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Darma Seethanen : "La seule solution pour sortir de la crise"


Politique
Mardi 5 Juin 2012

"Les deux demandes les plus importantes de nos concitoyens sont naturellement l’emploi et le logement. Mais il n’y aura ni création d’emplois, ni construction de logements sans relance économique. Et il n’y aura pas de relance économique tant que les finances publiques seront plombées par une dette de 1800 milliards d’euros. Tout ceux qui font des promesses sans dire comment ils comptent résoudre ce problème nous trompent !"


Darma Seethanen : "La seule solution pour sortir de la crise"
"En effet, notre pays traverse depuis 5 ans, comme d’autres pays d’Europe, une crise sans précédent : augmentation du chômage, baisse du pouvoir d’achat, accroissement de la précarité... Et elle est loin d’être finie comme certains l’affirment !

Car cette crise a des racines profondes. Elle est due aux dérives du système financier international. La Droite au pouvoir ces dernières années a essayé ses recettes habituelles : sauvetage des banques à grand renfort de milliards, compression des dépenses publiques, suppression de 150 000 emplois, blocage des salaires, baisse des retraites, déremboursement des médicaments et de soins médicaux…mais rien n’y a fait !

Au contraire, avec la déprime de la demande, l’activité économique s’est encore ralentie, les recettes de l’Etat ont diminué, le déficit s’est aggravé, la dette s’est alourdie  et la situation n’a fait qu’empirer !

Les socialistes désormais au pouvoir pensent qu’il suffira de signer un pacte de croissance pour que la croissance revienne. Comme Sarkozy qui avait promis d’aller chercher la croissance avec les dents, ils se trompent et leur discours incantatoire n’y changera rien ! D’ailleurs, ne nous annoncent-ils pas l’austérité comme inéluctable ?

La seule façon de mettre fin à ce cycle infernal est de rechercher les causes du mal pour l’attaquer à la racine. Comment en est-on arrivé là ?

D’abord, les cadeaux fiscaux faits aux plus riches ont diminué les recettes de l’Etat, donc occasionné un déficit du budget (Rappelez-vous le gros chèque du Fisc à Mme Bettencourt). D’où la nécessité d’emprunter.

Or, l’article 104 du Traité de Maastricht, repris par l’article 123 du Traité de Lisbonne, interdit à la Banque Centrale Européenne de prêter directement aux Etats. Ceux-ci sont obligés de passer par les banques privées qui empruntent à la BCE à un taux très bas et prélèvent ainsi, en passant, un bénéfice substantiel sur le dos des contribuables.

C’est pour cela que nous exigeons un audit de la dette.

Trois questions se posent en effet : A qui doit-on ? Qui doit payer ? Que faut-il payer ?

A qui doit-on ? Aux plus riches de la planète bien évidemment, ceux qui détiennent des fortunes colossales et qui, par leur cupidité sans limite, ont pris en otage l’économie mondiale. Ce n’est par hasard que les 2/3 de la dette française sont détenus par les paradis fiscaux !

Qui doit payer ? Nous, la classe moyenne bien évidemment, et demain nos enfants ! Car les nantis savent comment échapper à l’impôt et mettre en lieu sûr leur fortune. Pour pouvoir encore et toujours continuer à spéculer.

Que faut-il payer ? Puisque ce sont nous, les citoyens, qui vont devoir payer, il est normal que nous demandions à voir ! Or cette dette est constituée essentiellement d’intérêts sur intérêts cumulés depuis des années.

Savez-vous que depuis 30 ans, nous avons déjà payé plus de 1400 milliards rien qu’en intérêt ?  Savez-vous que la totalité de nos impôts sur le revenu, soit environ 50 milliards, suffit à peine à payer les intérêts de la dette ?

Emprunter pour payer les intérêts, c’est payer à fonds perdu ! A cette allure, nous n’avons aucune chance d’en sortir. Il est temps de mettre fin à l’hémorragie ! Nous devons refuser de payer davantage les intérêts ! Ils se sont assez gavés depuis le temps que ça dure ! Nous paierons la dette, oui, mais rien que la dette, sans les 1200 milliards d’intérêts cumulés. Au moment où on demande à tous les citoyens de se serrer la ceinture, devons nous accepter de payer des intérêts illégitimes aux plus riches de la planète ?

Nous demandons aussi la suppression de l’article 123 du Traité de Lisbonne et la possibilité pour les Etats d’emprunter directement à la BCE au même taux que les banques privées.
Ceci permettrait de résoudre le problème de la dette française en une quinzaine d’années seulement et nous donnerait en plus la satisfaction de ne pas laisser une charge sur la tête de nos enfants.

Audit de la dette, suppression de l’article 123 et institution d’une fiscalité plus juste sont des préalables incontournables si l’Etat veut retrouver des marges de manœuvre financières.
Sans cela, impossible de relancer l’activité, de créer des emplois, de construire des logements, d’augmenter les salaires, de faire reculer la précarité, bref, d’enclencher le cercle vertueux d’un développement durable.

L’austérité n’est pas une fatalité ! Par son vote, le citoyen peut mettre fin à la dictature de la Finance internationale et redonner au Politique le pouvoir sur l’Economique et le Social.
Le Front de Gauche est le seul mouvement politique à poser le problème de fond et à proposer le moyen de le résoudre définitivement. Tout autre discours est pure démagogie".

FDG



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