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Conférence gouvernementale : les préconisations du PCR


Politique
Samedi 15 Septembre 2012

Aujourd’hui et jusqu'à demain s’ouvre à Paris la conférence environnementale qui réunira autour du gouvernement : ONG, syndicat et parlementaires. C’est l’occasion pour nous de faire connaître nos propositions pour La Réunion.


Conférence gouvernementale : les préconisations du PCR
C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à nous exprimer pour donner notre point de vue sur cette question importante.

En effet, selon une étude de la très sérieuse revue Nature, référence parmi les publications scientifiques sur l'environnement nous apprenons que :

"…Sous l'effet des dégradations causées par l'homme, l’environnement pourrait franchir un point de non-retour avant la fin du siècle…"

Les auteurs, 22 chercheurs appartenant à une quinzaine d'institutions scientifiques internationales, alarment sur une perte de la biodiversité de plus en plus rapide et une accélération des changements climatiques.

Selon l'étude, presque la moitié des climats que nous connaissons aujourd'hui sur la Terre pourraient bientôt avoir disparu. Ils seraient ainsi remplacés, entre 12 % à 39 % de la surface du globe, par des conditions qui n'ont jamais été connues par les organismes vivants.

Et ce changement s'effectuerait de manière brutale, empêchant les espèces et écosystèmes de s'y adapter.

Et, le Secrétaire général de l’Onu Ban Ki–Moon a souligné que le Conseil National de la Recherche Américaine prévoit une montée des eaux dues aux réchauffements climatiques allant de 8 a 23 cm a 2030 et cela par rapport à 2000 ; de 18 à 48 cm d’ici 2050 et de 50 cm à 1,40 m d’ici 2100.

Ainsi donc, le modèle actuel de développement détruit la planète. Ce modèle provoque des niveaux d’émissions de gaz a effet de serre qui détruisent la couche d’ozone et accélère le réchauffement climatique.

Dans les deux déclarations, il est mis  en avant la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement de la planète par une sur émission de gaz a effet de serre.

D’une manière générale il y a des coups partis qui font que les conséquences du réchauffement du climat sont déjà réelles et ça va se prolonger dans le temps même si aujourd’hui on arrête toutes les émissions de gaz à effet de serre.

Nous devons donc agir dans deux directions :

1 : Réduire les activités humaines qui produisent des gaz.

2 : Agir pour limiter les conséquences existantes et à venir du réchauffement de la planète.

Ont ne fera que rappeler les préconisations faites à Rio, à Kyoto à Copenhague Kankun, Durban. Et, quarante ans après la Conférence internationale de Stockholm sur l’environnement en 1972, vingt ans après la Conférence internationale de Rio sur l’environnement et le développement en 1992, et dix ans après le Sommet mondial du développement durable à Johannesburg en 2002, l’Assemblée générale des Nations unies a convoqué une conférence internationale "Rio + 20", qui s’est tenue à Rio au Brésil du 20 au 22 juin 2012.

Bilan : C’est très décevant. Le constat est juste mais en revanche pour l’application des mesures, rares sont les pays qui ont joué le jeu.

Notre propos est de dire pour nous à La Réunion :

1 : Comment réduire les activités humaines qui produisent des gaz à effet  de serre ?

2 : Comment prendre des mesures d’adaptation aux changements climatiques ?

Nous devons rappeler que ces problèmes sont l’objet des préoccupations constantes du PCR. Les premières propositions prises et rendues publiques datent du « Plan de survie » en 1975. Ce n’est donc pas une préoccupation récente nous avions été les pionniers et nous avons été les premiers écologistes de La Réunion.

Il faut rappeler aussi les déclarations de Paul Vergès.
Il met l’accent sur ce point en disant que c’est un des phénomènes qui va marquer les décennies et siècles à venir.

Il ne se contente pas de le dire, en qualité de parlementaire il fait une proposition de loi pour faire de la lutte contre les effets du réchauffement climatique une priorité nationale.

Cette  loi est adoptée à l’unanimité au Sénat et à l’Assemblée Nationale et c’est de là que découle la création de l’Onerc. (Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique). Paul Vergès assume la présidence depuis sa création. L’Onerc émet régulièrement des rapports à l’attention du Premier Minsitre. Le dernier rapport porte sur les mesures d’adaptation a mettre en œuvre dans les régions de France et Outre mer. Des mesures qui portent notamment sur le problème de l’eau.

Pour revenir, à nos préconisations sur les deux volets :

1 : Réduire les activités humaines qui produisent des gaz à effet de serre !

D’abord il faut rappeler que les émissions de gaz à effet de serre sont naturelles et font parties du fonctionnement planétaire. Ce qui n’est pas normale c’est la forte augmentation de ces émissions de gaz à effet de serre dûe à l’activité humaine.

