"En 2010, lors de la première édition de ce Forum, j’avais plaidé pour une action communautaire qui soit «juste, proportionnée et cohérente, en phase avec les dispositions du Traité de Lisbonne». Sans conteste, Monsieur le Commissaire, et je vous l’ai déjà exprimé, La Réunion s’inscrit résolument dans les priorités de la Stratégie Europe 2020.
C'est très exactement le projet que je porte pour le développement de mon Île.Nous voulons réussir un développement durable qui réponde aux interrogations des femmes et des hommes qui placent beaucoup d'espoir dans nos travaux.
Nous avons choisi de concentrer nos interventions sur quatre secteurs économiques : le tourisme, le numérique, l'énergie et l'agro alimentaire. Nous continuons à soutenir la croissance par l'accélération des grands chantiers, mais nous faisons depuis deux ans le pari d'un développement qui repose sur une logique de spécialisation volontaire. L'organisation en clusters est un atout complémentaire pour nos chercheurs et nos entreprises pour développer leur potentiel d'innovation et de compétitivité.
Dans le même temps, les filières de l'agriculture et de la pêche se structurent, s’organisent dans l’objectif de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaires, du respect de l'environnement. La canne, enfin, permet d’alimenter en énergie une partie des besoins de l’île.
Nous devons continuer à soutenir ces filières "traditionnelles". Ce soutien ne vient pas en contradiction avec les logiques de spécialisation que nous avons dans le même temps décidé. Dans toute mutation, il y a une phase de transition qui est nécessaire. C'est celle que nous vivons.
Faire la politique de sa géographie, est une exigence que je fais mienne et que d'autres ont exprimé avant moi.
⁃ Sur la cohésion, l’enjeu est triple : Il porte d' abord sur le relèvement de l’allocation financière additionnelle du FEDER pour compenser nos surcoûts.
Nos handicaps sont permanents. Mais même en période d’austérité budgétaire, je ne peux pas accepter une baisse de 44% de l'enveloppe... alors que la Commission propose un paquet financier stable .
Je serais vigilant pour que les moyens financiers de la politique de cohésion ambitieuse.
L’enjeu porte aussi sur une révision intelligente de l’objectif de coopération territoriale: nous devons modifier les dispositions actuelles. A ce titre je pense qu'il faut qu'il y ait une plus grande souplesse au niveau de l'élaboration et de la gestion des programmes.
⁃ Sur l’agriculture, je propose de rétablir également le soutien du FEADER pour les investissements agro-alimentaires indépendamment de la taille des entreprises. Ce secteur joue un rôle déterminant en lien avec les inter-professions agricoles.
⁃ Sur la pêche, la création du conseil consultatif régional spécifique aux RUP est une réponse, mais je demande qu’une organisation en sous-comité, atlantique d'une part, et océan indien d'autre part soit confirmée.
Sur les aides à la flotte, nous ne pouvons pas nous contenter d’un cadre contraint réservé à la seule petite pêche côtière. Je demande à nouveau le rétablissement des
aides à la flotte que ce soit pour la construction ou pour la modernisation.
La réforme proposée fait encore l’impasse de la réalité de nos pêcheries. Mais elle fait aussi l'impasse plus globalement sur une stratégie maritime intégrée de l'océan Indien. Je propose que celle-ci fasse l'objet d'une déclinaison adaptée, bénéficiant des instruments de la coopération territoriale et du FED.
Je souhaite que les dispositifs actuels soient améliorés : il en va de la survie de certaines de nos entreprises, de notre attractivité mais surtout de la réussite de la stratégie que vous nous proposez. Tout comme la Commission, je plaide pour une simplification et une rationalisation du contrôle des aides. Monsieur le Commissaire, je propose de travailler avec vous pour que le futur cadre communautaire de concurrence soit, à cet égard, cohérent".
C'est très exactement le projet que je porte pour le développement de mon Île.Nous voulons réussir un développement durable qui réponde aux interrogations des femmes et des hommes qui placent beaucoup d'espoir dans nos travaux.
Nous avons choisi de concentrer nos interventions sur quatre secteurs économiques : le tourisme, le numérique, l'énergie et l'agro alimentaire. Nous continuons à soutenir la croissance par l'accélération des grands chantiers, mais nous faisons depuis deux ans le pari d'un développement qui repose sur une logique de spécialisation volontaire. L'organisation en clusters est un atout complémentaire pour nos chercheurs et nos entreprises pour développer leur potentiel d'innovation et de compétitivité.
Dans le même temps, les filières de l'agriculture et de la pêche se structurent, s’organisent dans l’objectif de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaires, du respect de l'environnement. La canne, enfin, permet d’alimenter en énergie une partie des besoins de l’île.
Nous devons continuer à soutenir ces filières "traditionnelles". Ce soutien ne vient pas en contradiction avec les logiques de spécialisation que nous avons dans le même temps décidé. Dans toute mutation, il y a une phase de transition qui est nécessaire. C'est celle que nous vivons.
Faire la politique de sa géographie, est une exigence que je fais mienne et que d'autres ont exprimé avant moi.
⁃ Sur la cohésion, l’enjeu est triple : Il porte d' abord sur le relèvement de l’allocation financière additionnelle du FEDER pour compenser nos surcoûts.
Nos handicaps sont permanents. Mais même en période d’austérité budgétaire, je ne peux pas accepter une baisse de 44% de l'enveloppe... alors que la Commission propose un paquet financier stable .
Je serais vigilant pour que les moyens financiers de la politique de cohésion ambitieuse.
L’enjeu porte aussi sur une révision intelligente de l’objectif de coopération territoriale: nous devons modifier les dispositions actuelles. A ce titre je pense qu'il faut qu'il y ait une plus grande souplesse au niveau de l'élaboration et de la gestion des programmes.
⁃ Sur l’agriculture, je propose de rétablir également le soutien du FEADER pour les investissements agro-alimentaires indépendamment de la taille des entreprises. Ce secteur joue un rôle déterminant en lien avec les inter-professions agricoles.
⁃ Sur la pêche, la création du conseil consultatif régional spécifique aux RUP est une réponse, mais je demande qu’une organisation en sous-comité, atlantique d'une part, et océan indien d'autre part soit confirmée.
Sur les aides à la flotte, nous ne pouvons pas nous contenter d’un cadre contraint réservé à la seule petite pêche côtière. Je demande à nouveau le rétablissement des
aides à la flotte que ce soit pour la construction ou pour la modernisation.
La réforme proposée fait encore l’impasse de la réalité de nos pêcheries. Mais elle fait aussi l'impasse plus globalement sur une stratégie maritime intégrée de l'océan Indien. Je propose que celle-ci fasse l'objet d'une déclinaison adaptée, bénéficiant des instruments de la coopération territoriale et du FED.
Je souhaite que les dispositifs actuels soient améliorés : il en va de la survie de certaines de nos entreprises, de notre attractivité mais surtout de la réussite de la stratégie que vous nous proposez. Tout comme la Commission, je plaide pour une simplification et une rationalisation du contrôle des aides. Monsieur le Commissaire, je propose de travailler avec vous pour que le futur cadre communautaire de concurrence soit, à cet égard, cohérent".