Le mandat de maire est devenu une vraie profession pour un grand nombre et il est vrai que le travail à accomplir est important, prenant, voir usant, lorsque celui-ci est effectué dans les règles de l'art, avec force, conviction et courage.C’est un vrai besoin pour beaucoup de nos Hommes politiques qui s’accrochent à ce pouvoir depuis tellement d’années.
On peut le comprendre, mais passé un certain âge, au delà de 70 ans, et après tant d’années aux commandes du pouvoir, ces Hommes respectables au demeurant, finissent par administrer dans un système figé qui finit par les enfermer. Avec le temps, ils ont de plus en plus de mal, à acquérir ce réel discernement personnel sur les causes de leur courant de pensée, voir de leurs sentiments. Le train train, l’habitude, le pouvoir, le système souvent "clientéliste" et ce fameux sentiment d’être si important, voir indispensable à leur ville, les entraînent inexorablement dans une singulière architecture du pouvoir qui souvent " pollue " leurs prises de décisions. Ces prises de décisions comportent toujours une responsabilité et un enjeu et il n’est pas facile de tout maîtriser. Avec l'usure du pouvoir et ce temps qui passe, une question souvent évoquée, vient perturber davantage la réflexion : " comment notre esprit rationnel réagit à la prise de décision et pourquoi parfois lorsque nous décidons, nous nous trompons, tout en étant persuadé d'avoir raison ? Dans ce contexte et dans une société exigeante, ils n’arrivent plus, au fil du temps, et de manière parfois inconsciente, de voir et même de ressentir la souffrance des gens et la précarité sournoise s’installer dans les quartiers difficiles. Ils regardent mais finissent par ne plus voir cette réalité en repoussant probablement une part de leur responsabilité. Autrement, dans cette gestion du temps, nous constatons également que "la ville" a tendance à devenir une « propriété » du Maire, du moins beaucoup le croit. Il est important de rappeler que la ville appartient avant tout à sa population, même si beaucoup affirme qu'elle n'appartient à personne, et que le premier magistrat est élu pour l'administrer avec son conseil municipal ! " Le sage doit gouverner sans se trouver pour autant possesseur de la Cité, qui ne lui appartient pas, qui n’appartient à personne : il ne doit gouverner qu’au nom de la volonté générale, tant qu’elle reste raisonnable. Le gouvernant ne doit décider qu’en fonction du bien véritable de tous. Ses décisions concernent tous les hommes, pas des intérêts particuliers, il ne doit jamais penser qu’à l’intérêt de la Cité tout entière" François HOUSSET Faut-il accabler ces Maires, je ne le pense pas, c’est tout simplement l’usure du temps et du pouvoir ! Ils restent des Hommes ! Certains estiment vouloir continuer à vivre avec intensité leur mandat, que seule la maturité peut leur donner . Pour beaucoup la vérité est ailleurs... Lorsque le temps a fait son effet, il est difficile de l’effacer. A un certain moment, il faut donc tout simplement apprécier le temps qui passe et tirer les conséquences pour que ce temps si précieux ne vous dépasse ! Mon Blog
Lundi 6 Janvier 2020
Comment une population dotée d'une certaine conscience politique met- elle en place des résistances pour limiter cette emprise politicienne qui nous enferme ?Cette absence de conscience et honnêteté politiques a des conséquences concrètes sur les populations. Continuer sur ce chemin conduira à notre "autodestruction" à petit feu ! Il existe probablement une confusion entre politique et activités politiques des partis et des élus dont ils sont issus ! C'est le premier obstacle à cette prise de conscience politique. Faut-il alors accepter ce fatalisme politique qui consiste à dire qu'il est inutile de faire de la politique pour changer le fond des choses car rien n'évolue en profondeur et de se contenter de quelques améliorations à la marge ? Nous avons besoin de reconstruire le réel et d'impliquer davantage les populations au sens politique. Les populations déplorent et s'indignent contre l’inefficacité, l'incompétence, le non respect des engagements, la corruption et autres pratiques illégales qui impactent la morale, d'une partie des personnalités politiques actuelles et passées, trop longtemps au pouvoir. Ce pouvoir si recherché et usant, a fait oublié auprès de certains qu'il fallait changer de logiciel. Aujourd'hui ils recherchent inlassablement les mises à jour mais elles n’existent plus sur le marché. Il faut tout simplement changer de logiciel et de culture politique. Malheureusement le processus est à bout de souffle, pollué par l’archaïsme politique des partis qui eux mêmes ne se sont pas remis en question lorsque le train du développement est passé et surtout celui de l'évolution probablement trop rapide de notre société. Monde de vaines gesticulations, la politique n'a plus de sens auprès de beaucoup de populations à la recherche de repères et de reconnaissance. Ce sentiment d'abandon existe bien et chez nous encore plus qu'ailleurs ! Pour les populations, nous devons répondre à ces deux besoins essentiels que sont celui de l'appartenance et l’accomplissement. Ces besoins doivent permettre à rééquilibrer notre société fragilisée, fracturée ou la précarité continue inexorablement de gagner du terrain. Aujourd’hui la population s'informe, s'instruit, ne veut plus être manipulée et demande à être respectée. Elle commence à comprendre les mécanismes et à posséder cette conscience politique qui leur a fait défaut depuis tellement longtemps. Il est grand temps pour ces populations plus éclairées, de contrecarrer cette spirale infernale qui condamne depuis des décennies, ces mêmes populations sous tutelle politique à "souffrir" et qui ont accepté avec fatalisme et "contrainte" cette politique des partis qui enferme. Ces populations grandies, veulent reprendre le contrôle de leurs destinées. Elles ont maintenant les capacités de mettre en œuvre des stratégies de représentations sociales formées et signifiantes pour dicter une nouvelle manière de faire de la politique qui doit s'appuyer sur une véritable puissance organisationnelle qui commence au niveau de chaque commune. Les populations doivent par un apprentissage à la politique des valeurs, être en capacité de créer des structures organisationnelles démocratiques et fonctionnelles en tenant compte des aspirations, de la culture et des identités historiques et vécues de chaque communautés de vie. Il s'agit en l’espèce de construire une conscience politique réunionnaise dans le plus grand respect de la personne humaine, dans son environnement à protéger et surtout être en capacité de s'adapter au contexte et à la conjoncture. Les citoyens veulent maintenant être plus formellement intégrés à la matrice des acteurs. Ils sont des vrais parties prenantes avec lesquelles il va falloir compter. Une organisation unitaire et puissante, ouverte à une plus large audience populaire et représentative, intégrée dans un processus de formation à l'action publique pour porter les projets innovants et de développements sociaux et économiques, permettrait d'insuffler cette conscience et honnêteté politiques qui fait tellement défaut à ce monde politique réunionnais qui n'a pas su se remettre en question et qui doit grandir et se reconstruire.
Notre système de retraite est en danger. Crée en 1945 au lendemain de la deuxième guerre mondiale, à l’époque, il y avait plus de cotisants et moins de retraités.
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Aline Murin Hoarau
10 mai 2014
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