Ebène, 31 juillet 2015 – C’est une invasion sournoise, presqu’invisible et pourtant dévastatrice qui gagne nos océans. Certaines espèces marines, en se propageant, constituent un danger pour la biodiversité, aussi riche que fragile, du sud-ouest de l’océan Indien. Cet enjeu écologique se double d’un risque économique et sanitaire.
Scientifiques, techniciens, décideurs et acteurs économiques, notamment portuaires, de la région Afrique australe et orientale et océan Indien se sont penchés sur le sujet lors d’un atelier organisé par le projet Biodiversité de la Commission de l’océan Indien, financé par l’Union européenne, les 28, 29 et 30 juillet 2015, à Flic-en-Flac, Maurice.
Les participants à l’atelier ont validé l’état des lieux régional sur les espèces marines envahissantes (EME), enjeu écologique et économique peu étudié jusqu’alors. Prenant la mesure de cette problématique environnementale, ils ont ainsi déterminé les actions prioritaires et concrètes visant à l’élaboration d’un plan d’action régional 2015-2017.
Il a ainsi été décidé de :
La région est riche d’une biodiversité unique et fragile qui contribue à la sécurité alimentaire des populations comme à la vitalité des secteurs clés des économies côtières et insulaires tels que la pêche et le tourisme. C’est pourquoi la COI conduit un projet Biodiversité grâce à l’appui de l’Union européenne pour un montant de 15 millions d’euros.
Pour aller plus loin…
Les espèces marines envahissantes (EME) peuvent être des espèces exotiques, c’est-à-dire introduites dans un environnement qui n’était pas initialement le leur, souvent par inadvertance, ou des espèces natives du milieu qui ont proliféré suite à un déséquilibre de l’écosystème.
Les vecteurs d’introduction des EME sont, entre autres, les eaux de ballast, le transport maritime (navires, bateaux de pêche, embarcations de plaisance), les plateformes offshore, les débris marins flottants, la commercialisation d’huîtres exotiques, le déversement d’eau d’aquariums, les ports et petites marinas, l’essor de l’aquaculture marine (mariculture). La gestion et le contrôle des EME nécessitent donc une stratégie transversale et multisectorielle.
Un état des lieux effectué dans le cadre du projet Biodiversité de la Commission de l’océan Indien a permis d’identifier d’autres EME dangereuses pour l’équilibre des écosystèmes, telles que les algues rouges à La Réunion, les moules brunes et les algues vertes envahissantes à Madagascar.
Scientifiques, techniciens, décideurs et acteurs économiques, notamment portuaires, de la région Afrique australe et orientale et océan Indien se sont penchés sur le sujet lors d’un atelier organisé par le projet Biodiversité de la Commission de l’océan Indien, financé par l’Union européenne, les 28, 29 et 30 juillet 2015, à Flic-en-Flac, Maurice.
Les participants à l’atelier ont validé l’état des lieux régional sur les espèces marines envahissantes (EME), enjeu écologique et économique peu étudié jusqu’alors. Prenant la mesure de cette problématique environnementale, ils ont ainsi déterminé les actions prioritaires et concrètes visant à l’élaboration d’un plan d’action régional 2015-2017.
Il a ainsi été décidé de :
- développer un manuel de suivi des EME qui sera appliqué sur trois sites pilotes ;
- mener une campagne de sensibilisation sur les risques environnementaux, économiques et sanitaires liés à la prolifération de certaines espèces marines exotiques et indigènes ;
- conduire des consultations nationales afin d’élaborer une stratégie régionale de gestion des EME ;
- réaliser des études de cas pour mettre en évidence l’analyse coût / bénéfice des actions d’endiguement et d’élimination des EME ;
- sensibiliser les autorités politiques des pays couverts par le programme COI-Biodiversité (Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles, Kenya et Tanzanie) ;
- réviser le protocole de Convention de Nairobi pour y intégrer la problématique des espèces marines envahissantes ;
- mettre en place une plateforme de gestion de bases de données ;
- renforcer les capacités des pays bénéficiaires concernant la gestion des EME.
La région est riche d’une biodiversité unique et fragile qui contribue à la sécurité alimentaire des populations comme à la vitalité des secteurs clés des économies côtières et insulaires tels que la pêche et le tourisme. C’est pourquoi la COI conduit un projet Biodiversité grâce à l’appui de l’Union européenne pour un montant de 15 millions d’euros.
Pour aller plus loin…
- Les EME, c’est quoi ?
Les espèces marines envahissantes (EME) peuvent être des espèces exotiques, c’est-à-dire introduites dans un environnement qui n’était pas initialement le leur, souvent par inadvertance, ou des espèces natives du milieu qui ont proliféré suite à un déséquilibre de l’écosystème.
Les vecteurs d’introduction des EME sont, entre autres, les eaux de ballast, le transport maritime (navires, bateaux de pêche, embarcations de plaisance), les plateformes offshore, les débris marins flottants, la commercialisation d’huîtres exotiques, le déversement d’eau d’aquariums, les ports et petites marinas, l’essor de l’aquaculture marine (mariculture). La gestion et le contrôle des EME nécessitent donc une stratégie transversale et multisectorielle.
- Les EME en Indianocéanie
L’Acanthaster, une espèce redoutée aux Seychelles (crédit photo : Flickr) |