Il nous est difficile de stigmatiser les pays qui refusent de mettre en œuvre les préconisations internationales quand nous même nous donnons le mauvais exemple.

Une étude de l’INSEE indique que les émissions de gaz a effet de serre ont augmenté de 13 % à La Réunion sur la période 2004 – 2008. Dans cette augmentation des gaz à effet de serre la part de l’automobile est prépondérante.

Or nous avions des préconisations qui ont été mises en avant lorsque Paul Vergès présidait la Région : Aller vers l’autonomie énergétique et développer le transport en commun en site propre : La voie ferrée.

Et la Région avait dès ce moment lancé des actions. Par exemple l’énergie solaire, c’était un effort sans précédent de doter les maisons en chauffe eau solaire. La Réunion détient le « % » le plus élevé en chauffe eau solaire individuel.

Les énergies éoliennes ; la géothermie ; les énergies de la mer (la houle, les courants marins) sont d’autres exemples de chantiers lancés sous l’ancienne direction de la Région. A tel point que La Réunion était citée en exemple a toutes les rencontres nationales et internationales à ce sujet.

L’autre aspect pour lutter contre l’émission des gaz à effet de serre c’est le : tram Train .Le projet était très avancé. Les crédits acquis au moment de la signature du protocole en 2007.

Et tout cela a été battu en brèche avec le changement de direction à La Région. Et la nouvelle direction est revenue sur l’essentiel de ces projets.

Or aujourd’hui plus que jamais ces problèmes sont des problèmes d’actualité. Ont voit notamment avec la crise du pétrole : les prix ne cessent d’augmenter et tous les observateurs disent que cette augmentation se poursuivra.

Ce qui est logique puisque la réserve d’énergie fossile s’épuise. Une énergie qui deviendra de plus en plus rare donc de plus en plus en plus chere. Nous vivons cela et tous les 3 mois tout le monde attend l’arrête préfectoral et tout le monde se dit combien ça va augmenter.

Si on avait continué l’action menée par la Région avant 2010, nous aurions eu des perspectives plus optimistes.

Ca montre la responsabilité de la direction actuelle de la Région et de ceux qui ont contribué à l’arrivé de cette nouvelle direction : la fédération socialiste de la Réunion.

Plus que jamais nos propositions doivent être mises a l’ordre du jour.

D’autant plus que lors du passage a Saint-Louis le 1 avril dernier, le candidat Hollande déclarait : "…avec mes amis communistes, j’ai pris des engagements : Autonomie énergétique ….autonomie alimentaire…vous aurez votre Tram train….".

Chacun aura compris les raisons pour lesquels nous avons décidé de voter pour lui dès le premier tour. Maintenant il convient de passer à la réalisation. Et le faire très vite. Il arrivera un moment, et il est très proche, ou les réunionnais ne pourront plus payer le prix de l’essence. Il arrivera un moment ou, si on n’arrête pas le tout automobile, nous n’aurons plus les fonds nécessaires pour construire les infrastructures indispensables au parc automobile qui enflent d’année en année. Il faut agir rapidement. Au moment où s’ouvre à Paris cette conférence environnementale notre message doit être plus que jamais entendu.

Nous avons des projets concrets et réalisables en faveur de la protection de l’environnement, ici à La Réunion, et qui participe à l’effort mondial. Il n’y a pas de petit geste quand il s’agit d’une aussi grande cause.

Le deuxième aspect : c’est l’adaptation aux changements climatiques

Les conséquences du réchauffement de la planète sont multiples. Intempéries extrêmes : inondations, sécheresses, violences des cyclones et élévation du niveau de la mer. Il nous faut prendre des mesures de précautions et d’adaptations:

En ce qui concerne les intempéries extrêmes :

La sécheresse : Nous sommes ici même à La Réunion en plein dedans : Pas seulement à La Réunion mais ça frappe le monde entier. C’est les Etats Unis, l’Europe de l’est, ça débouche sur l’Europe de l’Ouest.

En conséquence c’est la production de céréales qui est très compromise. Avec les conséquences que l’ont sait : pénurie risquant d’entraîner des famines et l’augmentation du coût des céréales aggravant la pauvreté !

Face à cela, nous avons deux préconisations :

D’un côté c’est la Gestion de l’eau à La Réunion : Interconnexion des réseaux avec un prix unique de l’eau. C’est la récupération des 12 m3 secondes jetés à la mer à la centrale de la rivière de l’est. C’est la réalisation de retenues colinéaires.

- D’un autre côté c’est l’autosuffisance alimentaire : c’est une nécessité pour faire face à une pénurie mondiale. C’est une mesure de précautions majeures de sécurité et de santé pour notre population. La encore nous soulignons la déclaration de François Hollande. On ne peut pas ne pas le rappeler que se sont des propositions du PCR.

