptable. Pouvoir parler toutes sortes de langue, s’adapter à toutes sortes de cultures… sans jamais se renier.

La vie est toujours la plus forte et le citoyen d'aujourd'hui appartient de fait à toutes sortes de réseaux. Ces appartenances se croisent, se superposent, s’entremêlent, interagissent et fonctionnent comme des univers parallèles où chacun évolue à sa convenance.

Tous, nous conjuguons ainsi de multiples dépendances, mais désormais, elles sont choisies, assumées et librement consenties.

Un temps, on a cru que pour exister il fallait posséder, les choses ou les êtres, mais c’était une impasse.

Hier, il fallait « avoir », demain il faudra « appartenir ».

La plupart des appartenances modernes fonctionnent sur le mode affinitaire, ce qui suppose le consentement, la réciprocité, la confiance, la complicité. La primauté accordée au lien amical implique des concessions et la recherche du consensus.

Par opposition aux structures sociales traditionnelles famille, partis, syndicats, églises… toutes rigides, statiques, centralisées, inflexibles… les réseaux sont souples, ils se transforment sans cesse, s’adaptent, évoluent.





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