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Mardi 11 Novembre 2014

C'est le moment de rendre un hommage à notre ami Sudel Fuma qui est parti trop tôt. Il a toujours été le militant de notre histoire, vue de l'intérieur. Il est grand temps de briser le sarcophage de silence qui recouvre notre histoire réunionnaise.


Célébrons Elie et ces vaillants esclaves.

Entre le 5 et 8 novembre 1811 éclate une révolte d’esclaves. Près de 200 esclaves dirigés par le forgeron Elie brandissent leur étendard de la liberté et vont d’habitation en habitation pour affronter avec courage l’ordre esclavagiste. Ils encourent tous la mort, ils le savent. Mais leur combat pour la liberté, la justice transcende cette crainte.

Selon Hubert Gerbeau, cette révolte a décimé plus de 150 esclaves.
Cette révolte se termine par un procès qui doit réprimer tout mouvement d'émancipation dans la colonie.

« Le procès qui suit la révolte se déroule dans l’église paroissiale de Saint-Denis (devenue cathédrale au milieu du 19ème siècle) et se termine par la condamnation à mort de 25 personnes, puis 8 grâces du Roi George III. Finalement, 2 des condamnés mourront dans la prison de Saint-Denis et 15 seront décapités en public dans les quatre micro-régions du pays : 2 à Saint-Denis, 4 à Saint-Paul, 5 à Saint-Leu, 2 à Saint-Pierre et 2 à Saint-Benoît. » ( Sudel Fuma )

Elie et ses 25 combattants jugés dans la cathédrale de Saint-Denis sont des héros. Ce sont nos Spartacus de Bourbon. Ils représentent la sève de l’arbre de la liberté des Noirs, des esclaves.
Ils sont le symbole de l’émancipation de l’île. Ces hommes doivent être reconnus comme des figures historiques d’importance dans les mouvements d’émancipation des esclaves.

Elie s’est révolté pour déraciner l’arbre esclavagiste.

Notre histoire, nos héros ne doivent pas être dissimulés.
La vérité historique encourage les luttes, les combats pour une meilleure justice sociale.
Notre histoire et notre culture sont des instruments de cohésion sociale.

La commémoration de cette histoire est-elle encore trop fraiche dans notre mémoire pour être commémorée sur la place publique ?


C’est la mémoire d’un groupe qui prend conscience d’un destin commun sur un territoire commun.
Cette révolte des esclaves à Saint-Leu en 1811 ouvre les chemins de la résistance contre les injustices, les inégalités, les discriminations.
Commémorer cette révolte, c'est continuer à porter cette politique d'émancipation «  dans le cadre de la République pour rejeter toutes les tutelles tous les monopoles et les positions dominantes qui prennent en otage les Réunionnais ».

 



Aline Murin Hoarau


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