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Cycle de l'eau et accès à l'eau potable : enjeux majeurs pour le bassin Ouest et Saint-Paul


Politique
Dimanche 16 Septembre 2012

Hier, les écologistes de l'Ouest (Militants et élus de Saint-Paul rassemblés) faisaient leur rentrée sur la thématique de l'eau avec à coeur de lancer une alerte sur une problématique vitale.


Cycle de l'eau et accès à l'eau potable : enjeux majeurs pour le bassin Ouest et Saint-Paul
Après la pénurie dramatique du Sud, la question était posée de savoir si une telle situation pourrait toucher l'Ouest. Et, la réponse doit nous faire réfléchir: "Si la sécheresse perdure l'approvisionnement pourrait être délicat dans les prochains mois" d'après Jean Erpeldinger, Vice-président de la Créole (Régie publique de l'eau à Saint-Paul), "il est temps de nous poser les bonnes questions".

Et, pour commencer de nous demander s'il est légitime que le golf du Bassin Bleu continue de prélever 400 mètres cube d'eau par jour dans la Ravine de Saint-Gilles, autant d'eau en moins pour les ménages saint-paulois.

De son côté, Mélissa Cousin, conseillère municipale et vice-Président du TCO, sur les questions d'aménagement et d'urbanisme, insistait sur la nécessité d'une meilleure gestion de la problèmatique des eaux pluviales sur les bassins versants. "Trop d'imperméabilisation lié à un urbanisme non maitrisé et des aménagements mal conçus peuvent entraîner de vrais catastrophes humaines et écologiques".

Celle qui est aussi administratrice du GIP-Réserve Marine a mis en pratique ce principe en faisant voter une décision au TCO pour associer la réserve à la conception des aménagements de l'intercommunalité.

Quand on parle d'eau, l'agriculture rentre, aussi, en considération. Pour Joe Payet, "la maitrise de l'eau est un enjeu majeur pour les agriculteurs d'aujourd'hui et demain". Pour autant, une prise de conscience est nécessaire et "il faut évoluer vers une agriculture paysanne, réduisant de manière drastique les gaspillages (comme ceux qui sont liés à la technique d'aspersion) et limitant le recours aux intrants (Engrais chimiques et pesticides)".

La question de la gestion de l'eau était au coeur du sujet pour les écologistes. Les années 1990 ont montré les dérives de la privatisation de l'eau. Pour Charles Moyac, porte-parole du Groupe Ouest, « l'eau ne peut pas être considéré comme une marchandise, c'est un bien commun de l'humanité". C'est, donc, sans surprise que les écologistes préconisent un retour à une gestion publique de l'eau qui amène, naturellement, à aborder la question de l'eau de manière durable avec le souci des générations futures.

A l'appui de leur démonstration, le cas d'école de Saint-Paul où la gestion publique a montré son efficience : "Une réduction globale des consommations grace aux messages anti-gaspillage et à la chasse aux fuites, la mise en service du CDE de Cambaie qui permettra une réutilisation des eaux traitées pour l'arrosage".

La question de l'eau amène, naturellement, à la protection de l'environnement. Le cycle de l'eau a besoin d'espaces naturels préservés. Pour Manuel Viaud, nouvel adjoint de Saint-Gilles et délégué aux espaces naturels, l'Etang de Saint-Paul offre un bel exemple de ces espaces tampons qui accueillent les eaux du bassin versant, alimentent le régime des pluies par l'évaporation, permettent l'infiltration, mais peuvent être perturbés par nos actions...

Autant d'arguments supplémentaires en faveur d'une préservation avec la population. Que ce soit pour une gestion durable de l'eau ou pour le devenir d'un espace remarquable comme celui de l'étang, rien n'est possible sans une large concertation. "Une vision eau-maniste" ajoute l'élu qui a fait de la participation un leitmotiv.

Ailleurs, le lien entre le déficit d'eau et la dégradation de l'environnement se fait à travers le recul des surfaces boisées constaté lors des travaux sur le PLU. Une situation qui doit nous interpeler quand on connaît le rôle d'éponge naturelle de nos forêts (Retenir l'eau, restituer en période sèche, favoriser l'infiltration). Les écologistes préconisent une meilleure protection de ce qui reste (Contre le feux et l'urbanisme sauvage) et proposent de regagner des espaces boisés en lisière urbaine et sur les mi-pentes.

Pour finir, les écologistes de l'Ouest comptent sur le nouveau gouvernement et ses ministres écologistes pour mettre l'eau au coeur de la conférence environnementale.


Compte-rendu



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