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Didier Robert : "Revoir la question des tarifs en matière de desserte régionale"


Politique
Mardi 13 Novembre 2012

"L’organisation Mondiale du Tourisme a annoncé récemment que nous devrions atteindre pour la première fois d’ici la fin de l’année, le chiffre d’un milliard de touristes. Ainsi, malgré le contexte économique général tendu dans la plupart des pays, le tourisme demeure à l’évidence l’un des secteurs d’activité qui enregistre les résultats parmi les plus significatifs".


Didier Robert : "Revoir la question des tarifs en matière de desserte régionale"
"Ce potentiel et ce développement de forte croissance devraient encore être confirmés pour les prochaines années. Les projections faites en effet par de nombreux analystes font état d’un quasi-doublement des flux touristiques au niveau mondial d’ici 20 ans.

L’industrie touristique sera ainsi au cours des prochaines années l'une des principales activités économiques mondiales. Ces perspectives offrent de réelles opportunités, des opportunités nouvelles en termes de croissance, d'emploi pour chacun de nos territoires.

Nous avons, de ce point de vue une vraie responsabilité, une responsabilité collective pour accompagner nos chefs d’entreprises, pour assurer les niveaux de formation adaptés pour nos jeunes, pour améliorer encore l’offre touristique ou encore la cohérence de nos actions de promotions.

La concurrence sera rude. Mais nous avons ensemble les moyens de pouvoir relever ce challenge.

Agir, dans ce contexte, de manière isolée n’a plus beaucoup de sens. Le faire à l’échelle des îles Vanilles permet une mise en commun de tous nos atouts et de toute notre force d’action.

Les îles de l’océan Indien, historiquement, culturellement, politiquement et géographiquement situées au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et de l’Asie, ont ici une partition extraordinaire à jouer.

Avec l’humilité qui s’impose mais aussi avec détermination, nous devons avoir cette ambition commune de nous imposer davantage comme une destination reconnue, appréciée et incontournable.

Pour toutes ces raisons, notre réunion aujourd’hui revêt une importance particulière. Celle de nous permettre d’affirmer clairement une fois encore la volonté politique que nous avons de travailler davantage et de façon encore plus concertée à la promotion des îles du Sud-ouest de l’Océan Indien.

Je voudrais ici saluer le travail important réalisé par nos représentants qui se sont réunis vendredi et samedi derniers pour élaborer des documents de qualité sur lesquels nous aurons à nous prononcer. Je sais que les échanges ont été parfois animés, mais toujours dans un esprit constructif.

Au moment où nos sociétés insulaires sont confrontées à de multiples défis, des défis encore aggravés par une crise mondiale qui s’impose durement et qui s’impose dans la durée, la COI peut être cet espace de concertation, de travail et d’échanges qui nous réunit encore davantage.

Le moment doit être celui d’une dynamique économique que nous avons à bâtir ensemble et à renforcer. Le tourisme peut être l’un des sujets privilégiés d’intérêt commun pour nos pays et pour nos régions. C’est en tout cas ma conviction.

Le concept des « Îles Vanille » est une réponse pragmatique aux changements imposés par la mondialisation, aux changements de comportements des clientèles traditionnelles et aux exigences des clientèles nouvelles.

Nous devons à la fois conforter notre position en Europe tout en marquant progressivement et de façon de plus en plus déterminée notre présence dans les grands pays du Grand Océan Indien. Nous devons penser davantage à la Chine, à la Corée, à l’Inde, à l’Australie, aux pays d’Afrique de l’Est…

Il y a, certes, encore un long chemin à parcourir, c’est évident. Mais avec les îles vanilles, nous avons choisi la bonne stratégie; la bonne stratégie pour un développement « gagnant-gagnant » pour nos îles et pour nos populations.

Notre succès repose sur notre capacité à mettre en avant les richesses spécifiques de nos îles, des richesses diverses et complémentaires à la fois. En combinant nos atouts, en conjuguant nos efforts, nous pouvons offrir à nos clients un produit nouveau, original et diversifié.

Dans un périmètre de deux à trois heures d’avion, nous sommes capables de rassembler le volcan de la Fournaise, les plages de sable blanc du Morne, les lagons exceptionnels d’Aldabra ou de l’archipel des Comores, une biodiversité incomparable à Madagascar. Une culture riche et multiple, une gastronomie authentique, épicée et plurielle.

