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Employés communaux - maires, qui manipulent qui ?


Édito
Jeudi 5 Mai 2011

C'est une tradition plus électoraliste que politique, au lendemain d'une élection les "militants" débarquent à la mairie, réclamer leur récompense au vainqueur. Jamais sans doute, cette "coutume" n'a été aussi vraie au lendemain des municipales de 2008 à Saint-Louis. Claude Hoarau a été dépassé par les événements.


Employés communaux -  maires, qui manipulent qui ?
2001 - 2008. Une fois, Cyrille Hamilcaro, une fois, Claude Hoarau. A chaque fois, des éléments du camp vainqueur, ont imposé leur loi. Des militants souvent musclés et vociférant, toujours menaçants, ont signifié à des employés en CDD ou en CDI, leur congé. "On prend la place". La pression était telle que ces travailleurs souvent en situation précaire, ont préféré battre en retraite.

Sur les ondes radios ou dans la presse, la responsabilité de cette situation détestable incombait à deux hommes et toujours les mêmes : Claude Hoarau et Cyrille Hamilcaro. C'est vrai, ils étaient responsables. Ils le sont toujours. Ils n'étaient pas pour autant coupables des exactions de leurs militants et proches. "A un moment, nous avons perdu le contrôle de la situation".

Par peur de perdre leurs "bras forts" ou leurs "gros bras", ou de les voir rejoindre le camp adversaire, Cyrille Hamilcaro et Claude Hoarau ont choisi de laisser faire. Pour cela, ils sont responsables et coupables. Toutefois, ils ne sont ni responsables, ni coupables des pressions, des exactions, du harcèlement moral de certains membres de leur groupe.

C'est parfois dans la plus parfaite illégalité que des "fort-en-gueule" ont volé l'emploi de leur concitoyen saint-louisien. Plusieurs dizaines de contrats précaires ont été écourtés ou non reconduits. Les autres employés communaux connus pour être dans le mauvais camp, ont continué à travailler dans un climat détestable (menace, peur, pression, harcèlement moral).

A Saint-Louis comme dans les autres villes de La Réunion, dans différents services il y a souvent un individu, proche d'un proche du maire, d'un adjoint, d'un conseiller municipal, qui manque de respect, qui porte atteinte à la dignité, qui harcèle, un ou une collègue au vu et au su d'autres employés, tout cela la plupart du temps dans l'indifférence générale.

C'est un paradoxe. Le premier responsable est le maire. Et, le maire en accepte la responsabilité. Et la culpabilité. Le maire est coupable, oui, il est coupable de laisser faire…

Il semblerait aujourd'hui que ni Claude Hoarau, ni Cyrille Hamilcaro veuillent que cette situation perdure à Saint-Louis. C'est tout à leur honneur. Et Saint-Louis ne pourra que mieux résorber et guérir de ses conflits intérieurs… Et ce pour la bonne santé des Saint-Louisiens, qu'ils soient dans le camp du vainqueur ou du vaincu.

Jismy Ramoudou



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