Concernant les cyclones violents et les fortes précipitations: A La Réunion, un article d’un média parlait de 400 000 personnes menacées par les inondations.

Pour les cyclones c’est le problème de l’endiguement des ravines. Il faut revisiter les SCOT. Quant on voit des inondations dans le monde il faut se poser la question si ça ne va pas un jour se produire ici.

C’est la même chose pour le bâti le long du littoral. Si dans 100 ans le niveau de la mer augmente de 40 à 140 cm qu’est ce qui restera des plages, des villas construites sur le front mer. Et que va-t-il rester pour la route du littoral telle que la prévoit La Région ?

Rien que cela disqualifie le projet de la 2 fois trois voies préconisées par la Région. C’est pourquoi nous demandons l’arrêt de ce projet et l’utilisation des fonds du protocole de Matignon a une solution alternative rapide.

Des solutions alternatives sont possibles: Tunnel d’un bout à l’autre du cap Bernard. Ou bien l’ancien projet de la DDE qui empiétait moins sur la mer et contenu dans le protocole de Matignon.

A La Réunion au moment des cyclones l’essentiel des pertes en vie humaine c’est la traversée des radiers. Une étude a recensé 500 radiers à La Réunion. Il faut dès maintenant une politique de résorption des ces radiers. Ce sont des grands travaux.

Quant on parle des mesures d’adaptations : Les régions devaient présenter un plan d’adaptation pour les problèmes de l’eau. La Région réunion n’a rien fait à l’inverse de toutes les régions de France.

Pour faire face aux fortes précipitations : Ce que les réunionnais observent après les cyclones c’est que tout autour de l’île sur des centaines de mètre la mer est rouge.

Ce sont des millions de m3 de terres qui sont charroyés et on avait préconisés dans « Le Plan de survie » des cultures en terrasses ; l’entretien des ravines ; la reforestation systématique. Au Port 500 000 milles arbres ont été plantés; la route des tamarins : 600 000 arbres et Philippe Berne avait fait une étude sur les retenues de terre en recyclant les vieux pneus.

Toujours dans le secteur de l’environnement !

C’est le problème du traitement des déchets : Il y a une menace de fermeture du centre de Pierrefonds. Et cela dans quelques semaines.

Nous avons formulées la réalisation de centre de tri dans tous les quartiers de la Réunion pour aller vers un tri systématique suivi d’une méthanisation et l’enfouissement seulement pour les déchets ultimes.

Ces centres de tri seraient des petites unités de proximité de manière à éviter le transport de centaines de milliers de tonnes de déchets à travers l’île comme ça se fait actuellement pour converger vers deux centre d’enfouissements.

Le tri systématique devant aboutir au recyclage pour tous les matériaux susceptibles d’être recyclés.

Nous préconisons aussi un traitement à la source c'est-à-dire la diminution des emballages superflus…

Dans l’environnement c’est également le traitement des eaux usées : En 2008 : 4 ou 5 municipalités ont été mises en examen pour non respect des normes européennes concernant le traitement des eaux usées.

Or tout le monde sait que les stations d’épurations classiques sont d’un coût excessif que beaucoup de municipalités ne peuvent pas supporter. Les crédits de l’Etat se faisant de plus en plus rares ces municipalités sont dans l’incapacité de répondre aux exigences européennes.

Nous continuons de proposer le traitement des eaux par lagunage ou par un système de roseaux plantés qui ont fait leur preuve dans un certains nombre de pays.

Pour les roseaux plantés Mayotte a deux unités exemplaires. Sans comparaisons de coût avec des stations classiques.

Tout cela aurait un impact direct sur l’emploi

Tout ce qui vient d’être dit, en plus de répondre à des préoccupations écologiques , de développement durable et de santé publique se décline aussi en terme d’emplois.

Il y a là un véritable gisement d’emplois. Gisement que l’on peu chiffrer a plusieurs dizaines de milliers, au moins 50 000 si l’on s’oriente résolument vers toutes ces solutions que nous résumons d’un seul mot : Economie verte.

Nous rappelons les secteurs d’activités possibles :

- Energies renouvelables / Autonomie énergétique
- Reforestation
- Tri sélectif a partir de petites unités dans tous les quartiers
- Les grands chantiers (retenues colinéaires, plan résorption  des radiers,
le lagunage pour le traitement des eaux

Tout cela représente un gisement d’emplois considérable. Et quand nous disons que le moment est venu de créer deux services l’un l’aide a la personne et l’autre dans l’environnement c’est tout cela qu’il s’agit.

C’est pour toutes ces raisons que nous avons demandé au Président de La République l’organisation d’une conférence économique, sociale et environnementale à La Réunion. Nous lui avons transmis une lettre le 22 août dernier dans ce sens.

Propositions



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