Nous sommes capables de proposer une destination préservée, des îles où nous nous sommes tous engagés en faveur de la protection et de la valorisation de nos espaces naturels, terrestres et maritimes. Et c’est, très certainement, l’une des dimensions qui comptera le plus dans les choix des touristes pour les prochaines années.

Nous sommes capables de répondre aux attentes des touristes d’aujourd’hui et prêts à accueillir ceux de demain. Ils ont des exigences plus fortes en termes de qualité, de bien être, de respect de notre environnement, de liberté dans la découverte de nouveaux espaces.

Nous avons ainsi tout intérêt à renforcer l’offre d’un éco-tourisme de qualité, un modèle de tourisme durable auquel nous sommes en définitive tous attachés.

Dans ce contexte, les mesures mises en place dans chacune de nos îles en matière de transports collectifs, d’énergies renouvelables, de reforestation, de protection de notre biodiversité revêtent évidemment une importance toute particulière.

Je veux également profiter de notre rencontre pour réaffirmer l'importance d’une simplification des procédures d’entrée dans nos îles et d’une île à l’autre. Cette remarque vaut d’ailleurs essentiellement pour la Réunion et je suis heureux que le Ministre de l’Outre-Mer ait répondu favorablement ces jours derniers à la question de la suppression des visas pour les touristes Sud-Africains.

C’est un premier pas, il répond à une demande forte et ancienne des élus locaux, mais cela reste encore insuffisant au regard des enjeux et de l ‘ambition que nous nous sommes fixés. La même démarche devrait rapidement être engagée pour d’autres pays comme la Chine ou l’Inde par exemple.

Enfin, sur la question essentielle de l’accessibilité à nos territoires, nous devons être en mesure de formuler des propositions concrètes pour permettre d’améliorer de façon sensible les liaisons aériennes.

Nous devons réussir à renforcer la desserte de l’Océan Indien à partir de ce que j’appelle les autoroutes d’accès depuis les grands centres émetteurs que sont l’Europe, l’Afrique, l’Asie ou l’Océanie. Il appartient ici aux compagnies régionales de trouver les voies de partenariats économiques utiles et viables au service des orientations politiques.

Parallèlement, nous devons aussi réussir à améliorer la desserte régionale pour mieux relier nos îles entre elles : revoir la question des tarifs et de la fréquence sur la base d’une logique d’un transport aérien régional accessible et de proximité.

La réussite du pari que nous avons engagé sur le tourisme repose en grande partie sur notre capacité à mobiliser toutes les intelligences dans le domaine du transport aérien.

Pour conclure mon intervention, j'ai le plaisir de vous annoncer que la prochaine conférence internationale sur le tourisme insulaire sera organisée à La Réunion en septembre 2013, sous le parrainage officiel de l'Organisation Mondiale du Tourisme et du partenariat mondial pour le tourisme durable présidé par la France.

La tenue de cette conférence à La Réunion a été officiellement actée il y a quelques semaines lors du dernier conseil exécutif de l'OMT . Cette conférence constituera dans les prochains mois un moment clé dans la préparation du volet touristique de la conférence sur le développement économique des petits États insulaires que l'ONU organisera ensuite en 2014.

Je tenais à partager cette information importante avec vous et à remercier tous ceux qui nous ont accompagné dans cette démarche : c’est un choix qui nous concerne tous puisque l’Océan Indien sera ainsi au centre des débats le temps de cette conférence mondiale.

Mon objectif, celui que je partage avec nos populations et avec les professionnels du tourisme, c’est de réussir à faire vivre concrètement et durablement les "îles Vanille" ; c’est de réussir à faire du tourisme régional un levier d’excellence au service du développement économique. C'est un chantier ambitieux, un chantier d'avenir qui appelle la plus large mobilisation.

Et c’est en construisant collectivement une vision partagée de notre stratégie touristique, que nous répondrons le mieux aux exigences de compétitivité et d’attractivité auxquelles nous sommes par ailleurs contraints.
Je suis sensible à l’Histoire et aux relations que nous partageons déjà.

Je suis sensible et enthousiaste à l’idée de franchir avec vous une étape de plus dans nos actions de coopération comme je suis sensible et conscient aussi des difficultés qui se feront jour naturellement.

Mais "Là où il y a la vague se trouve l’issue" disent nos amis des Comores. C’est là un proverbe, adapté me semble-t-il, au chemin que nous avons à parcourir pour réussir à bâtir et à renforcer cette communauté de destin à laquelle je crois profondément pour les îles de la Commission de l’Océan Indien".

Communication Région Réunion



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